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Le commandement central étatsunien déclare qu'il n'y a aucun problème à tuer des civils en Syrie s'ils se trouvent dans les zones détenues par l'EI (Southfront)

par South Front 22 Octobre 2018, 15:51 Deir Ezzor EI Bombardements Crimes de guerre Civils Syrie Armée US USA Impérialisme Articles de Sam La Touch

Le commandement central étatsunien déclare qu'il n'y a aucun problème à tuer des civils en Syrie s'ils se trouvent dans les zones détenues par l'EI
Article originel : US Central Command Says It Has No Problems With Killing Civilians In Syria If They Are In ISIS-Held Area
South Front

Le commandement central étatsunien déclare qu'il n'y a aucun problème à tuer des civils en Syrie s'ils se trouvent dans les zones détenues par l'EI (Southfront)

Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) dit qu'il n'y a pas de mal à tuer des civils en Syrie alors que ces civils sont piégés dans la zone contrôlée par l'EI.

Le 21 octobre, le commandant de l'armée du CENTCOM, le général Joseph Votel, a commenté une série de frappes aériennes sur la mosquée du village d'al-Susah, dans le sud-est de la campagne de Deir Ezzor, qui ont eu lieu la semaine dernière et auraient fait au moins 46 victimes civiles. Selon l'AP, il s'est dit très satisfait des actions de la coalition dirigée par les Etats-Unis.

    "Les dirigeants sur le terrain ont décidé que cette mosquée n'était pas utilisée comme mosquée", a déclaré Votel aux journalistes qui l'accompagnaient au Qatar, selon l'AP. "Ce ne sont pas des décisions prises à la hâte."


En outre, la coalition dirigée par les États-Unis a déclaré que le bâtiment ciblé n'était pas utilisé comme mosquée. La coalition a même prétendu que la surveillance du bâtiment "nous a fait prendre conscience" que seuls les membres de l'EI étaient présents. Mais cette version n'explique pas les dizaines de civils qui y ont été tués, ce qui est confirmé à la fois par des sources pro-Damas et pro-opposition : l'agence de presse syrienne SANA et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) basé au Royaume-Uni.

 

L'attitude de déni démontrée par le général Votel de l'armée et la coalition est commune pour l'armée étatsunienne. Le 15 octobre, Amnesty International a publié un rapport dénonçant la coalition pour avoir nié la mort de civils lors de ses opérations dans la ville de Raqqa.

    "Il est troublant de constater que le Pentagone ne semble même pas disposé à présenter des excuses pour les centaines de civils tués dans sa "guerre d'extermination" contre Raqqa. Il s'agit d'une insulte aux familles qui, après avoir souffert de la brutalité de la domination de l'EI, ont perdu des êtres chers à cause du barrage de feu de la Coalition", a déclaré Kumi Naidoo, le nouveau secrétaire général d'Amnesty International, selon ce rapport.

 

À la lumière des récentes remarques de la coalition et du général Votel, l'establishment de Washington n'est toujours pas intéressé par la vérité et ne veut pas admettre le nombre réel de civils tués par ses forces.

Traduction SLT

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