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Risque d'escalade majeure, Trump pointe la mort des combattants russes en Syrie comme signe d'une " position ferme " envers Poutine (Zero Hedge)

par Tyler Durden 21 Février 2018, 21:06 Trump Instrumentalisation Deir Ezzor Bombardements USA Impérialisme Syrie Poutine Russie Articles de Sam La Touch

Risque d'escalade majeure, Trump pointe la mort des combattants russes en Syrie comme signe d'une " position ferme " envers Poutine
Article originel : Risking Major Escalation, Trump Weighs Killing Of Russian Fighters In Syria As Sign Of "Tough Stance" Toward Putin
Par Tyler Durden
Zero Hedge


Traduction SLT

Risque d'escalade majeure, Trump pointe la mort des combattants russes en Syrie comme signe d'une " position ferme " envers Poutine (Zero Hedge)

A la suite de l'inculpation de Robert Mueller contre 13 "opérateurs" russes pour ingérence dans l'élection présidentielle étatsunienne, le président Trump a été la cible de critique sévère pour avoir attaqué tout le monde... sauf la Russie. Ainsi, en réponse, Bloomberg rapporte que l'administration Trump cite la mort de plus de 200 combattants russes - ou plutôt de mercenaires - en Syrie, qui ont été tués à la suite des bombardements étatsuniens du 7 février, comme un exemple de la dure position de Trump envers la Russie.

Rappelons que la semaine dernière,"plus de 200 mercenaires, principalement des Russes combattant au nom du dirigeant syrien Bachar al-Assad, sont morts dans une attaque ratée sur une base et une raffinerie détenue par les États-Unis et les forces supplétives étatsuniennes - En ce qui concerne le nombre total de morts, le responsable étatsunien a estimé le nombre de morts à environ 100, avec 200 à 300 blessés; tandis que la Russie a admis que des Russes ont été tués, déclarant que le nombre était de cinq et niant que les hommes tués étaient des soldats russes.

C'est cette attaque que Trump espère utiliser comme preuve de la détermination de son gouvernement à montrer une position de "ligne dure" envers Poutine.

Mardi, la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a fait une référence indirecte à "l'incident" en affirmant que le président Donald Trump a été plus sévère envers la Russie que son prédécesseur Barack Obama. Et, selon Bloomberg, elle faisait allusion au combat en Syrie - un épisode qui, comme nous l'avons suggéré la semaine dernière, menace de détériorer encore davantage les relations avec Moscou, car il imposerait à Poutine le fardeau de répondre à ce que Trump considérera comme une provocation officielle russe.

"Il a fait un certain nombre de choses pour faire pression sur la Russie et être dur avec elle. Pas plus tard que la semaine dernière, il y a eu un incident qui sera rapporté dans les jours à venir, comme une autre manière dont le président a été dur envers la Russie", a déclaré Sanders dans un briefing pour les journalistes.

La source de Bloomberg ajoute que "Trump lui-même voudrait faire valoir publiquement que la bataille montre sa volonté d'affronter Moscou".

La reconnaissance officielle des morts russes serait une escalade directe dans les tirs diplomatiques croisés : les États-Unis n'ont pas encore reconnu publiquement que les Russes faisaient partie des combattants tués dans la bataille du 7 février.

Il va sans dire que le fait pour Sanders de qualifier l'événement comme une preuve que le président a été "plus sévère envers les Russes lors de sa première année que ce qu'Obama ne l'a été en huit ans " contrarierait davantage le Kremlin.

On ne sait pas très bien quand la Maison-Blanche a appris l'attaque ou la présence de forces russes. Et si Trump voulait montrer sa détermination à affronter la Russie, il y a des moyens plus faciles : il pourrait édicter des sanctions que le Congrès a déjà approuvées en représailles à l'ingérence électorale ou critiquer publiquement la campagne russe.

Comme indiqué précédemment, lors de la bataille du 7 février en Syrie, des mercenaires russes et des unités alliées combattant au nom du président syrien Bachar Al-Assad ont attaqué une base détenue par les forces soutenues par les États-Unis, principalement des Kurdes, dans la région pétrolière de Deir Ezzor. Selon le Pentagone, après que 20 à 30 tirs d'artillerie et de chars eurent atterri près des Kurdes et des soldats étatsuniens agissant à titre de conseillers, la coalition étatsunienne répondit par des tirs d'artillerie et des frappes aériennes. Plus de 200 mercenaires russes ont été tués.

Les forces étatsuniennes ont utilisé une ligne de déescalade avec l'armée russe pour savoir si la force attaquante leur appartenait. White a déclaré que les responsables étatsuniens "étaient en communication régulière avec leurs homologues russes avant, pendant et après l'attentat".

Ce qui est plus remarquable, cependant, c'est que le Kremlin et le Pentagone ont minimisé l'incident. L'armée russe a déclaré que cela n'avait rien à voir avec l'attaque et les États-Unis ont accepté la demande. Tout en niant que les troupes russes officielles étaient présentes, le ministère russe des Affaires étrangères a reconnu cinq morts russes dans l'incident.

Quoi qu'il en soit, ce fut le plus meurtrier des affrontements entre les citoyens des deux pays depuis la guerre froide.

Autre complication, l'assaut russe contre la base en Syrie pourrait avoir été une opération malhonnête menée par le groupe Wagner, l'équivalent russe du Xi étatsunien, ou Blackwater, une entreprise appartenant à un homme d'affaires lié au Kremlin, Yevgeny Prigozhin.

Le risque est qu'en élevant le statut des mercenaires russes au rang de combattants appuyés par l'État - ce qui serait la seule raison pour laquelle l'action des États-Unis serait révélatrice d'une attitude dure à l'égard du Kremlin - la Russie interprétera ce qui était jusqu'à présent considéré comme un accident, bien que ce fut le combat le plus meurtrier entre les deux pays depuis des décennies, comme un acte manifeste visant à punir la Russie en tuant ses troupes - soldats légitimes ou mercenaires - et Poutine n'aurait pas d'autre choix que de répondre de la même façon.

 

L'escalade potentielle a lieu deux jours après que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti l'administration Trump le 19 février de ne pas "jouer avec le feu" en Syrie en soutenant les Kurdes à la recherche d'autonomie, qui ont aidé les États-Unis à éradiquer en grande partie la présence du groupe militant de l'État islamique dans le pays.

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