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L'ONU s'indigne au sujet de la Ghouta Est alors que le terrorisme s'abat sur Damas (Mint Press News)

par Eva Bartlett 4 Mars 2018, 08:45 Ghouta Est Médias Propagande Collaboration Terrorisme Djihadisme Unicef ONU Syrie Impérialisme Articles de Sam La Touch

L'ONU s'indigne au sujet de la Ghouta Est alors que le terrorisme s'abat sur Damas
Article originel : UN Feigns Outrage Over Ghouta While Terrorist Rockets Rain Down on Damascus
Par Eva Bartlett*
Mint Press News, 26.02.18

 

Traduction SLT : voici un long article sérieusement étayé de la journaliste canadienne indépendante, Eva Bartlett - lauréate du Prix international de journalisme pour les reportages internationaux - sur la propagande des gouvernements et des médias de masse occidentaux en faveur des rebelles djihadistes à la Ghouta Est avec le soutien de l'ONU et de l'Unicef. En fin d'article vous pourrez retrouver son intervention foudroyante lors d'une conférence de presse à l'ONU sur les manipulations des médias occidentaux ainsi que sa dénonciation des liens entre casques blancs et rebelles djihadistes islamistes et de leur financement par les USA et la Grande-Bretagne. Vous retrouverez également l'intervention d'Eva Bartlett, journaliste de terrain, lors d'une conférence de presse à Montréal, le 28 janvier 2017, sur la libération d'Alep Est intitulée : "En direct d'Alep. Contrer la désinformation/paver la voie pour la paix". Vous pourrez également assister à son intervention plus récente lors d'une conférence de presse en Irlande, le 28.01.18, sur la Syrie et la Corée du Nord et sa dénonciation de l'impérialisme.

Un homme près des restes d'une roquette artisanale à Douma, dans l'est de la Ghouta à Damas, en Syrie, le 22 janvier 2018. (Photo: Bassam Khabieh/Reuters)

Un homme près des restes d'une roquette artisanale à Douma, dans l'est de la Ghouta à Damas, en Syrie, le 22 janvier 2018. (Photo: Bassam Khabieh/Reuters)

GHOUTA (SYRIE) - Le 20 février, Geert Cappelaere, Directeur régional de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amman (Jordanie), a publié une déclaration "d'indignation" intitulée : "La guerre contre les enfants en Syrie: rapports sur des victimes massives parmi les enfants de la Ghouta Est et Damas".

La "déclaration" - qui consiste en une protestation en préface "Aucun mot ne rendra justice aux enfants tués, à leurs mères, à leurs pères et à leurs proches" - rejoint la rhétorique de plus en plus hystérique des médias de masse sur la banlieue de Damas de la Ghouta, qui est en proie à des attaques d'armes chimiques depuis plus de quatre ans, perpétrées par les forces soutenues par les États-Unis et alliées du Front Al Nosra tentant d'accuser le gouvernement syrien de crimes de guerre.

L'UNICEF a ajouté : "Nous n'avons plus les mots pour décrire la souffrance des enfants et notre indignation. Ceux qui infligent cette souffrance ont-ils encore des paroles pour justifier leurs actes barbares?"

Où était la protestation dramatique de l'UNICEF quand 200 civils, dont 116 enfants, ont été massacrés par des factions terroristes alors qu'ils étaient en convoi depuis Kafraya et Foua en avril 2017 ? Ces factions comprenaient Ahrar al-Sham (soutenues par la Turquie et l'Arabie saoudite), al-Nosra (al-Qaïda) et les factions de l'armée syrienne libre. L'armée syrienne libre fut armée par les États-Unis et, selon les mots de l'ancien premier ministre du Qatar Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, - avec le soutien et la coordination de l'Arabie saoudite, de la Turquie et des États-Unis - soutenait dès le début des groupes armés, même Al-Qaïda, en Syrie.

Cette déclaration de l'ONU, qui semble révoltée, a fait l'objet de reportages dans les médias de masse sur l'est de la Ghouta, dont la plupart citent l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) basé au Royaume-Uni, dirigé depuis son domicile par une seule personne, Osama Suleiman, qui utilise le pseudonyme de Rami Abdul Rahman. Dans ses récents rapports sur la Ghouta, l'OSDH lui-même ne fournit pas de sources.

Le 22 février, au Conseil de sécurité de l'ONU, Mark Lowcock, coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU et chef de l'OCHA, a parlé pendant un peu plus de 10 minutes de l'est de la Ghouta et des "400 000 personnes assiégées".

Il n'a pas mentionné une seule fois les factions terroristes désignées. Ces factions terroristes comprennent Jaysh al-Islam (soutenu par les Saoudiens), Hayat Tahrir al-Sham (al-Qaïda), Ahrar al-Sham et Faylaq al-Rahman (la principale faction de Jobar, qui aurait reçu des missiles guidés antichars BGM-71 TOW).

L'ONU recueillerait beaucoup moins de soutien et d'indignation de la part du public si, au lieu de déclarations émotives faciles à interpréter, elle montrait des vidéos d'entraînement comme celle-ci qui dépeigne l'entraînement de l'Armée de l'Islam de Zahran Alloush à l'est de la Ghouta avec ses chars blindés. C'est la réalité de la Ghouta Est. Jaysh al-Islam est le groupe tristement célèbre pour avoir mis en cage des civils, y compris des femmes et pour les avoir utilisées comme boucliers humains.

L'ONU obtiendrait encore moins de soutien si l'ONU et les médias de masse montraient des vidéos de civils comme cette femme qui maudit les groupes armés, les blâmant pour la faim et pour avoir accumulé de la nourriture, leur disant de quitter la Ghouta.

Avec le recul, nous savons maintenant que dans d'autres régions syriennes jadis occupées, telles qu'Alep Est, Homs, Madaya, Al-Waer et d'autres régions, lorsqu'elles ont finalement été sécurisées contre les factions terroristes, les civils de ces régions ont parlé de terroristes qui accumulaient de la nourriture et des médicaments et les empêchaient de partir - les retenant en otage comme boucliers humains.

Il s'est également avéré que les chiffres cités par l'ONU et les médias de masse au sujet de la population de l'est d'Alep - entre 250 000 et 300 000 habitants - étaient fortement gonflés, soit le double du nombre réel de civils dans les régions de l'est. Comme je l'ai déjà écrit :

    "110 000 civils se sont inscrits au centre d'enregistrement de Jibreen; 10% supplémentaire selon les estimations, aurait pu rester directement dans leur famille; et selon la Croix-Rouge, 35 000 personnes (les "combattants" et les membres de leur famille) ont été évacuées d'Alep. Le nombre total était donc tout au plus de 150 000, probablement nettement inférieur."

Dans son discours du 22 février, Lowcock de l'ONU n'a parlé qu'une seule fois du bombardement de Damas par des terroristes en disant : "Le bombardement de l'est de la Ghouta serait en train de tuer et de blesser des dizaines de civils à Damas".

Pourquoi apparemment ? Pourquoi Lowcock n'a-t-il pas pris et lu les témoignages de civils comme il prétend l'avoir fait des civils dans l'est de la Ghouta ? Damas est beaucoup plus accessible que la Ghouta occupée par Al-Qaida : Lowcock pourrait très facilement se rendre dans la capitale syrienne et rencontrer quelques-uns des nombreux civils affectés par les années de bombardement constant par mortiers des factions terroristes dans l'est de Ghouta. Au lieu de cela, il semble préférer répéter des témoignages recueillis de loin, uniquement de et sur la Ghouta.

Depuis des semaines, Jaysh al-Islam, Al-Qaïda, Ahrar al-Sham et Faylaq al-Rahman intensifient leurs bombardements de Damas, ciblant intentionnellement des zones civiles très peuplées de la ville, notamment des écoles, des habitations et des espaces publics surpeuplés.

Ces obus sont des violations de l'accord sur les zones de désescalade de mai 2017, cosigné par la Russie, la Turquie et l'Iran. L'est de la Ghouta est l'une des quatre zones visées par l'accord de cessation des hostilités.  Selon l'article du "6ème processus d'Astana parlant d'un accord sur la zone de désescalade" :

    "Les pays garants ont noté 'les progrès accomplis dans la lutte contre le terrorisme et l'élimination de l'EI, de Jabhat al-Nosra et de tous les autres individus, groupes, entreprises et organisations associés à Al-Qaida ou à l'EI du fait du fonctionnement de ces zones de désescalade" et ont confirmé leur détermination "à prendre toutes les mesures nécessaires pour continuer à les combattre tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des zones de désescalade".
 

Jaysh al-Islam - dont le leader politique, Mohammed Alloush, était censé participer aux pourparlers de paix d'Astana en mai et en 2017 - est l'une des factions qui attaquent Damas. Le site Web syrien Muraselon a indiqué que l'attentat à la bombe perpétré le 23 février contre Damas, qui a tué au moins un civil, était un missile puissant, probablement tiré par Jaysh al-Islam. L'article faisait référence aux propres médias sociaux du groupe terroriste se vantant de posséder et d'avoir l'intention de tirer sur Damas. Cela mérite un peu d'indignation et plus qu'un bref commentaire.

Une cérémonie de remise de diplômes a lieu le 16 janvier à l'Académie militaire de Jaysh al-Islam, dans un lieu secret, dans la ville de la Ghouta, en Syrie, tenue par les rebelles. Jaysh al-Islam est la plus importante des nombreuses forces combattantes opérant à la Ghouta Est (Photo: Mohammed Badra/EPA)

Une cérémonie de remise de diplômes a lieu le 16 janvier à l'Académie militaire de Jaysh al-Islam, dans un lieu secret, dans la ville de la Ghouta, en Syrie, tenue par les rebelles. Jaysh al-Islam est la plus importante des nombreuses forces combattantes opérant à la Ghouta Est (Photo: Mohammed Badra/EPA)

Après la réunion du Conseil de sécurité, le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies, l'Ambassadeur Bachar al-Ja'afari, s'est adressé à la presse, notant le manque d'objectivité de M. Lowcock dans sa déclaration au Conseil de sécurité.

 L'ambassadeur al-Ja'afari a déclaré :

    "Nous avons reçu une lettre officielle du Coordonnateur résident à Damas, le président de l'OCHA en Syrie, qui indique qu'en 2017, l'OCHA - avec la coopération du gouvernement syrien, du Croissant-Rouge syrien et du Comité international de la Croix-Rouge - a fourni une aide humanitaire à 2,3 millions de personnes."

    "M. Lowcock a nié cette information, alors que nous l'avons sous forme écrite en provenance du chef de l'OCHA à Damas. Donc, quelque chose ne va pas. Soit ces gens, ici à New York, ne lisent pas ce qu'ils obtiennent de leur propre peuple à Damas, soit ils trompent les membres du Conseil de sécurité sur ce qui se passe en Syrie."

Il corrigea aussi le lexique d'un "siège étouffant" :

    "[Cela] n'est pas conforme à la réalité sur le terrain. Les camions commerciaux circulent constamment entre Damas et l'est de la Ghouta. Le gouvernement syrien a facilité l'aide à l'est de la Ghouta et les évacuations médicales vers les hôpitaux de Damas. L'ONU ignore les images vidéo de ces groupes terroristes montrant des femmes et des enfants poussés dans des cages métalliques dans les rues."

En ce qui concerne le bombardement massif de Damas dont M. Lowcock a fait état, lors d'une réunion du Conseil de sécurité tenue une semaine auparavant, l'Ambassadeur al-Ja'afari a cité  plus de 1 000 obus provenant de l'est de la Ghouta qui avaient pris pour cible Damas. Le 22 février, al-Ja'afari a déclaré que le nombre d'obus sur Damas était maintenant supérieur à 1 200, notant que 8 millions de personnes à Damas étaient en danger.

Des combattants des brigades Amjad al-Islam se tiennent à côté d'une arme d'artillerie improvisée dans l'est d'al-Ghouta. (Photo: Reuters)

Des combattants des brigades Amjad al-Islam se tiennent à côté d'une arme d'artillerie improvisée dans l'est d'al-Ghouta. (Photo: Reuters)

Selon le média d'État syrien, SANA, les attentats terroristes suivants ont eu lieu la semaine dernière à Damas :

  •  24 février : "Des groupes armés positionnés samedi à l'est de la Ghouta ont lancé, samedi, plus de 55 obus de mortier et de roquette et, avec des tirs de sniper, sur les quartiers résidentiels de Damas et de sa campagne".
  • 23 février : "Les groupes armés tirent 70 obus de roquettes sur l'hôpital de chirurgie médicale et les quartiers résidentiels de Damas et de Jaramana : un civil a été tué et 60 autres blessés vendredi à cause de 70 obus tirés par les groupes armés sur les quartiers résidentiels de Damas et de sa campagne".
  • 22 février : "Trois civils, dont deux enfants, ont été tués et 28 autres citoyens ont été blessés, dont six enfants, lorsque les groupes armés ont tiré des obus sur Damas et ses campagnes".
  • 21 février : "Une femme a été tuée mercredi alors que 22 personnes ont été blessées lors de nouvelles attaques par des groupes armés dans différentes régions syriennes". Des douzaines d'obus.
  • Le 20 février : "Treize civils ont été tués et 77 autres blessés mardi, alors que des groupes armés dans la région de la Ghouta-Est continuaient de violer l'accord sur les zones de désescalade, ciblant des zones résidentielles et des installations publiques à Damas et dans ses campagnes avec 114 obus de roquettes et de mortier".
  • 19 février : "Quinze civils, dont des enfants, ont été blessés lundi lors d'attaques menées par des groupes armés qui ont pris pour cible Damas et ses campagnes avec des obus".
  • 18 février : "Des groupes armés positionnés dans certaines zones de l'est de la Ghouta dimanche soir ont tiré plusieurs obus sur le quartier de Bab Sharqi à Damas, tuant une personne, en blessant une autre."
  • 15 février : "Des groupes armés, positionnés à l'est de Ghouta, ont lancé quatre obus sur le camp d'al-Wafideen près de Harasta, blessant un civil... Plus tard, les groupes armés ont pris pour cible la banlieue d'al-Assad avec quatre obus, tuant un civil et en blessant d'autres."

Le 23 février, le bombardement de Damas a tué un médecin syrien : le Dr Hassan Haj Hassan, anesthésiologiste et professeur à l'Institut des technologies de la santé de Damas. Il a été tué par le bombardement terroriste #EGhouta de Damas.

Dans sa dernière allocution devant le Conseil de sécurité des Nations unies, l'ambassadeur al-Ja'afari a noté que le siège principal du Croissant-Rouge en Syrie, basé à Damas, avait été pris pour cible par 10 missiles en provenance de la Ghouta.

La censure en série de l'ONU

Le négociateur en chef syrien et ambassadeur de la Mission du Représentant permanent de la Syrie auprès de l'Organisation des Nations Unies, Bachar al-Jaafari, siège avec des membres de la délégation syrienne avant le début des pourparlers officiels sur la Syrie, à Vienne (Autriche), le 25 janvier 2018. (Alex Halada/AP)

Le négociateur en chef syrien et ambassadeur de la Mission du Représentant permanent de la Syrie auprès de l'Organisation des Nations Unies, Bachar al-Jaafari, siège avec des membres de la délégation syrienne avant le début des pourparlers officiels sur la Syrie, à Vienne (Autriche), le 25 janvier 2018. (Alex Halada/AP)

En essayant de faire le lien entre la Syrie et les Nations Unies, l'ambassadeur al-Ja'afari a d'abord été empêché de le faire. Dans son allocution subséquente à la presse, il a fait remarquer :

    "Le Président du Conseil de sécurité, l'Ambassadeur du Koweït, a agi aujourd'hui de manière irresponsable en essayant de m'empêcher de prendre la parole pendant que la séance était consacrée à la Syrie. Ce comportement irresponsable de la part du Président du Conseil de sécurité lors d'une séance consacrée à la situation en Syrie révèle également que le Koweït n'est pas - la délégation koweïtienne - à la hauteur de la responsabilité qu'il assume en tant que Président du Conseil de sécurité, car ce comportement irresponsable va à l'encontre des règles et procédures du Conseil de sécurité. La faillite du comportement moral de l'ambassadeur koweïtien a trouvé une réponse limpide de l'ambassadeur russe, qui l'a corrigé et a déclaré que vous n'aviez aucun droit d'empêcher l'ambassadeur syrien de s'adresser au conseil."

Regarder | Syrie sur la situation au Moyen-Orient

La censure à l'ONU a déjà eu lieu auparavant. Au début de 2015, après avoir interviewé l'ambassadeur de Syrie, j'ai écrit en le citant :

    "L'ambassadeur britannique m' a coupé la parole une fois. Il a dit : "Vous avez dépassé les quatre minutes." J'ai dit : "Qui vous a donné le droit de fixer quatre minutes ? Je suis membre d'une partie concernée, et j'ai le droit de m'expliquer." Pour justifier ses méfaits, il a aussi coupé l'ambassadeur irakien après moi. Nous étions les deux seuls ambassadeurs à prendre la parole lors de cette session, et c'était sur la Syrie et l'Irak. La question portait sur le terrorisme en Syrie et en Irak, et il nous a coupé tous les deux après quatre minutes !"

Dans un article qui a suivi, j'ai parlé des coupures répétées de la vidéo et du micro de l'ambassadeur de Syrie, notant également la tentative de censure du ministre syrien des Affaires étrangères :

    En janvier 2014, lors de la conférence de Genève II sur la Syrie à Montreux, en Suisse, le ministre des Affaires étrangères Walid Muallem a été lui-même coupé par rien d'autre que le Secrétaire général, Ban Ki-moon.

    Soulignant le ridicule de la situation, Muallem a noté : "Vous vivez à New York, je vis en Syrie. J'ai le droit de donner la version syrienne dans ce forum. Après trois ans de souffrance, c'est mon droit. Vous avez parlé pendant 25 minutes. Il me faut au moins 30." Alors que Ban Ki Moon a interrompu le discours de Muallem, lui demandant de "conclure en une ou deux minutes seulement," le ministre syrien a refusé de se taire et a fini par terminer son discours."

En ce qui concerne certains autres cas de censure de l'ambassadeur al-Ja'afari par les Nations unies, j'ai écrit dans le même article :

    Le correspondant Nizar Abboud... dit que les coupes ne sont pas dues à des "problèmes techniques", mais plutôt souvent effectuées "par des hauts fonctionnaires des Nations Unies".

    Matthew Lee, un journaliste de Inner City Press (ICP) a fait un reportage sur une coupure de courant du 5 avril 2012, notant que les discours de Kofi Annan, alors envoyé spécial pour la Syrie, ainsi que ceux du Président (Qatari) de l'Assemblée générale (GA) et de Ban Ki-moon ont tous été diffusés à la télévision de l'ONU. Toutefois, "au moment où le Représentant permanent de la Syrie, Bashar Ja'afari, prenait la parole pour répondre, UN TV est tombée en panne. Au terme de la session, plusieurs représentants permanents ont critiqué ce qu'ils ont appelé "l'utilisation de l'ONU pour la politique étrangère du Qatar".

    ... L'ambassadeur syrien a eu encore une fois l'alimentation coupée lors de son discours le 18 juin 2014. Lee de l'ICP a rapporté que le 20 juin, il a été informé par le même Dujarric au sujet de la coupure du 7 juin que[dans les mots de Lee], en fait l'erreur en 2012 a été[sic] de permettre à Ja'afari de ne pas parler UN TV. Il a dit que l'arrangement était que Ban et la PGA qatarienne pouvaient parler, puis la télé de l'ONU était censée partir."

    "Après les élections syriennes de juin 2014, des représentants internationaux qui avaient observé les élections en Syrie se sont réunis à l'ONU pour faire un rapport. Environ cinq minutes plus tard, après l'ouverture de la réunion par l'Ambassadeur al-Ja'afari, qui a remercié le Secrétariat de l'avoir facilitée, la diffusion sur le Web a été interrompue. Ironiquement, l'Ambassadeur avait souligné qu'il voulait "laisser suffisamment de temps pour vous donner une image juste du paysage syrien qui régnait pendant les élections. Ce sont des témoins oculaires."

Comme les médias de masse l'ONU blanchit Al-Qaïda et les extrémistes

Une capture d'écran tirée d'une vidéo de 2017 publiée par le groupe terroriste saoudien Jaysh al-Islam montre des combattants de Jaysh al-Islam opérant à l'est de la Ghouta.

Une capture d'écran tirée d'une vidéo de 2017 publiée par le groupe terroriste saoudien Jaysh al-Islam montre des combattants de Jaysh al-Islam opérant à l'est de la Ghouta.

M.Lowcock de l'ONU a humanisé les souffrances dans l'est de la Ghouta, et on ne peut nier qu'il y a des souffrances là-bas, où les groupes terroristes susmentionnés se sont implantés dans des zones civiles uniquement pour prendre en otage des civils, et sont la cause du siège militaire et des frappes ciblées sur la Ghouta.

Pourtant, lui et les médias n'ont mentionné qu'en passant, et avec scepticisme, les bombardements incessants des zones civiles de Damas et des campagnes environnantes, déshumanisant les civils de Damas - tout comme les médias de masse déshumanisaient les civils d'Alep, sous les bombardements incessants et les coups de feu d'Al-Qaïda et d'autres terroristes occupant les zones orientales de la ville.

En novembre 2016, à Alep, le Dr Zaher Hajjo, chef de la police scientifique, m'a dit (un jour d'intenses bombardements terroristes qui ont fait 18 morts et plus de 200 blessés parmi les civils) qu'au cours des cinq dernières années, 10 750 civils avaient été tués à Alep, dont 40 pour cent étaient des femmes et des enfants. Au cours de la seule année écoulée, 328 enfants ont été tués par des bombardements terroristes à Alep, dont 45 par des tireurs d'élite.

En avril 2014, j'ai visité l'hôpital français de Damas, qui soignait certains des 60 enfants qui avaient été blessés par les tirs d'artillerie des terroristes sur leur école, qui ont également tué un enfant. Lyse Doucet, correspondante de la BBC, était également à l'hôpital. Alors qu'elle promettait de rendre compte honnêtement du ciblage de ces enfants, son rapport disait plutôt :

    On pense qu'ils sont lancés par des rebelles, mais le gouvernement est également accusé de les lancer dans des quartiers sous son contrôle. Cette guerre est si brutale que rien n'est impensable..."

En février 2015, je me suis rendu à l'hôpital universitaire de Damas, où je n'ai documenté que quelques-uns des enfants mutilés et grièvement blessés par de tels attentats terroristes - et, un an auparavant, j'ai écrit sur mes propres expériences de l'intense bombardement de Damas, où je suis restée plusieurs semaines - et j'ai, depuis lors, rencontré des victimes du bombardement terroriste du Vieux Damas.

Avec l'accès à de nombreuses sources sur ces tirs incessants et meurtriers de mortiers et de roquettes et les déclarations répétées de l'ambassadeur syrien à ce sujet à l'ONU, les Nations Unies choisissent néanmoins de brouiller les pistes sur l'intensification du bombardement des zones civiles de Damas et ailleurs en Syrie, et de soutenir les propagandistes de guerre.

Le 22 février, l'UNICEF a diffusé sur Twitter un article du New York Times mettant en vedette le "militant des médias" Firas Abdullah. Abdullah n'est pas la source médiatique neutre dépeinte. Après l'assassinat, en décembre 2015, du terroriste Zahran Alloush, alors dirigeant de Jaysh al-Islam, Abdullah a prononcé son éloge funèbre pour Alloush, le qualifiant de "beau martyr". C'est la personne que le Times a choisi de représenter en tant que visage humain de la Ghouta, retwitté par l'UNICEF.

Également le 22 février, l'organisme des Nations Unies a tweeté un rapport de CNN citant l'OSDH, et bien sûr la déclaration d'indignation de l'UNICEF, dans le style cyclique typique de la propagande de guerre en faveur du changement de régime qui se renforce.

Le 21 février, l'UNICEF a tweeté un diaporama photo de Newsweek intitulé d'après sa propre déclaration d'indignation.

Le tweet du 20 février de la déclaration vierge de l'UNICEF incluait #EasternGhouta, mais pas de hashtag pour Damas. Sûrement un oubli...

Leur tweet du 19 février renvoie à un article sur Bana al-Abed de la Ghouta, Muhammad Najem, dont le compte Twitter a débuté en décembre 2017 et qui compte près de 5 000 adeptes. Attendez-vous à ce que ce nombre monte en flèche. Attendez-vous à en suivre la mémoire.

Un tweet de l'UNICEF du 19 février sur la Ghouta renvoie à l'article du propagandiste de guerre Louisa Loveluck, reportant les évènements de Beyrouth au Liban.Un tweet de l'UNICEF du 19 février sur la Ghouta renvoie à l'article du propagandiste de guerre Louisa Loveluck, reportant les évènements de Beyrouth au Liban.

Si ce n'est pas déjà clair, l'UNICEF participe à la propagande de guerre contre la Syrie, dénonçant et approuvant une version exagérée et non corroborée de l'histoire, en faisant disparaître une autre version bien réelle.

Ce n'est pas la première fois que l'ONU camoufle les crimes commis par des terroristes contre des civils syriens. En octobre 2016, j'ai écrit au sujet des allégations non prouvées de l'UNICEF d'une attaque aérienne contre une école à Idlib, dans laquelle l'UNICEF la décrivait comme "l'attaque la plus meurtrière contre une école depuis le début de la guerre il y a plus de cinq ans". Comme je l'ai indiqué, l'UNICEF a négligé de nombreuses attaques meurtrières contre des écoles :

    "Le 1er octobre 2014, des terroristes ont fait exploser l'école Akrama Al-Makhzoumi de Homs avec une voiture chargée d'explosif, tuant au moins 41 enfants selon des estimations prudentes, ou jusqu'à 48 enfants selon d'autres sources, ainsi que des femmes et d'autres civils."

 

J'ai également noté :

"Le 28 octobre 2016, le journaliste de RT Murad Gazdiev a rapporté à partir d'Alep les derniers attentats perpétrés par des terroristes soutenus par l'Occident contre une école de la ville. Au moment de la rédaction du rapport, au moins six enfants auraient été tués par une bombe à gaz qui a frappé une école à  adaiq al-Andalus. D'un hôpital d'Alep,  Gazdiev a rapporté :

    "Les rebelles ont lancé la roquette à 10 h du matin. Quelques secondes plus tard, elle a frappée l'école nationale d'Alep... Trois des enfants sont morts sur place..... du sang et des flaques de sang sur les murs. Les victimes, six enfants, avaient entre 2 et 12 ans. Dans certains cas, les médecins ne savaient pas s'ils avaient mis les bonnes parties du corps avec les bons corps. Trois des enfants morts étaient frères et sœurs : deux frères et une sœur. Leur père était inconsolable. Sa stabilité mentale avait été profondément affectée."

    Cette déclaration a été faite sur des images d'un père dévasté embrassant les cadavres de ses enfants."

En janvier 2016, j'ai écrit au sujet du tweet sélectif d'OCHA autour du village de Madaya, occupé par des terroristes, occultant les villages d'Idlib de Foua et de Kafraya assiégés par des terroristes.

Des journalistes honnêtes comme Murad Gazdiev sont entrés à Madaya en janvier 2016 et ont confirmé que l'aide alimentaire et médicale y était effectivement entrée. Il s'est entretenu avec des résidents qui se sont plaints du vol de cette nourriture par des groupes armés.

Lorsque je me suis rendu à Madaya en juin 2017,  j'ai parlé avec des civils qui ont déclaré que de grandes quantités de nourriture et d'aide médicale étaient entrées dans la région, mais qu'ils n' y avaient pas accès, car Ahrar al-Sham, al-Nosra et les  autres extrémistes qui tenaient le village stockaient la nourriture et la vendaient à des prix exorbitants. J'ai également vu des prisons où des civils étaient détenus et parfois torturés avant d'être jugés par les tribunaux des terroristes. Je les ai aussi vus à l'est d'Alep et à al-Layramoun, dans le nord-ouest de la ville. Lorsque l'est de la Ghouta sera finalement sécurisé, il ne sera pas surprenant d'apprendre que les écoles, les hôpitaux et/ou les maisons ont été transformés en prisons pour accueillir les civils pour lesquels les médias de l'ONU et les médias de masse feignent de s'inquiéter.

Pourquoi l'évaluation biaisée de l'UNICEF ?

Henrietta Fore pendant son mandat de directrice de l'aide étrangère des États-Unis et d'administratrice de l'USAID sous la direction de George W. Bush à Doha, Qatar, le 30 novembre 2008. Mme Fore a également occupé le poste d'ancienne directrice du US Mint, qu'elle dirige aujourd'hui à l'UNICEF. (AP/Hassan Ammar)

Henrietta Fore pendant son mandat de directrice de l'aide étrangère des États-Unis et d'administratrice de l'USAID sous la direction de George W. Bush à Doha, Qatar, le 30 novembre 2008. Mme Fore a également occupé le poste d'ancienne directrice du US Mint, qu'elle dirige aujourd'hui à l'UNICEF. (AP/Hassan Ammar)

Selon l'UNICEF, l'actuelle directrice exécutive, Henrietta H. Fore, était auparavant administratrice de l'USAID, chef des opérations au Département d'État US et directrice de la Monnaie des États-Unis au département du Trésor  étatsunien.

L'ancien directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, était conseiller du Président Clinton en matière de sécurité nationale et a été nommé directeur de la CIA.

Selon Telesur, Lake a joué un rôle important dans la famine généralisée en Somalie entre 2010 et 2012, la sous-budgétisation de l'aide alimentaire, avec un budget de "10 cents par personne et par jour pour nourrir un million de personnes déplacées". Telesur a rapporté que Lake a également "admis publiquement qu'il savait et n'avait rien fait pour empêcher le génocide au Rwanda, ce qu'il" regrettait ".

Au Yémen, l'ONU est soupçonnée d'avoir fait entrer en secret deux agents de la CIA, comme l'a rapporté le journaliste Nizar Abboud en 2015 et, étonnamment, le New York Times en 2017.

Les directeurs généraux de l'UNICEF qui travaillaient auparavant pour l'USAID, le Département d'État US et même le directeur de la Monnaie des États-Unis au département du Trésor étatsunien : il semble que le rôle de l'UNICEF soit moins d'apporter de l'aide humanitaire et plus d'être l'arme de propagande humanitaire de Washington.

Nous devrions, en effet, ressentir de la peine pour toutes les victimes civiles aux États-Unis et au Royaume-Uni. et la guerre des alliés contre la Syrie. Cependant, après des années de propagande guerrière la plus flagrante contre la Syrie, nous devrions également faire preuve de prudence à l'égard des dernières nouvelles, qu'elles proviennent de rapports de l'OSDH non impartis ou de l'ONU elle-même.

Souvenez-vous, Omran Daqneesh était jadis largement décrit comme le visage de la souffrance syrienne. Il s'est avéré que toute l'histoire racontée par les médias et les agences occidentales était fausse, basée sur des sources peu fiables.

Omran Daqneesh

Omran Daqneesh

Rappelons que l'organisation humanitaire MSF a insisté un jour sur le fait que les frappes aériennes syriennes ou russes avaient détruit - réduit "en décombres" - un hôpital que MSF soutenait. Cela s'est avéré totalement faux.

Contrairement à MSF, contrairement à la plupart des journalistes qui ont rapporté des mensonges autour d'Omran Daqneesh, je suis allé voir l'hôpital de Quds intact, et j'ai rencontré Omran et son père, qui m'ont dit que tout ce que les médias avaient rapporté sur son fils était faux ; les médias avaient exploité l'histoire de son fils. MSF et les médias privés ont menti à propos de ces histoires, et leurs mensonges ont été utilisés pour appeler à une intervention occidentale plus poussée en Syrie.

Le bombardement des civils d'Afrin s'est déroulé dans un silence relatif

Des flammes s'échappent des autobus et des camions d'un convoi de secours se dirigeant vers Afrin, en Syrie. Le convoi se dirigeant vers Afrin aurait été pris pour cible par l'artillerie turque. (SANA via AP)

Des flammes s'échappent des autobus et des camions d'un convoi de secours se dirigeant vers Afrin, en Syrie. Le convoi se dirigeant vers Afrin aurait été pris pour cible par l'artillerie turque. (SANA via AP)

Alors que l'UNICEF, le 26 janvier, a noté avoir reçu des "rapports alarmants" concernant la mort d'enfants à Afrin, elle n'a pas jusqu'à présent exprimé son indignation face au meurtre turque de civils dans la ville du nord-ouest de la Syrie. Le 20 février, SANA a rapporté :

    Au début de son 32e jour, l'agression turque continue de faire davantage de victimes civiles et de causer des dommages matériels aux biens.

    "Des sources médicales de l'hôpital d'Afrin ont déclaré à SANA que jusqu'à présent, 175 civils ont été tués et plus de 450 civils, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été blessés en raison de l'assaut continu sur les maisons et les infrastructures des civils."

Mettez en contraste le titre non spécifique et docile de la déclaration de l'UNICEF du 26 janvier, "Déclaration de l'UNICEF sur l'escalade de la violence en Syrie", avec le langage émotif du 20 février, et l'hystérie médiatique des médias de masse autour de la Ghouta :

    "La guerre contre les enfants en Syrie: rapports faisant état de victimes massives parmi les enfants de la Ghouta Est et de Damas ;... Aucun mot ne rendra justice aux enfants tués;... Nous n'avons plus les mots pour décrire la souffrance et l'indignation des enfants;... les actes barbares...".

L'ONU n'a pas encore publié de déclaration de préoccupation actualisée concernant les derniers bombardements turques perpétrés contre la région d'Afrin.

Dans son discours du 22 février, le chef de l'aide humanitaire des Nations Unies, Lowcock, a parlé de "l'assassinat de civils et de la destruction de villes et de quartiers entiers".

Cependant, il ne voulait pas dire par là que des centaines de morts (une estimation plutôt basse) ou même des milliers de civils syriens ont été tués par la coalition dirigée par les États-Unis, agissant dans l'illégalité en Syrie - le dernier en date étant 12 civils," essentiellement des femmes et des enfants ", tués dans des quartiers résidentiels de la ville de Hajin à Deir Ezzor, dans l'est de la campagne, le 21 février.

Un jour plus tôt, les médias syriens ont rapporté la mort d'"au moins 16 civils, dont neuf femmes" dans le village d'Al-Bahra, dans la campagne de Deir Ezzor, notant que "le nombre de victimes est susceptible d'augmenter du fait qu'un certain nombre de civils ont été blessés et que certains d'entre eux sont dans un état critique en raison des frappes aériennes...".

Un communiqué de presse de l'ONU sur la déclaration de Lowcock l'a cité en ces termes : "Vous pouvez encore sauver des vies dans l'est de la Ghouta - et ailleurs en Syrie. Je vous exhorte à le faire."

Mais c'est précisément ce que les responsables syriens ont tenté de faire, avec des offres d'amnistie, un transport sûr à l'extérieur de la Ghouta et la fourniture d'une aide médicale et alimentaire.

Récemment, le chercheur indépendant Hadi Nasrallah a twitté (dans un long fil sur la Ghouta):

    "Même après 7 ans de négociations infructueuses avec des terroristes pour le bien des civils détenus à la Ghouta Est, le gouvernement syrien a déposé des tracts et des cartes sur la ville tenue par les terroristes pour donner des détails aux civils sur la façon de fuir les zones de haute tension et leur garantir la sécurité".

Al Masdar News a relaté que :

    "... huit projectiles ont frappé le campement d'Al-Wafideen où l'armée syrienne a installé un point d'évacuation pour les civils qui tentent d'échapper aux zones de la Ghouta Est tenues par les militants."

Comme à Alep, un corridor humanitaire a été mis en place pour permettre aux habitants de l'est de la Ghouta de quitter le district. Cependant, étant donné que les terroristes ont bombardé à plusieurs reprises des couloirs humanitaires à Alep (y compris une route de couloir sur laquelle j'étais en novembre 2016), tenant des civils en otage, il est fort probable que les terroristes de l'est de Ghouta feront de même.

Pourtant, en fin de compte, la combinaison des couloirs humanitaires et de l'offre syrienne d'amnistie et de réconciliation a permis la sortie des terroristes et le retour à la vie à Alep. En août 2017, plus d'un demi-million de Syriens déplacés sont rentrés chez eux, la grande majorité des déplacés internes.

A Madaya, al-Waer, Homs et dans beaucoup d'autres régions de Syrie, les mêmes accords qu'à Alep ont permis le retour de la stabilité et de la vie.

En plus d'ouvrir les couloirs humanitaires, l'armée syrienne a fait tomber des tracts sur l'est de la Ghouta, informant les civils des issues de secours prévues pour que les civils quittent le district en sécurité à Damas.

Tels sont les types d'actions sur lesquelles l'ONU devrait se concentrer et qu'elle devrait soutenir, sans répéter la propagande de guerre qui ne fait que semer la confusion et prolonger la lutte pour la paix.

* Eva Bartlett est une journaliste et militante indépendante canadienne. Elle a passé des années sur le terrain à couvrir les zones de conflit au Moyen-Orient, en particulier en Syrie et en Palestine. Elle est lauréate du Prix international de journalisme pour les reportages internationaux. Visitez son blog personnel, In Gaza, et soutenez son travail sur Patreon.

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