Depuis un mois, l’armée turque fait du surplace à la périphérie de Afrin. Le corps expéditionnaire turc a eu des pertes qui commencent à s’alourdir, aussi bien en hommes qu’en matériel.
La partie qui se joue à Afrin est une prodigieuse partie de poker-menteur où les acteurs mettent toutes leurs capacités intellectuelles pour essayer de se tromper les uns les autres et de s’attirer réciproquement dans un piège fatidique. Dans cette partie, le menteur tactique c’est Erdogan et le menteur stratégique qui croit pouvoir manipuler tout le monde ce sont les Américains. Mais ceux-ci, comme l’Homme de fer, sont habités de l’intérieur par les Talmudistes et leur bras exécutif Netaniyahou.
C’est quoi au fait cette partie de poker-menteur autour de cette charmante localité du nord de la Syrie ?
La petite ville d’Afrin abrite une concentration des forces du PKK (Partiya Kerterên Kurdistan ou Parti des Travailleurs du Kurdistan que continue de diriger de sa prison turque le père de la nation kurde en Turquie (30 millions), Abdallah Öcalan … Erdogan, dont la paranoïa n’a d’égale que ses capacités de dribler tous azimuts et de renier ses engagements politiques à l’intérieur comme à l’extérieur, veut surpasser Atatürk en matière d’expansionnisme, d’où son aventure syrienne depuis 2011.
Erdogan a donc voulu, avec son opération « Rameau d’olivier », déloger d’Afrin sa bête noire le PKK. Mais comme c’est quelqu’un qui passe son temps à imaginer des entourloupes, il voudrait au travers de cette opération prendre pieds dans le nord de la Syrie. Les Américains ont encouragé officieusement ce projet de Erdogan, comme ils l’avaient fait avec Saddam Hussein concernant son invasion du Koweït, qui devait, avec les ADM, justifier leur invasion de l’Irak en 2003.
De leur côté, si Rameau d’Olivier réussissait, les Américains trouveraient une justification pour continuer de contrôler les champs de pétrole et de gaz à l’est de l’Euphrate et fermer les communications terrestres entre l’Irak et la Syrie. Rameau d’Olivier faisant du surplace depuis bientôt un mois et Erdogan commençant à perdre la face vis-à-vis de son opinion publique et de son armée ; cette dernière n’hésitera pas à le culbuter en cas d’échec flagrant, avec la bénédiction discrète des Américains.
Un élément nouveau est venu cependant donner une nouvelle dimension à ce conflit autour d’Afrin. La population de cette ville syrienne s’est rappelé sous les coups de l’artillerie turque qu’elle était avant tout syrienne et a invoqué la protection de l’AAS. Le Centre de décisions syrien que 7 années de guerre subversive atroce ont rendu perspicace, a flairé un piège tendu par les Américains et les Turcs supposés s’opposer concernant l’affaire kurde et il n’a pas foncé tête baissé en envoyant à Afrin l’armée classique.
Ce sont donc des unités des Forces populaires qui ont investi Ifrine pour défendre la population de cette ville des attaques turques. Par Forces populaires il faut entendre les forces non-conventionnelles qui se battent aux côtés de l’AAS. Ces forces de guérilla vont s’allier aux forces du PKK et aux jeunes combattants de Afrin pour déclencher une guérilla qui va profondément enliser le régime turc.
Mais le plus grave c’est que le même scénario va s’appliquer aux forces américaines qui squattent à l’est de l’Euphrate. Le nord-est de la Syrie qui devait être le commencement de la désarticulation de la Syrie, risque de se révéler un piège mortel pour les USA.