Une task force très importante de la marine étatsunienne est prête à participer au conflit en Syrie - Rapport
Article originel : Large Task Force Of US Navy Is Set To Participate In Syria Conflict – Report
South Front
Traduction SLT
Une importante force opérationnelle de la marine étatsunienne dirigée par le porte-avions à propulsion nucléaire USS Harry S Truman met le cap sur le conflit en Syrie, a rapporté le Daily Mail le 13 avril. Selon les médias, cinq destroyers et croiseurs font partie de la force opérationnelle.
Le Daily Mail a affirmé dans son rapport que le déploiement de cette force opérationnelle est le plus grand déploiement de la marine étatsunienne au Moyen-Orient depuis la guerre contre l'Irak en 2003. Toutefois, il a oublié de noter que les États-Unis avaient déployé deux forces opérationnelles similaires en même temps au Moyen-Orient en 2013.
Ce déploiement aurait pour but de dissuader le gouvernement de Damas et la Russie, selon le Daily Mail, qui suggérait que la force opérationnelle pourrait faire partie d'une prochaine frappe contre la Syrie.
Cependant, cette task force aurait besoin de plusieurs semaines pour arriver en Syrie, car il provient du continent nord américain. En outre, l'US Navy a déclaré que la force opérationnelle s'est mise en branle "pour un déploiement régulièrement programmé".
Dans le même rapport, le Daily Mail a publié sa propre carte des cibles potentielles des États-Unis en Syrie. Cependant, il y a quelques problèmes avec cette carte. Tout d'abord, le Daily Mail n'a pas réussi à mettre la base aérienne d'al-Typhur (autre nom de la base aérienne T4) dans la campagne de Damas alors qu'elle est située à environ 150 km de la capitale syrienne, dans la province de Homs.
Sur la carte, le Daily Mail a localisé des zones civiles comme le district très peuplé de Barzah, à l'est de Damas, comme une "usine d'armes chimiques".
Les erreurs ne se sont pas arrêtées là, la presse britannique a affirmé que le gouvernement syrien produit des armes chimiques dans la ville de Masyaf dans la campagne de Tartous, une ancienne usine chimique qui a été entièrement inspectée et détruite par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) dans le cadre de l'accord entre les États-Unis et la Russie en 2013.
Certains observateurs syriens ont considéré le rapport du Daily Mail comme un parfait exemple de la guerre de la désinformation contre la Syrie. Le rapport montre également comment le récit des médias grand public contribue à une escalade au Moyen-Orient.