Les Houthis minent l'entrée du port d'Hodeida durant la pause de l'offensive pro-gouvernementale (MEE)

Les Houthis minent l'entrée du port d'Hodeida durant la pause de l'offensive pro-gouvernementale
Article originel : Houthis mine Hodeidah port entrances as pro-government offensive pauses
Middle East Eye

Yemen Hodeida (c) REUTERS / Abduljabbar Zeyad

L'installation yéménite vitale fonctionne toujours normalement, car les forces attaquantes semblent donner aux civils et aux travailleurs humanitaires un moment pour fuir.

Les rebelles Houthis ont posé des mines terrestres autour du port d'une importance vitale de Hodeida, ont déclaré leurs employés mercredi, alors que l'offensive sur la ville yéménite ralentissait.

Face à une offensive féroce des forces pro-gouvernementales soutenues par les Saoudiens, les Houthis ont constitué des zones minières à travers la ville de la Mer Rouge et sa province éponyme.

Trois employés du port, par lequel la grande majorité de l'aide alimentaire et humanitaire entre dans le pays, ont déclaré par téléphone à l'agence de presse de l'AFP que les rebelles avaient également commencé à exploiter les entrées de l'installation.

Selon les employés, des mines terrestres avaient été placées près de deux portes du port, l'une menant à Jizan Road, une rue principale dans le nord de Hodeida, et l'autre près de la minoterie Alsanabel.
   

"Il ne reste plus qu'une seule entrée dans le port, et c'est la porte principale qui mène à la rue Mina que les camions utilisent", a déclaré un employé à l'AFP.

Le maintien des activités du port revêt une grande importance pour des millions de Yéménites, qui dépendent de la nourriture et de l'aide qui y transitent pour vivre.

Les Nations Unies ont averti que le Yémen est au bord de la pire famine que le monde ait connue depuis 100 ans. Déjà quelque 18 millions des 28 millions d'habitants du Yémen dépendent de l'aide.

Bien que l'offensive pro-gouvernementale ait mis en péril les opérations du port, les Emirats Arabes Unis, un membre clé de la coalition anti-Houthi, ont déclaré mercredi que les services continuaient normalement.

"Hodeida calme & port fonctionnant", a tweeté le ministre d'État aux affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash.

"Nous travaillons en étroite collaboration avec l'ONU pour étendre l'aide humanitaire à toutes les régions du Yémen. Un travail important pour répondre aux besoins des gens."

Calme relatif

Mercredi, un calme relatif s'est installé à Hodeida, alors que les affrontements se sont apaisés pour une deuxième journée consécutive.

Un responsable militaire pro-gouvernemental a déclaré à l'AFP que ses forces avaient interrompu leur avance dans la ville pour permettre aux civils, aux travailleurs humanitaires et aux blessés de passer en sécurité.

Cependant, un autre a déclaré que les attaques majeures reprendront "dans les jours à venir".

"Les batailles ne s'arrêteront pas, sauf avec la libération d'Hodeidah et de toute la côte ouest ", a-t-il dit.

Les forces loyales au président yéménite Abd Rabbuh Mansour Hadi ont fait des incursions à Hodeida, ces derniers jours, s'emparant de quartiers et d'installations clés comme l'hôpital principal de la ville.

Plus de 150 personnes, dont sept civils et des dizaines de combattants Houthis, ont été tués au cours des combats et des frappes aériennes de la coalition saoudienne dimanche et lundi.

Les habitants de la ville, qui compte 600 000 habitants, disent craindre qu'Hodeida ne soit assiégée.

Une seule voie de sortie de la ville, en bordure nord, reste ouverte à la circulation.

La conduite de la coalition dirigée par les Saoudiens dans le conflit a fait l'objet d'une attention internationale intense alors que le Yémen est de plus en plus poussé vers la famine.

L'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par une équipe d'agents saoudiens a également fait pression sur les alliés de Riyad, tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne, pour que la guerre prenne fin.

Traduction SLT avec DeepL.com

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