Selon nos confrères, c’est le 8 décembre dernier que l’ancien sous-officier du 8e RPIMa Stephan Privat a été interpellé par les services militaires. Le militaire reconverti dans la sécurité pour le compte de la multinationale française Areva, n’était pas à son premier séjour au Gabon et ce dernier était semble-t-il accompagné d’un commando de 10 autres hommes.
A ce qui ressort, cette présence pour le moins suspicieuse aurait suscité des interrogations sur la sécurité intérieure du pays. Le patron du renseignement gabonais, Frédéric Bongo, aurait ouvert une enquête et gardé le chef présumé de ce commando français durant deux jours au B2 avant de le relâcher. Ces anciens du Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) avaient pris ses quartiers dans « une maison et plusieurs appartements des quartiers de La sablière et de Batterie IV », soulignent nos confrères.
Au cours de son audition , Privat aurait expliqué sa présence au Gabon par une demande d’audit de sécurité que lui aurait commanditée le porte-parole de la présidence gabonaise, Ike Ngouoni. Celui-ci recevait ses ordres de Brice Laccruche, le directeur de cabinet présidentiel. « Stephan Privat s’est d’ailleurs rendu à Rabat entre le 27 novembre et le 1er décembre pour le rencontrer ainsi que le directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga (LC n°790). En l’absence de Ngouoni à Libreville, c’est donc sa secrétaire, Sandy Obame, qui a été interrogée. Celle-ci a confirmé le rôle du porte-parole du Palais du bord de mer », peut-on lire.
Réservistes pour la grande majorité, ils ont tous travaillé pour des groupes du CAC 40 en zone de guerre. Deux d’entre eux, Eric Diesner et Stéphane Lattay, ont longtemps été en poste au Yémen, notamment pour le compte de Total. Un autre, Franck Delair, est un ancien instructeur de l’armée saoudienne pour le compte du groupe parapublic Défense conseil international. Autant d’éléments qui n’ont pas manqué de susciter des montées de fièvre au sein du pouvoir.
Contacté par Gabon Media Time, un proche du porte-parole de la présidence de la République a battu en brèche les allégations de La Lettre du Continent. « Totalement faux. Qui peut sérieusement croire une chose pareille. Ça fait partie des élucubrations de la Lettre du continent. D’extrapolations en excès et en intox on veut construire un narratif qui ne tient pas une seconde », a-t-il précisé.