La police française monte à bord d'un TGV venant de Milan et allant à Paris le 12 janvier 2018 pour contrôler des passagers et chercher des migrants illégaux à Bardonecchia. / AFP/Archives
L'Italie continuait dimanche à tirer à boulets rouges sur la France, après l'entrée jugée "inacceptable" de douaniers français armés dans un local alloué à une ONG d'aide aux migrants, dans une petite ville frontalière alpine italienne.
"Les Français violent les frontières", a titré dimanche La Stampa. "Migrants: l'Italie bloque la France", s'est réjoui Il Messagero.
Un écho aux réactions enflammées samedi de la plupart des ténors politiques d'un pays sans gouvernement, marqué par un ressentiment profond contre une Europe paraissant se laver les mains des arrivées massives de migrants sur la péninsule italienne.
L'affaire de la petite station de ski de Bardonecchia s'est immédiatement transformée en casus belli diplomatique.
La France juge que la présence des douaniers était parfaitement légale, mais le ministère italien des Affaires étrangères parle d'une "acte grave, considéré totalement en dehors du cadre de la collaboration entre Etats frontaliers".
Le parquet de Turin a annoncé dimanche l'ouverture d'une enquête portant à ce stade préliminaire sur des soupçons graves: "abus de pouvoir", "violence privée" et "violation de domicile"...
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