L’initiative de MalaboPremière décision, nous devons être présents au sommet de chefs d’Etat et de gouvernements de l’UA qui se tient à Malabo en début juillet 2011. Il en sera ainsi à chaque sommet de l’UA. Le chef de l’Etat de la Guinée Equatoriale est le Président en exercice de l’UA. Nous nous rendons à Malabo et obtenons une audience avec le président Obiang Nguema. Nous plaidons pour que la question de la réconciliation en Côte d’Ivoire soit inscrite à l’ordre du jour de ce sommet. Il nous dit que l’ordre du jour du sommet étant déjà arrêté, il ne peut le modifier. Mais il verra dans quelle mesure aborder cette question, notamment la situation du président Laurent Gbagbo dans les rencontres parallèles qui ne manquent jamais dans ces genres de rencontres.
Nous expliquons au président Obiang qu’il y a au minimum 500 000 réfugiés ivoiriens et peut-être le double en ce qui concerne les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Qu’il y avait plusieurs centaines de prisonniers et que, situation préoccupante, il y avait plusieurs milliers de militaires de tous les corps de l’armée y compris de nombreux officiers supérieurs.
Il nous demande de lui produire un rapport avec des propositions pour notre participation à la réconciliation nationale, à laquelle réconciliation il nous encourage vivement à nous y inscrire. Il souhaitait que ce document tienne compte de toutes les catégories des réfugiés.
Pour l’élaboration d’un tel document, il fallait consulter tout le monde. Au niveau politique et civil, la question était pratiquement facile à régler puisque nous étions organisés en coordination dirigée par le docteur Assoa Adou, même si les réfugiés non Fpi ne se sentaient pas pris en compte. Au niveau des jeunes, le Président de la Jfpi en exercice était en exil. Donc il pouvait parler au nom des jeunes. Il restait le cas plus compliqué des Fds et des réfugiés non Fpi. IL fallait les organiser pour avoir un seul et unique interlocuteur. D’où l’idée de la création d’une plate-forme pour les militaires et des rencontres personnalisées avec les leaders politiques autres que Fpi. L’idée était en réflexion quand, le président Thabo Mbéki nous accorde une audience à Accra.
L’appel à la médiation du président Thabo Mbeki
Le 1er novembre 2011, le président Thabo Mbeki, en visite au Ghana, nous accorde l’audience que nous avons sollicitée de lui. Nous lui exposons la situation de la Côte d’Ivoire et appelons à sa médiation entre le gouvernement ivoirien et nous. Les premières rumeurs du transfèrement du président Laurent Gbagbo et de cinq autres personnes n’annoncent pas des lendemains meilleurs pour la réconciliation en Côte d’Ivoire. Le président Mbeki nous relève que le chef de l’Etat ivoirien lui avait dit, quelques jours auparavant, qu’il pouvait à tout moment se rendre en Côte d’Ivoire pour le rencontrer. Il entendait profiter de cette ouverture qui lui est faite par le président ivoirien pour tenter une médiation. Il nous a encore demandé de lui produire un document de synthèses de tous nos points sur lesquels nous entendons discuter avec le gouvernement ivoirien. Pour faire le document de synthèse, il nous fallait encore associer toutes les composantes de la population des réfugiés y compris mes militaires, d’où la mise en place de la plate-forme des militaires.
La plateforme, qui concentre sur elle toutes les légendes, est mise sur pied courant du mois novembre 2011 afin de répondre aux recommandations de rédiger un document de synthèse qui contiendrait les avis de tous les réfugiés afin qu’il serve de document de travail pour tous ceux qui voudraient nous aider à faire ouvrir le débat politique et la réconciliation en Côte d’Ivoire. Son existence n’est pas cachée. Elle est publique et connue y compris des autorités ghanéennes. Des missions de réflexions sont également confiées à d’autres personnalités civiles qui ne participaient aux réunions de la coordination afin qu’elles aussi puissent s’exprimer sur l’objet de la réconciliation, les conditions de leur retour et de leur insertion dans leurs différents corps de métiers. Jamais cette plateforme n’a servi de laboratoire de plans militaires pour déstabiliser qui que ce soit. Les autorités ghanéennes étaient très préoccupées par la présence de nombreux militaires ivoiriens sur leur sol à quelques encablures de l’élection de 2012 qui s’annonçait très difficile. Pour cela, lesdites autorités n’auraient pas toléré une organisation de militaire ayant des visées de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.
Tout comme les militaires, tous les anciens ministres du gouvernement Aké N’Gbo, présents à Accra et au Bénin, se réunissaient également pour les mêmes raisons. Et cela aussi était public et connu de tous.
L’initiative béninoise
Vers le milieu de novembre 2011, toutes les chancelleries bruitent de ce que le président Laurent Gbagbo sera transféré à la Cpi malgré le risque d’une telle entreprise pour la réconciliation. Nous cherchons toutes les voix qui peuvent conseiller utilement le chef de l’Etat ivoirien. Nous essayons même la piste du président Blaise Compaoré. Nous contactons à cet effet Monsieur Badini, qui était le Représentant spécial de Blaise Compaoré en tant que facilitateur des accords de Ouagadougou. M. Badini ne nous fera le retour de notre sollicitation qu’après la déportation du président Laurent Gbagbo. Il nous fait savoir que le président Blaise Compaoré lui a donné son accord pour nous rencontrer. Nous lui avons répondu que c’était trop tard. Lorsque la réponse du président Compaoré se faisait attendre, nous portons notre choix sur le roi du Maroc. Nous nous rendons à Rabat pour tenter d’obtenir une audience avec le roi Mohamed VI. Notre attente est longue malgré les promesses qui nous sont faites. C’est là-bas que nous apprenons que le Pape Benoît XVI effectue une visite officielle de 3 jours au Bénin à compter du vendredi 18 novembre. L’occasion est belle et nous entendons tirer le meilleur parti possible. Nous abrégeons notre séjour marocain pour être présent au Bénin. L’objectif est d’obtenir, par tous les moyens, une audience avec le Pape. Le thème de la visite du Pape porte sur la réconciliation. Il répond bien à nos préoccupations du moment. Au Bénin, nous nous confions à deux des anciens présidents encore en vie pour solliciter leur appui afin de faciliter une rencontre avec le président Yayi Boni. Les présidents Emile Derlin Zinsou, et Mathieu Kérékou comprennent très vite le danger de la déportation du Président Laurent Gbagbo. Ils informent chacun de son côté le président Yayi Boni de notre présence et de notre sollicitation. Après quelques heures, le président Yayi Boni nous fait savoir qu’il a pu informer le Pape, mais compte tenu du calendrier déjà bouclé depuis Rome, ce dernier ne peut nous recevoir directement. Mais il donnerait des instructions à des membres de sa délégation afin qu’ils nous reçoivent et entendent nos doléances. Dans la soirée du samedi 19 novembre, un cardinal et une Sœur, certainement mère supérieure de l’une des congrégations qui accompagnent le Pape, nous reçoivent. Ils prennent notes. A la fin, ils nous invitent à rencontrer une délégation de l’épiscopat ivoirien présent au Bénin dans le cadre de la visite papale. La rencontre a lieu effectivement dans la foulée avec l’épiscopat ivoirien. Étaient présents à cette rencontre : nos seigneurs Alexis Touably Youlo, évêque du diocèse d’Agboville également président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire. Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, et Paul Dacoury-Tabley, le ministre Issa Malick Coulibaly, Soro Seydou et maitre Lucie Bourthoumieux. Nous les informons de la volonté du gouvernement ivoirien d’envoyer le président Laurent Gbagbo à la Cpi ; que cette entreprise compromettrait définitivement la réconciliation nationale et nous leur demandons d’intervenir auprès du chef de l’Etat ivoirien pour le convaincre de renoncer à cette entreprise. Les évêques nous ont rassurés qu’il porterait notre message à l’ensemble de la conférence épiscopale afin qu’une démarche collégiale, si possible ouverte à l’ensemble des autres confessions religieuses, soient entreprises en direction du président Ouattara.
Le dimanche, après la messe, c’est au tour d’une délégation de la conférence épiscopale de l’Afrique de l’Ouest (Cerao) conduite par son président, le Cardinal sénégalais Théodore-Adrien Sarr, qui nous reçoit pour les mêmes raisons. Touché par notre démarche et surtout compte tenu de la gravité et de l’urgence, le Cardinal envisage même de faire un détour si possible par Abidjan pour en discuter personnellement avec le chef de l’Etat ivoirien. Mais toutes nos tentatives de lui trouver le numéro de téléphone de l’entourage du président ivoirien sont restées vaines. Mais il a promis en discuter avec la délégation de la conférence épiscopale ivoirienne présente au Bénin.
Le lundi 21 novembre, nous recevons un appel de la présidence de la République du Bénin, nous informant que le président Yayi Boni a sollicité de madame Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière de l’Ordre national, représentant le chef de l’Etat ivoirien à la visite du Pape de nous recevoir. La rencontre a lieu le même jour à partir de 13 heures, dans locaux de la Primature, sous la conduite du Premier ministre béninois d’alors, monsieur Pascal Koupaki qui, pour cette occasion, ne participe pas au conseil des ministres de ce jour. Cela relève l’importance qu’accorde le président Yayi Boni à cette rencontre. C’est d’ailleurs la première entre des envoyés du président Laurent Gbagbo et ceux de l’Etat de Côte d’Ivoire. Etaient présents à cette rencontre, pour le compte de l’Etat, la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, l’Ambassadeur Ehui Bernard, dont la compétence territoriale, en ce temps, se limitait au Ghana et au Togo. Le Benin était attaché à l’ambassade de la Côte d’Ivoire au Nigéria. Du côté du président Laurent Gbagbo, il y avait moi et maitre Lucie Bourthoumieux. La rencontre est conduite par le Premier ministre Koupaki. Chaque camp formulant ses récriminations contre l’autre, nous avons pu trouver, au bout du compte, un minimum de consensus. La Grande chancelière nous dit qu’elle n’était pas informée de la volonté du gouvernement ivoirien d’envoyer le président Laurent Gbagbo à la Cpi, et que, connaissant la volonté de réconciliation du président Ouattara, elle ne croyait pas qu’il ferait cela. Mieux, alors que nous l’accompagnons jusqu’à sa voiture, en nous embrassant, elle nous dit « transmets mes salutations à Laurent et dis-lui que tout ira bien ». De notre côté, nous nous sommes engagés à produire un document dans lequel seraient consignés nos propositions pour la réconciliation et le retour des réfugiés. Il nous a été aussi demandé de revoir à la baisse le ton de nos déclarations. Nous sommes lundi 21 novembre 2011. De Cotonou, nous dépêchons maitre Bourthoumieux à Korhogo pour rendre compte de nos initiatives, notamment de la rencontre avec la délégation de l’Etat ivoirien. Le président se félicite de cette initiative et nous encourage à continuer le dialogue entamé tout en restant très vigilant sur les questions qui sont d’une importance capitale pour lui et qui font l’essence de sa position sur la crise ivoirienne ; notamment dans sa phase post-électorale. Le 29 novembre 2011, le président Laurent Gbagbo est déporté à la Cpi suite à un mandat émis le 23 novembre 2011, soit 2 jours seulement après notre rencontre de Cotonou que nous croyions pourtant prometteuse.
Cette façon de faire la politique, qui consiste à humilier ses adversaires, est dégoûtante pour nous. La déportation du président Laurent Gbagbo constitue pour nous un grand choc. Nous en sommes profondément déçu. Tous nos efforts se sont avérés vains. Les jours qui suivent, l’Ambassadeur Ehui Bernard nous joint au téléphone et demande à nous rencontrer, il dit avoir un message du chef de l’Etat ivoirien pour nous. Nous déclinons son offre parce que, pour nous, toute rencontre avec lui était devenue sans objet, surtout quelques jours seulement après la déportation du président Laurent Gbagbo. C’est la même réponse que nous avons donnée à la demande de M. Badini de nous rencontrer. C’est à partir de ce moment que notre traque a commencé.
Néanmoins l’idée de continuer à produire un document unique pour exposer nos propositions de dialogue politique continue son cours. Les travaux sont menés à plusieurs niveaux. Au niveau militaire, tous ceux qui ont eu à travailler avec les militaires en Côte d’Ivoire sont appelés à produire des réflexions et à encadrer si besoin les militaires en exil pour prendre en compte leurs attente dans le document de synthèse finale.
Un premier document est sorti. Il est intitulé « situation politique en Côte d’Ivoire ». Il est traduit en Anglais et déposé dans toutes les chancelleries au Ghana ainsi que dans les pays que nous visitons.
Nous relançons les initiatives diplomatiques après le changement intervenu à la tête de la commission de l’UA.
L’initiative de Prétoria
En juin 2012, la Sud-Africaine, encore ministre de l’Intérieur d’Afrique du Sud, madame Nkosazana Dlamini Zuma, est élue présidente de la commission de l’Union africaine. Elle remplace le Gabonais Jean-Ping. Sa prise de fonction est prévue pour septembre. Avant celle-ci, nous nous battons pour lui présenter le dossier ivoirien notamment la situation inacceptable du président Laurent Gbagbo. Le président Mbéki obtient un rendez-vous pour nous. Le rendez-vous est fixé au lundi 20 août 2012. Plusieurs autres rendez-vous sont programmés y compris avec le président Jacob Zuma. Mais les informations qui nous proviennent du cœur même du pouvoir à Abidjan sont dangereuses pour nous. Le pouvoir veut, au mieux, nous faire arrêter, au pire, nous liquider. Mais, renoncer à ce voyage aurait été le plus mauvais des choix. Nous nous rendons en Afrique du Sud dans la nuit du 19 au 20 août 2012. Une première rencontre a lieu avec le président Thabo Mbeki, à qui nous rendons compte de la situation globale du pays et surtout le sort réservé aux pro-Gbagbo après notre rencontre d’Accra. Dans la soirée, nous rencontrons Madame Zuma. Etaient présents à ces rencontres, nous-même, l’ambassadeur Abié Zogoé, Mme Goumbi, Conseillère spéciale du Président Thabo Mbéki et maitre Lucie Bourthoumieux. A la suite de nos échanges, Madame Zuma a souhaité avoir, le plus rapidement possible, un document de synthèse qui va lui servir de document de travail sur le dossier ivoirien.
Le lendemain, le président Jacob Zuma, pris avec l’affaire de la mine de Marikana suite aux tirs de la police sur les mineurs en grève, nous a fait recevoir par une Conseillère spéciale, madame Lindiwe Zulu, actuellement ministre du petit commerce. Elle aussi nous demande elle aussi une note de synthèse.
Malheureusement, c’est au retour de cette mission, que nous avons été arrêté à l’aéroport d’Accra dans les conditions décrites ci-haut. Nous rentrons au Ghana pour parachever le travail de synthèse des différentes personnes que nous avions contactées. Il faut dire que ce travail a été perturbé parce que des personnes à qui avons confié une partie de ce travail avaient été extradées vers la Côte d’Ivoire : tel fut le cas du ministre Lida Kouassi Moïse.
De nombreuses autres initiatives ont été prises, soit par nous en tant que porte-parole, soit par la coordination du Fpi en exil pour amener le gouvernement ivoirien à la réconciliation sincère ; hélas en vain. Nous citons pêle-mêle, au titre de la coordination : les initiatives du président F. Atta Mills, du Président Macky Sall du Sénégal, de Thabo Mbeki sollicité par Ouattara lui-même en 2015. Toutes ces initiatives ont été soit tuées dans l’œuf, soit tout simplement ignorées par le gouvernement ivoirien.
Au contraire, c’est une campagne de diabolisation qui est menée contre nous directement par les tenants du pouvoir ou par des mercenaires recrutés et payés à cette fin. Au Ghana, environ 5 millions de dollars américains ont été distribués dans les circuits de la corruption pour traquer les pro-Gbagbo en exil. La source qui nous communique ces chiffres est trop sérieuse pour que nous en doutions.
Toutes les formes de fantasmes se construisent autour de la plate-forme des militaires mise en place juste pour recueillir les avis et les contributions à la rédaction du document de synthèse qui devrait contenir les contributions de toutes couches socio-professionnelles en exil. Très vite, elle est présentée par le gouvernement ivoirien comme une branche armée. Des personnes sont payées pour venir l’infiltrer et rapporter les sortes de fadaises.
En définitive l’on se rend compte que les accusations mensongères portées contre nous se fondent, d’une part, sur le fait que nous aurions cassé la Bceao et emporté environ 400 milliards de F Cfa qui nous serviraient à financer la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, et, d’autre part, sur le fait que, conséquence immédiate du premier, que nous aurions mis en place une brache armée au Ghana alors que nous n’avons cherché qu’à faire participer les militaires à une réflexion sur la réconciliation en Côte d’Ivoire, réflexion demandée par tous les canaux diplomatiques que nous avons sollicités pour nous aider à faire avancer la cause de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Comment peut-on imaginer la mise à l’écart des militaires qui se sont battus, avec honneur pour le pays, à la confection d’un schéma de réconciliation alors que nous cherchions à y associer tout le monde ? La Bceao dit qu’elle n’a pas été volée par nous. Donc nous n’avons eu d’argent pour entretenir une branche militaire au Ghana. En 2012, la Côte d’Ivoire devrait certainement faire partie des pays dont le nombre d’hommes en armes au km2 était le plus fort au monde. Avec les Frci, l’Onuci, la Force Licorne, les dozos, et tous ceux, proches du pouvoir qui disposaient de poudrières à leur domicile, il faut être soit doté d’un pouvoir messianique, soit être Kamikaze pour entreprendre de déstabiliser le régime chéri de la communauté internationale qui le garde comme la prunelle de ses yeux. Nous ne sommes ni le messie, ni un Kamikaze. Nous ne demandons qu’à vivre en paix avec notre famille dans un pays réconcilié. Nous ne nous lasserons jamais de combattre à cette fin. Parce que nous ne marchandons, ni nos principes, ni nos convictions. Nous les défendons jusqu’au bout. Et si l’on nous demande d’où nous tirons la force de continuer, nous répondons : nous récitons chaque matin un « Pater Noster » et chantons dix « Ave Maria ». En plus, ces prières nous aident à pardonner. Parce que ce régime, ayant déjà détruit le présent dans le pays, s’attèle à compromettre définitivement l’avenir. Si nous n’acceptons pas de pardonner, alors on aura du mal à nous parler demain. Or, il faut bien qu’un jour nous apprenions à nous parler. Sinon, ce régime aura gagné sur toute la ligne. L’antidote de la haine, c’est le pardon et celui qui pardonne a toujours domination sur celui qui hait.
Justin Katinan Koné
Ancien ministre
Porte-parole du président Laurent Gbagbo