Arrêté en janvier après une manifestation pour le respect des droits des anglophones, Mancho Bibixy est accusé d’« actes terroristes ». Il risque la peine de mort.
Bibixy (c) Josiane Kouagheu
Mercredi 7 juin. Lorsque le fourgon transportant les prisonniers se gare dans l’enceinte du tribunal militaire de Yaoundé, capitale du Cameroun, un homme menotté détonne. Pieds nus, vêtu d’une culotte et d’une chemise entièrement déboutonnée, Mancho Bibixy s’avance, escorté par un gardien de prison, sous le regard éberlué des journalistes, avocats et curieux présents. La trentaine, le leader anglophone emprisonné depuis le mois de janvier apparaît affaibli, mais « déterminé comme toujours », selon des témoins...