Macron revient sur sa déclaration d'une attaque de la Syrie en cas de franchissement de la "ligne rouge"
Article originel : Macron Walks Back Syria Attack "Red-Line" Comment
Par Tyler Durden
Zero Hedge
Traduction SLT
Dans ce qui a été considéré comme une tentative par le président français d'imiter à la fois Barack Obama et, plus récemment, Donald Trump, Emmanuel Macron a déclaré mardi qu'il était prêt à "frapper" la Syrie si des preuves étaient trouvées à l'appui des allégations selon lesquelles le président Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques contre les civils, tout en notant que les services de renseignement français n'ont pas de telles preuves. Cette attitude agressive fait suite à la déclaration de Macron en mai dernier selon laquelle l'emploi d'armes chimiques représenterait une "ligne rouge".
"En ce qui concerne les armes chimiques, j'ai tracé une ligne rouge et je la réaffirme", a déclaré M. Macron aux journalistes mardi à Paris. "Aujourd'hui, nos agences, nos forces armées n'ont pas établi que les armes chimiques, telles qu'elles sont énoncées dans les traités, ont été utilisées contre la population civile".
Quelques heures plus tard, Macron décida de ne pas confirmer "cette ligne rouge", après avoir envoyé un membre de son cabinet faire marche arrière.
Selon Reuters, le ministre français des Affaires étrangères a cherché à clarifier la position de son gouvernement sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, affirmant que Paris ne frapperait que si les attaques étaient meurtrières et menées par les forces gouvernementales.
Le Président Emmanuel Macron a déclaré mardi que "la France frappera" si des armes chimiques sont utilisées contre les civils dans le conflit syrien en violation des traités internationaux, mais qu'il n'avait pas encore vu la preuve que c'était le cas.
Lors d'un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, vendredi, il a exprimé sa préoccupation face aux signes indiquant que des bombes au chlore ont été utilisées contre des civils en Syrie.
"Le président a confirmé qu'il procéderait à des frappes militaires contre les installations du régime s'il y avait un nouvel usage d'armes chimiques par les forces de Bachar al-Assad lorsque ces attaques seraient mortelles et si la responsabilité du régime était prouvée", a déclaré Jean-Yves Le Drian aux législateurs.
Jusqu'à présent, la France a admis que rien ne prouve que le régime d'Assad ait utilisé des armes chimiques.