Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

En Algérie, le florissant marché noir des devises. Rumeurs de dévaluation (Orient XXI)

par Akram Belkaid 10 Mars 2018, 07:02 Algérie Devises Marché noir

En Algérie, le florissant marché noir des devises. Rumeurs de dévaluation (Orient XXI)

En Algérie, tout le monde ou presque préfère le circuit parallèle au système bancaire pour échanger des dinars — non convertibles — avec d’autres monnaies. Et l’écart entre le taux de change officiel et celui du marché noir risque fort de s’aggraver si les rumeurs de dévaluation prochaine se confirment.

Au premier abord, l’appartement au rez-de-chaussée de ce petit immeuble sur les hauteurs d’Alger ne paie pas de mine. Pourtant, les barreaux aux fenêtres toujours fermées et la grille en fer forgé qui double une porte blindée témoignent du caractère sensible du lieu. C’est ici — comme dans de nombreux autres endroits de la capitale algérienne — que l’on peut échanger ses dinars, la monnaie locale, contre des devises étrangères, essentiellement l’euro. Les sommes échangées peuvent atteindre la centaine de milliers d’euros, voire plus. Toutes les composantes de la société y défilent — y compris de hauts fonctionnaires ou d’anciens responsables politiques. Officiellement, cet endroit n’existe pas, car le marché des changes n’est pas libéralisé en Algérie. Officieusement, les autorités n’ignorent pas son existence, pas plus qu’elles n’ignorent les activités des « changeurs » à la sauvette du centre-ville. Le dinar n’étant pas une monnaie convertible pour les particuliers, ces derniers sont obligés de se tourner vers le marché noir pour échanger leur argent contre des euros ou des dollars américains. Et malgré d’épisodiques campagnes de répression, le pouvoir tolère peu ou prou ce système parallèle qui brasserait, selon une estimation officieuse, près de 5 milliards de dollars par an...


Lire la suite

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page