Rapport sur la guerre en Syrie au 9 juillet 2018. L'armée syrienne isole les militants dans la ville de Deraa.
Article originel : Syrian war report – July 9, 2018: Syrian Army Isolates Militants In Daraa City
South Front
Les forces progouvernementales ont libéré environ 600 km2 de militants dans le sud de la Syrie au cours de la semaine dernière.
Les unités de l'Armée arabe syrienne (AAS), les Forces du Tigre, la 4e Division blindée et les Forces de défense nationale (NDF) ont établi le contrôle du poste frontière de Nasiba, des villes d'Oum al-Mayadi, d'al-Tayyibah et de multiples points à proximité.
En outre, l'AAS et ses alliés ont capturé une grande partie de la frontière jusqu'à la ville de Khrab al-Shahm et isolé la partie de la ville de Deraa tenue par les militants dans la direction de l'Est.
Une source de l'AAS a déclaré à SouthFront que les militants assiégés dans la ville de Deraa négociaient actuellement avec des représentants du gouvernement syrien et de la Russie. La source a ajouté que les militants pourraient bientôt rendre leurs armes et accepter un accord d'évacuation.
Selon des photos publiées par les médias syriens, des groupes militants dans le sud de la Syrie ont déjà remis aux troupes gouvernementales un nombre important d'équipements militaires, y compris des chars de combat et des véhicules blindés de transport de troupes, ainsi que des missiles guidés antichars.
Ce n'est que le premier lot d'armes et d'équipements que l'opposition dite modérée devra rendre dans le cadre de l'accord de réconciliation dans la région.
Il est intéressant de constater qu'une partie des groupes militants, dont Hayat Tahrir al-Sham, opérant près du Golan occupé par Israël, refuse d'accepter toute solution pacifique dans la situation actuelle, du moins à l'heure actuelle.
Le 8 juillet, dix combattants du groupe affilié à Al-Qaïda, Horas al-Din, ont été tués lors d'une tentative ratée d'attaquer les positions de l'AAS près du village de Luwaybidah dans le sud-est d'Idlib. L'attaque fait suite à une déclaration de Hayat Tahrir al-Sham selon laquelle la zone du sud d'Idlib et du nord de Hama est une zone militaire. Hayat Tahrir al-Sham a également appelé d'autres groupes à unir leurs efforts pour mener une opération contre l'AAS qui aiderait également les militants dans le sud de la Syrie.
Le 5 juillet, les cellules de l'EI ont mené des attaques à base d'engins explosifs contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis dans les districts d'al-Noor et d'al-Hadiqah al-Bayda au centre de la ville de Raqqa, selon Amaq. La capacité de l'EI à opérer dans la zone contrôlée par les FDS montre des lacunes dans le système de sécurité mis en place par la coalition dirigée par les Etats-Unis et sa force supplétive dans le nord de la Syrie.
Le 6 juillet, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a publié un rapport préliminaire sur l'incident de Douma, qui a eu lieu le 7 avril. Le rapport indique que l'OIAC n'a trouvé aucune trace d'agent neurotoxique sur le site d'une attaque chimique présumée. Cela contredit les allégations du rapport de la Maison-Blanche du 13 avril, selon lequel le sarin a été utilisé dans la région.
Le rapport de l'OIAC indique que "divers produits chimiques organiques chlorés" ont été trouvés sur le site, mais il ne confirme pas l'utilisation du chlore. Malgré cela, le MSM a activement promu un faux récit selon lequel le chlore était "très probablement" utilisé dans la région.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont accusé le gouvernement de Damas de mener une attaque chimique à Douma et ont utilisé ce prétexte pour lancer une frappe massive de missiles sur le pays. Toutefois, jusqu'à présent, le bloc dirigé par les États-Unis n'a fourni aucun élément de preuve confirmant ses allégations.
Traduction SLT