Que savaient les autorités françaises des agissements de Lafarge en Syrie? Un ex-cadre du cimentier, accusé d'avoir financé des groupes armés dont l'Etat islamique pour faire tourner son usine malgré la guerre, a détaillé aux juges comment il informait les services secrets.
"Je ne faisais aucun tri dans les informations que je donnais aux services des renseignements (...) j'ai donné toutes les informations", affirme l'ancien directeur "Sûreté" du groupe français, Jean-Claude Veillard, selon le compte-rendu de ses auditions révélées par Libération et dont a eu connaissance l'AFP.
A plusieurs reprises, ces informations transiteront par une mystérieuse adresse courriel: grosmarmotte@gmail.com. "C'était le point d'entrée de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, ndlr)", relève l'ancien cadre, depuis peu à la retraite...
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