Les forces gouvernementales syriennes assiègent la base étatsunienne d'al-Tanf.
Article originel : Syrian government forces besiege US base in al-Tanf
Press TV
Cette vidéo montre un soldat syrien patrouillant dans la région de Badiya après sa libération lors d'une offensive, le 20 juin 2018. (Photo via SANA)
Les forces gouvernementales syriennes auraient encerclé une base militaire étatsuniene au point de passage d'al-Tanf avec la Jordanie, après avoir repris une grande partie de la région de Badiya à l'Etat islamique (EI).
Dans le cadre d'une opération antiterroriste lancée depuis la région de Hamimeh dans le sud d'Alep et les deuxième et troisième stations de pompage de Badiya il y a quelques jours, les forces syriennes et les combattants populaires alliés ont libéré une zone qui s'étendait sur 45 kilomètres de large et 60 kilomètres de profondeur vers la frontière avec l'Irak. La zone comprend la ville d'Abu Kamal et la base étatsunienne d'al-Tanf, ont rapporté vendredi des sources sur le terrain.
On pense que les États-Unis entraînent régulièrement des terroristes sur la base.
Washington a décrit cette zone, qui se trouve à l'intersection ultra-stratégique des frontières syrienne, irakienne et jordanienne, comme sa "ligne rouge".
Les États-Unis ont unilatéralement déclaré une zone rouge de 55 kilomètres autour de la base et menacé de prendre pour cible les forces syriennes à l'intérieur de la zone.
La zone bouclée contient également le camp de réfugiés de Rukban, qui, selon les autorités syriennes et russes, abrite des terroristes, y compris ceux de Jabhat Fateh al-Sham, affilié à Al-Qaïda.
Les tensions ont été vives entre les forces étatsuniennes et syriennes dans la région à la suite de plusieurs frappes aériennes étatsuniennes sur les positions des forces pro-gouvernementales.
Les Forces de défense nationale, une milice populaire soutenant le gouvernement syrien, ont annoncé vendredi que des avions de guerre dirigés par les Etats-Unis avaient bombardé l'avant-poste de l'armée syrienne dans le village d'al-Halba, à 70 kilomètres de l'ancienne ville de Palmyre (Tadmur) dans la province de Homs.
"Les avions de combat appartenant à la coalition dirigée par les États-Unis ont attaqué la position de l'armée à Jabal Ghurab, à quelque 150 kilomètres à l'est de Palmyre, près de la frontière avec l'Irak", a déclaré un commandant de l'armée arabe syrienne à l'agence russe Sputnik.
"Un militaire a été tué et plusieurs autres blessés", a ajouté l'officiel sous condition d'anonymat.
Selon le commandant sur le terrain, l'attaque aurait été menée lorsque l'armée a répondu à l'attaque de la coalition dirigée par les États-Unis contre les troupes syriennes.
Le Pentagone, cependant, a démenti et a déclaré qu'un groupe militant antigouvernemental soutenu par les Etats-Unis stationné dans la base d'al-Tanf avait engagé une "force hostile non identifiée" à l'extérieur d'une "zone de déconfliction" autour de la base, la forçant à battre en retraite.
Les récentes opérations antiterroristes à Homs, Dayr al-Zawr et dans les banlieues de la capitale Damas ont permis de libérer plus de 4 500 kilomètres carrés du désert syrien des griffes de de l'EI et d'autres groupes terroristes Takfiris.
Les forces syriennes avaient auparavant encerclé l'EI dans la région de Badiya et forcé les terroristes à battre en retraite. Le groupe terroriste a perdu une grande partie des zones qu'il contrôlait auparavant en Syrie et détient maintenant des poches territoriales dans certaines régions désertiques.
Traduction SLT