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Les limites du service de Checknews de Libération. A propos de Benalla

par SLT 25 Août 2018, 20:18 Benalla Checknews Fakenews Enquête Libération Articles de Sam La Touch

Les limites du service de Checknews de Libération. A propos de Benalla

MAJ 25.08.18 à 23h30.

Le service de Checknews (terme anglo-saxon pour désigner en quelque sorte une vérification des informations) est le nouveau décodeur de Libération qui a le vent en poupe. Il s'agit d'un service offert par des journalistes de Libé qui répondent aux questions des internautes sur des sujets assez variés. Leur but est de lutter, tout comme le Decodex du Monde, contre les théories "complotistes" et autres fake news répandus sur le web. Ils ont à leur grand mérite d'avoir apalguer le JT de 20h de France 2 récemment pour une fausse information sur Poutine amenant semble-t-il la chaîne à corriger son erreur. Un service qui se présente comme un "moteur de recherche à visage humain" qui loin d'ostraciser des sites en particulier, a pour objectif de sourcer ses infos pour répondre aux questions des internautes plutôt que de cibler tel ou tel site. Une approche différente du Decodex qui était devenu l'almanach des sites fiables ou peu voire pas du tout selon leurs critères vaguement étayés et pour le moins sélectif. Mais tout comme le Decodex, Checknews reçoit un financement de Facebook et ne s'en cache pas. Ce que certains pourraient qualifier de conflit d'intérêt mais pas selon Checknews qui considère que "Facebook rémunère (l'équivalent, en gros, de deux postes sur une équipe Checknews de 6 personnes) pour vérifier des contenus signalés par Facebook comme étant suspects. Ce partenariat a commencé en 2017. Mais l'essentiel du travail de l'équipe de Checknews (c'est à dire répondre à vos questions) n'a rien à voir avec Facebook. Et la majorité de l'équipe n'est pas «financée» par Facebook". Ce n'est pas la majorité mais un tiers tout de même d'après leurs déclarations, cela leur permet-il d'être complètement indépendant ? Nous ne sommes pas en mesure pour l'instant d'y répondre. Le Canard enchaîné a quant à lui sa petite idée sur ce sujet notamment à propos du Decodex du Monde, réflexion qui vaut également pour Libération : - Selon "Le Canard enchaîné", les "décodeurs" du "Monde" sont rénumérés par Facebook pour débusquer les "Fake News" du réseau social : "pour quelques millions - une paille, comparé à ses milliards de revenus - versés à "un fonds d'innovation", Facebook s'est ainsi assuré la bienveillance de nombreux médias". (Canard enchaîné, 3.01.18 Entre "Le Monde" et Facebook, un beau conte de 'fake'").

Nous pouvons toutefois juger des réponses apportées par ce service de Libération aux questions des internautes et le moins que l'on puisse dire est qu'elles sont relativement succinctes bien que sourcées.

Ainsi si l'on en croit la réponse à la question d'un internaute sur Benalla : "Que faisait Benalla avant de rejoindre Macron ?". Le service de Checknews apporte une réponse purement franco-française et ne s'interroge pas sur le passé marocain de Benalla révélé par Mondafrique, la Lettre A et Maghreb Confidentiel qui sont loin d'être des diffuseurs de fake news. Comme si les capacités d'enquête de ces vérificateurs de fake à Libération s'arrêtaient aux frontières françaises et excluaient toute investigation plus au Sud et notamment au Maroc.

Voici la réponse du service de Checknews de Libération à la question de l'internaute : "Libération a déjà répondu à votre question dans un portrait consacré à Alexandre Benalla, collaborateur de l’Elysée filmé en train de frapper un manifestant. Comme l’écrit Frédéric Giudicelli, Alexandre Benalla a pris sa carte au PS et rejoint le service d’ordre du PS en 2010. Voici le récit de notre journaliste..." et ensuite de citer deux articles pertinents de Libération après le récit de leur journaliste. Lire la réponse dans son entèreté sur Libération.

Comme réponse c'est un peu court tout de même ?

Pour la compléter, il aurait fallu également intégrer ces 3 articles intéressants mais pas encore divulgués semble-t-il sur Libération, en tous les cas sur leur service de vérification de l'information. 

De toute évidence, l'étape franco-africaine de Benalla n'a pas été mentionnée par les journalistes vérificateurs de Libération. Il est vrai que tout ce qui touche de près ou de loin à la Françafrique est souvent occultée par les médias traditionnels et même libres. Cela dit si les informations de la Lettre A, de Maghreb Confidentiel et de Mondafrique sont avérées, elles ont le mérite d'éclairer son CV avant son entrée dans la sphère élyséenne macronienne. Benalla a certes fait ses classes dans la sécurité au PS en France mais aussi dans une agence de sécurité policière franco-marocaine selon les 3 sources mentionnées ci-dessus. Selon Mondafrique : "D’après le registre du commerce marocain, Alexandre Benalla devient le dirigeant d’une antenne montée par l’entreprise à Casablanca, en octobre 2015, qui cesse vite son activité avant d’être dissoute en 2017".

- L’étape marocaine d’Alexandre Benalla (Mondafrique)
- Benalla a fait partie de l'entreprise de sécurité "Velours" intervenant au Maroc selon Mondafrique et Maghreb Confidentiel

Les journalistes du service de Checknews sont sans doute sur la bonne voie mais il va falloir creuser encore un peu si les informations des 3 sources citées ci-dessus sont avérées.

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