Les responsables israéliens poussent à la guerre à Gaza (Southfront)

Les responsables israéliens poussent à la guerre à Gaza
Article originel : Israeli Leadership Pushes For War In Gaza
South Front

Le 16 octobre, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a déclaré qu'une attaque brutale des Forces de défense israéliennes (FDI) contre le Hamas est le seul moyen de mettre fin aux attaques palestiniennes continues contre Israël.

    "C'est le moment de prendre des décisions. Ma position est très claire : nous devons porter un dur coup au Hamas. C'est la seule façon de ramener la situation à son état antérieur et de réduire le niveau de violence à presque zéro", a-t-il déclaré.

La veille, Lieberman a déclaré qu'un cessez-le-feu à Gaza n'est possible qu'après que les FDI aient porté un coup militaire écrasant au Hamas. "Contrairement à ceux qui pensent qu'un arrangement est possible avec le Hamas, je ne crois pas qu'il y ait de chance pour cela", a déclaré le ministre de la Défense. Il a fait ses appels tant à la Knesset qu'à la Conférence de Maariv à Jérusalem.

Avigdor Lieberman est l'une des voix les plus bellicistes des dirigeants israéliens sur la question des manifestations hebdomadaires palestiniennes le long de la barrière de Gaza.

Liberman a reconnu qu'une opération militaire à Gaza doit avoir lieu après " une décision de l'ensemble du cabinet ".

    "Tout le monde comprend que la situation actuelle ne peut plus durer. Nous ne pouvons pas accepter la violence semaine après semaine. Le ministère de la Défense a utilisé des gants d'enfant avant que la violence n'éclate[le 30 mars], y compris avec les organisations internationales. Nous avons épuisé toutes les options qui s'offraient à nous", a-t-il déclaré.

Il a expliqué qu'il en était devenu convaincu après que le Hamas ait répondu avec violence au geste humanitaire d'Israël le 9 octobre. Pour aider à atténuer la crise de l'électricité à Gaza, Israël a facilité le transfert dans la bande de Gaza d'une importante cargaison de combustible financé par le Qatar pour la centrale électrique de Gaza.

    "Le changement est arrivé vendredi dernier. Nous avons autorisé l'entrée de réservoirs de diesel à Gaza et, en retour, nous avons été confrontés à une violence que nous n'avions pas vue depuis longtemps. Nous avons aussi vu[le chef du Hamas Ismail] Haniyeh dire : "Le diesel et les salaires ne vont pas arrêter la violence tant que le blocus ne sera pas levé."

Il a également déclaré que l'ouverture des frontières de Gaza sans aucun mécanisme d'inspection permettrait à l'Iran de renforcer son influence dans la bande de Gaza et d'accroître l'entrée des armes.

    "Cela signifie que les armes iraniennes et les combattants du Hezbollah doivent se rendre à Gaza. Quand le Hamas dit cela, nous devons l'accepter tel quel, sans exégèse. Nous avons payé un lourd tribut à de telles interprétations dans le passé, y compris dans les années 1930."

    "La seule formule à mon avis est de reconstruire en échange du désarmement. À l'heure actuelle, nous devons prendre des décisions, et j'espère que le Cabinet prendra des décisions. Le seul moyen est un coup dur qui, à mon avis, peut mener à cinq années de silence", a déclaré Liberman.

Israël ne peut accepter les demandes de cessez-le-feu du Hamas parce qu'elles incluent la levée de toutes les restrictions israéliennes à la frontière de Gaza. Israël a trois demandes pour que le blocus prenne fin, notamment la libération des otages israéliens de Gaza, la renonciation du Hamas à son objectif de détruire Israël et la promesse de démilitariser la bande de Gaza, selon Lieberman.

Le 14 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël lancerait une réponse " différente " si les attaques de la bande de Gaza contre son pays ne cessaient pas.

Les appels à l'hawkish en Israël sont encore renforcés par le soutien indéfectible des Etats-Unis dans toutes sortes de politiques, qu'elles soient militaires ou économiques.

Le 11 octobre, ce soutien a été renforcé par la visite d'un navire de guerre étatsunien en Israël pour la première fois en 19 ans. "C'est la première visite d'un destroyer US dans le port d'Ashdod en 19 ans", a déclaré Netanyahu alors qu'il faisait le tour du navire avec sa femme, Sara. "Cette visite est importante, elle symbolise cette alliance profonde entre Israël et les États-Unis."

Netanyahu a ajouté que l'escale à Ashdod du navire de guerre USS Ross de la marine étatsunienne est un signal clair que Washington soutient les efforts militaires israéliens pour empêcher l'intervention iranienne en Syrie.

Le Hamas a également répondu aux appels des autorités israéliennes en faveur d'une opération à Gaza. Le mouvement a déclaré que les "menaces vides" d'Israël ne feront pas peur aux Palestiniens.

    "Ces menaces incitent à une participation accrue à la Marche du retour, à sa continuité et à son développement", a déclaré le Hamas dans un communiqué.

Une délégation égyptienne doit se rendre à Ramallah le 18 octobre afin d'éviter un affrontement militaire dans la bande de Gaza et de mettre fin au clivage Hamas-Fatah.

Traduction SLT

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