C’est que l’ancien président du Musée national de la Marine a une manière bien particulière de mener sa mission diplomatique. En dix-huit mois d’exercice, il a multiplié les sorties, ne ratant aucune occasion pour se mettre sous les feux de la rampe en commentant tous les sujets. « Cela devient très agaçant cette façon de s’afficher un peu partout », avoue un ministre du gouvernement Youssef Chahed, avant d’ajouter qu’il « doit savoir que le temps des Hauts commissaires de France en Tunisie est bien révolu ».
En effet, depuis sa nomination, Olivier Poivre d’Arvore a visité pas moins de quatorze gouvernorats, participant à des activités qui n’ont rien à voir, ni de près ni de loin, avec les intérêts de Paris. Il a même poussé le bouchon un peu trop loin lors du festival de Carthage en faisant part de son « admiration » à une star du cinéma tunisienne. Un comportement jugé un tantinet cavalier par beaucoup de personnalités présentes ce jour-là. C’est dire que le « style d’Arvor » a du mal à passer.