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Les gouvernements occidentaux cherchent à évacuer les casques blancs de Syrie et à les réinstaller au Canada (Mint Press News)

par Whitney Webb 18 Juillet 2018, 20:03 Casques blancs Al-Quaïda Exfiltration Al Nosra Collaboration USA France Grande-Bretagne Syrie Impérialisme Canada Articles de Sam La Touch

 Les gouvernements occidentaux cherchent à évacuer les casques blancs de Syrie et à les réinstaller au Canada.
Article originel :  Western Governments Seek to Evacuate White Helmets from Syria, Resettle Them in Canada
Par Whitney Webb*
Mint Press News

 Les gouvernements occidentaux cherchent à évacuer les casques blancs de Syrie et à les réinstaller au Canada (Mint Press News)

Il a été démontré que les Casques blancs font effectivement partie de la même organisation que le groupe terroriste du front al-Nosra et ont été pris en flagrant délit d'aider les terroristes d'al-Nosra à exécuter des civils syriens. Il est difficile d'imaginer qu'un Occidental accepterait des Casques blancs comme voisins.

 

DERAA, SYRIE - Tout au long du conflit syrien, les exploits de l'organisation de secours dénommée défense civile syrienne, mieux connue des médias occidentaux sous le nom de Casques blancs, ont été une source de controverse constante. Une grande partie de cette controverse découle de son financement de plusieurs millions de dollars par les gouvernements occidentaux et de leur collaboration documentée avec des groupes terroristes tel qu'Al-Qaïda, tout en alléguant qu'il s'agit d'une organisation locale de "premier secours" avec une position neutre face au conflit du pays.

Pourtant, après le succès récent de la campagne du gouvernement syrien pour débarrasser le sud de la Syrie de l'influence du djihadisme radical et de l'influence étrangère, les mêmes gouvernements occidentaux qui financent depuis longtemps les Casques blancs cherchent à les évacuer ainsi que leurs biens afin de les réinstaller à l'étranger.

Selon un rapport publié récemment sur CBS News, plusieurs pays occidentaux qui ont financé le groupe - comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France - se démènent maintenant pour évacuer les quelque 1 000 Casques blancs et leurs familles, affirmant qu'ils sont "en danger d'être assassiné" et qu'ils ont "maintenant besoin d'être secourus".

Plusieurs de ces pays avaient soulevé la question auprès du président étatsunien Donald Trump au sommet de l'OTAN la semaine dernière, selon les sources de CBS. Cependant, l'administration Trump - qui a récemment rétabli un financement de 6,6 millions de dollars pour les Casques blancs - a refusé de commenter les efforts de sauvetage du groupe, mais a exprimé sa crainte que les Casques blancs et les groupes connexes puissent faire face à des "représailles" de la part du gouvernement syrien.

Le rapport alléguait que, de tous les dirigeants avaient discuté des Casques blancs lors du récent sommet de l'OTAN, la première ministre britannique Theresa May étant la plus catégorique, puisqu'elle a également soulevé la question lors de sa rencontre personnelle avec Trump au cours de la fin de semaine à Londres. L'inquiétude de May n'est pas surprenante, étant donné que le Royaume-Uni a dépensé plus que tout autre gouvernement pour financer les Casques blancs, dépensant plus de 80 millions de dollars depuis la fondation du groupe en 2013 jusqu'en 2016. De plus, le groupe lui-même a été fondé par un ancien officier du renseignement militaire britannique devenu mercenaire, James Le Mesurier, ce qui laisse entendre que les liens du Royaume-Uni avec le groupe peuvent aller au-delà du simple financement.

 

Les diplomates occidentaux qui se sont entretenus avec CBS ont déclaré que, bien qu'aucun plan formel n'ait encore été adopté, des "douzaines de voies d'évacuation au sol" qui mèneraient les Casques blancs hors de Syrie sont actuellement à l'étude. Toutefois, si cette méthode échoue, ces diplomates ont affirmé que la Russie devrait approuver une exfiltration aérienne, bien qu'ils doutent ouvertement qu'on puisse faire confiance à la Russie pour faire un tel effort.

Des terroristes comme voisins ?

Une autre source de questionnement pour les gouvernements qui cherchent à exfiltrer les membres des Casques blancs de Syrie est l'endroit où ils devraient être réinstallés. Bien que l'interdiction de voyager de l'administration Trump exclut les États-Unis, étant donné que cette interdiction interdit l'entrée des ressortissants syriens, le Canada a été évoqué par CBS comme l'une des principales possibilités pour trouver un "havre de sécurité" pour les Casques blancs. Le rapport affirme également que la Jordanie et Israël contribueront probablement à ces efforts.

Cependant, la réinstallation peut être un problème, non pas tant pour les Casques blancs que pour les Canadiens, ou pour les citoyens de n'importe quel pays qui accueillerait les exfiltrés. Cela en grande partie parce qu'il a été démontré à plusieurs reprises que les Casques blancs font partie de la même organisation que le groupe terroriste du front al-Nosra et qu'ils ont été filmés en train d'aider les terroristes d'al-Nosra exécutant des civils syriens. Il est difficile d'imaginer un Occidental qui voudrait avoir les Casques blancs comme voisins.

Phase d'exfiltration

En fin de compte, le fait que les bailleurs de fonds étrangers du groupe agissent pour évacuer les Casques blancs de Syrie montre clairement que le gouvernement syrien, grâce à ses propres efforts et à ceux de ses alliés, a clairement l'avantage dans un conflit qui dure maintenant depuis sept ans. Un responsable étatsunien s'adressant à CBS l'a confirmé, en déclarant :

    "Cet effort indique que nous sommes en phase d'évacuation. C'est une réalité que le régime va reprendre le contrôle du pays et que les Casques blancs ne peuvent pas rester".

Bien que cela pourrait bien être le dernier chapitre pour les Casques blancs syriens, de tels rapports devraient être pris avec précaution, car ils ont été utilisés dans le passé pour susciter la sympathie du public occidental afin de justifier un soutien accru pour le groupe. Par exemple, un rapport antérieur de CBS avait parlé du "gel du financement" de l'administration Trump pour les Casques blancs et de la façon dont cela mettait en danger les activités du groupe. Toutefois, comme nous l'avons déjà mentionné, deux mois plus tard, les États-Unis ont rétabli le financement du groupe à hauteur de 6,6 millions de dollars.

Ainsi, bien que le groupe soit en déroute dans le sud de la Syrie, sa présence et ses activités au service de ses bailleurs occidentaux se poursuivront probablement dans d'autres régions de la Syrie qui sont contrôlées par des terroristes et des occupants étrangers, malgré les allégations sur l'évacuation imminente du groupe.

* Whitney Webb est rédacteur pour MintPress News et a contribué à Truth in Media de Ben Swann. Ses travaux ont été publiés sur Global Research, le Ron Paul Institute et 21st Century Wire, parmi d'autres. Elle a également fait des apparitions à la radio et à la télévision sur RT et Sputnik. Elle vit actuellement avec sa famille dans le sud du Chili.

Traduction SLT
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