L'avancée spectaculaire des forces syriennes soutenues par la Russie dans la reconquête des zones territoriales aux mains des rebelles djihadistes créent un certain sentiment de panique en Occident parmi les grandes puissances. Les menaces de représailles contre la Russie, contre la Syrie, contre Assad, contre Poutine, contre l'Iran pour des prétextes divers et variés pleuvent tandis que le quatuor diabolique (USA, Israël, Grande-Bretagne et France) continuent de soutenir les crimes de guerre de la coalition saoudienne en armant massivement ses protagonistes.
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Le deux poids deux mesures des atlantistes ne cessent de percer au grand jour avec leur cohorte de médias serviles relayant la communication officielle des impérialistes et leurs allégations diverses et variées concernant la potentielle utilisation d'armes chimiques par les troupes d'Assad.
Aux dernières nouvelles le chef de guerre français et son chef d'Etat major des armées, Le Cointre, ont déclaré pouvoir intervenir militairement seul en Syrie si Assad devait franchir la "ligne rouge".
"La France serait capable de frapper "en autonomie" en Syrie si le régime franchissait la "ligne rouge" édictée par le président Emmanuel Macron, soit l'utilisation avérée d'armes chimiques, a affirmé ce vendredi le chef d'état-major français, le général François Lecointre.
"Nous avons les moyens de le faire"
"Vous imaginez bien que le président Macron n'aurait pas fixé une ligne rouge et n'aurait pas fait ce type de déclaration s'il ne savait pas que nous avons les moyens de le faire", a-t-il déclaré sur Europe 1."Vous me permettrez de réserver les détails de la planification que nous faisons au président de la République", a-t-il ajouté." (BFM TV La France pourrait frapper la Syrie "en autonomie" selon François Lecointre).
Une fanfaronnade lorsque l'on sait que le même axe atlantiste est aux commandes à l'instar de ce qui s'est passé en Libye. Bien sûr comme la France n'est pas une démocratie et que les affaires militaires se règlent au Château sans pouvoir décisionnaire parlementaire, il est bien évident que la décision se prendra au sein de l'OTAN.
Lorsque l'ex-chef de guerre français avait évoqué en 2013, après les allégations d'utilisation d'armes chimique par le gouvernement d'Assad dans la Ghouta Est, la volonté française d'intervenir directement en Syrie, il avait du faire marche arrière car le Parlement britannique et le Congrès US avaient refusé cette nouvelle guerre impérialiste en Syrie. Ces deux pays ayant encore des restes démocratiques avaient freiné les ardeurs monarchiques et va-t-en guerre de François Hollande montrant une fois de plus que les décisions militaires françaises ne se font pas en concertation avec les Parlementaires au niveau national (représentants des citoyens à l'Assemblée nationale) mais bel et bien avec l'axe atlantiste au plus haut niveau.