Mis en examen dans l’affaire libyenne, renvoyé en correctionnelle pour des soupçons de "corruption active" et "trafic d’influence" auprès d’un ancien juge de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy peut compter sur l’indulgence des députés et ministres macronistes… qui n’ont rien à dire ou presque.
Silence radio. Le déclenchement de la garde à vue de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire libyenne n’a suscité aucune réaction particulière parmi les piliers de la macronie, pas plus que son renvoi en correctionnelle, jeudi 29 mars, pour « corruption active » et « trafic d’influence » dans le dossier Paul Bismuth. Les rares ministres du gouvernement à s’exprimer se sont bornés à commenter son intervention sur TF1, jeudi 22 mars, avec des termes choisis. Le patron de LREM Christophe Castaner l’a trouvé plutôt « convaincant », Gérald Darmanin l’a assuré de toute son « affection », et le Premier ministre Edouard Philippe a salué les relations « toujours respectueuses » qu’il entretenait avec l’ancien président de la République. Une prudence qui interroge : les cadres de la majorité ont-ils reçu des consignes de retenue pour ne pas fragiliser l’ex-chef de l’Etat confronté à une multiplication des affaires judicaires ? Dans sa volonté de diviser la droite, Emmanuel Macron choisit-il volontairement d’épargner son prédécesseur, dont l’influence reste importante dans les rangs des Républicains ?...
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