Cameroun : Un quatrième militaire arrêté pour les exécutions sommaires des "militantes" Boko Haram
Par Sam Mayem
Cameroon Voice
Une semaine environ après l'arrestation des trois militaires qui se seraient livrés dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun à des exécutions sommaires de deux femmes présumées militantes du mouvement terroriste Boko Haram et de leurs enfants (une fillette d'environ 5 à 7 ans et un nourrisson sur le dos de sa génitrice), des sources militaires ont fait état jeudi de l'arrestation d'un quatrième militaire qui faisait partie de la bande des militaires tueurs.
Ce militaire qui n'est certainement pas le dernier du groupe aurait été dénoncé par ses compagnons d'armes arrêtés le week-end dernier.
Si l'identité d'aucun des accusés n'a été révélée, les sources militaires font savoir que ce sont des éléments de l'armée de l'air déployés au village Mabass dans le département du Mayo-Tsanaga, (région de l'Extrême-Nord) près du Nigeria.
Plus encore, les sources qui prennent le contrepied du ministre de la Communication du Cameroun et des officiels du ministère de la Défense qui avaient quant à eux affirmé que la vidéo des exécutions sommaires postée sur les réseaux était un montage destiné à ternir l'image du Cameroun, voire à le déstabiliser, affirment qu'« Au sein de l'armée, il n'y a pas de doute sur l'authenticité de la vidéo », et que régulièrement des militaires professionnels dans l'âme expriment leur désaccord sur les méthodes inhumaines de leurs collègues, mais ne peuvent aller plus loin en les dénonçant à la hiérarchie militaire, de crainte d'être mis à l'index ou de devenir des cibles d'un "regrettable" accident après avoir été accusés de complicité avec l'ennemi.
« Comme vous pouvez l'imaginer, les arrestations en cours pourraient avoir pour but de dénicher le corbeau qui a mis la vidéo sur les réseaux sociaux, et vous finirez par entendre qu'il lui est arrivé malheur », affirme l'une d'elle.
Mais selon la version plus ou moins officielle, ces arrestations et les enquêtes qui iront avec visent à savoir si l'exécution des deux femmes et enfants est un fait isolé ou une pratique généralisée au sein de l'armée. La réponse, on la connait, car les vidéos des exécutions sommaires au Cameroun et de pratiques de torture débouchant sur la mort des victimes foisonnent au Cameroun. Même si le pays ne fait pas exception en la matière au Cameroun ou dans le monde.
Les articles du blog subissent encore les fourches caudines de la censure cachée via leur déréférencement par des moteurs de recherche tels que Bing, Yahoo et Duckduckgo. Si vous appréciez notre blog et notre dénonciation du (néo)colonialisme, de l'impérialisme et du racisme, soutenez-le. N'envoyez pas d'argent, faites le connaître ! Merci. Les articles du Blog de SLT blacklistés sur les moteurs de recherche (Bing, Yahoo, Duckduckgo...) sauf sur Google