Les États-Unis auraient établi de nouvelles bases et envoyé de nouvelles armes à Manbij, en Syrie (Sputniknews)

Les États-Unis auraient établi de nouvelles bases et envoyé de nouvelles armes à Manbij, en Syrie : rapport
Article originel : US allegedly setting up new bases and sending new arms to Syria’s Manbij: report
Sputniknews.com / AMN

Armée US (c) Getty image

Une source proche des Forces démocratiques syriennes (FDS) a déclaré à Sputnik Turquie que les Etats-Unis avaient commencé à renforcer leur présence militaire à Manbij et envoyé des armes dans la région en réponse aux signaux d'Ankara concernant une opération potentielle dans la ville, située dans le nord-est du gouvernorat d'Alep.

Il a été rapporté que les combattants du Conseil militaire de Manbij, subordonnés au commandement des FDS, avaient doublé les mesures de sécurité à la frontière de Manbij, du côté de Jarabulus. En outre, les États-Unis auraient envoyé des véhicules blindés et des armes lourdes au Conseil. Les emblèmes du Conseil militaire de Manbij ont été collés sur le véhicule blindé livré dans la région.

"Les Etats-Unis renforcent leur position dans la région après l'annonce par la Turquie d'une éventuelle opération à Manbij", a déclaré un représentant du Conseil militaire de Manbij à Sputnik, sous couvert d'anonymat. "Les Etatsuniens ont augmenté le nombre de leurs bases dans la région de 2 à 4, et ont également augmenté le montant de l'aide qui nous est fournie. Des camions chargés de véhicules blindés et d'armes lourdes ont été envoyés ici hier."

La source précise que les FDS ont reçu "des mortiers, des fusils d'assaut, des obusiers, des missiles à guidage thermique, des mitrailleuses lourdes et d'autres armes" de Washington.

"Les États-Unis nous fournissent des armes en fonction des besoins", a expliqué le représentant du Conseil. "Nous sommes contraints de prendre des mesures de sécurité renforcées et nous avons l'intention de continuer à lutter contre toute menace que la Turquie, l'Armée libre syrienne (ASL) ou l'EI pourraient représenter pour notre région. Par conséquent, nous avons besoin de plus d'armes et nous devons en informer les Etats-Unis et les forces de la coalition."

Le 17 octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré au secrétaire d'État Mike Pompeo que "la Turquie pourrait facilement nettoyer Manbij au nord de la Syrie de la milice kurde YPG si les États-Unis ne le faisaient pas", a rapporté Reuters, citant le ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

A la suite de la réunion avec Pompeo, Cavusoglu a précisé que Washington avait convenu que l'accord étatsuno-turc visant à libérer Manbij du YPG avait été reporté.

Selon le plan, négocié par Pompeo et Cavusoglu en juin 2018, le YPG devrait quitter Manbij et se déplacer à l'est de l'Euphrate.

Le 14 octobre, Hurriyet Daily News a écrit que les troupes turques et étatsuniennes avaient lancé des exercices conjoints pour des patrouilles combinées à Manbij, citant les militaires turcs.

Cependant, Washington ne semble pas abandonner ses alliés kurdes. Plus tôt, le secrétaire d'État US les avait salués comme de "grands partenaires" lors d'une conférence de l'Institut juif pour la sécurité nationale d'Amérique (JINSA), le 10 octobre.

La question kurde reste une pomme de discorde entre Ankara et Washington. Selon Ankara, le YPG et son aile politique, le Parti de l'Union démocratique (YPD), ne sont que des affiliés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est interdit en Turquie.

Bien qu'Ankara ait finalement libéré le pasteur étatsunien, Andrew Brunson, faisant ainsi un geste de conciliation envers les Etats-Unis, Washington reste réticent à abandonner les combattants kurdes syriens.

Traduction SLT avec DeepL.com

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