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[Vidéo] Rapport sur la guerre en Syrie au 8 janv. 2019 : Hayat Tahrir al-Sham progresse dans la zone de désescalade d'Idlib (Southfront)

par South Front 8 Janvier 2019, 22:51 Rapport de guerre Idlib Syrie Articles de Sam La Touch

Rapport sur la guerre en Syrie au 8 janv. 2019 : Hayat Tahrir al-Sham progresse dans la zone de désescalade d'Idlib
Article originel : Syrian War Report – Jan. 8, 2019: Hayat Tahrir al-Sham Expands Further In Idlib De-Escalation Zone
South Front

Des unités de la police militaire russe ont commencé à patrouiller dans les environs de la ville de Manbij, au nord de la Syrie, dans le gouvernorat d'Alep, près de la frontière avec la Turquie, a déclaré le porte-parole Yusup Mamatov aux médias le 8 janvier.

"Aujourd'hui, nous avons commencé à patrouiller dans la zone de sécurité près de la ville de Manbij et de ses environs. La tâche est d'assurer la sécurité dans la zone de responsabilité, de contrôler les positions et les mouvements des groupes armés", a-t-il souligné, ajoutant que l'itinéraire des patrouilles de la police militaire va changer régulièrement.

Le porte-parole a ajouté qu'au cours de leurs missions, les militaires russes reçoivent des informations de la population locale sur les caches d'armes et les munitions non explosées laissées par les militants après l'occupation de la zone.

Hayat Tahrir al-Sham (anciennement Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida) a poursuivi son expansion dans la zone de désescalade d'Idlib. Après avoir réussi à s'emparer des zones contrôlées par l'opposition dans l'ouest d'Alep, le groupe terroriste a lancé une offensive dans le sud d'Idlib.

Le 8 janvier, Hayat Tahir al-Sham (HTS) a attaqué les positions de ses concurrents près de la ville de Maaret-Naaman. Selon certains rapports, le HTS a l'intention de s'emparer de toute la zone de désescalade de l'Idlib et de dissoudre les groupes qui résistent à l'obéissance. Pendant ce temps, le Front national de libération (FNL), soutenu par la Turquie, a critiqué le groupe HTS pour avoir attaqué des factions liées au FNL et a juré d'attaquer le groupe. Néanmoins, jusqu'à présent, les déclarations du FNL n'ont pas permis d'empêcher l'expansion du groupe HTS.

L'EI a en fait été battu en Syrie et le gouvernement turc est prêt à présenter sa stratégie de rétablissement de la paix dans le pays, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un article publié par le New York Times. Erdogan a souligné que les opérations militaires turques dans le pays ont joué un rôle important dans la prévention des attaques terroristes en Turquie et en Europe. Toutefois, il s'est dit préoccupé par le fait que "certaines puissances extérieures pourraient utiliser les restes de l'organisation comme prétexte pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie ".

Erdogan a également décrit la décision du président étatsunien Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie comme une bonne décision, mais a critiqué la coalition dirigée par les Etats-Unis pour les bombardements aveugles causant des pertes civiles pendant ses opérations. Le Président a déclaré que la Turquie avait "une stratégie globale pour éliminer les causes profondes de la radicalisation".

"La première étape consiste à créer une force de stabilisation composée de combattants de tous les secteurs de la société syrienne. Seul un organisme diversifié peut servir tous les citoyens syriens et faire régner l'ordre public dans diverses régions du pays ", a déclaré Erdogan. "En ce sens, je tiens à souligner que nous n'avons aucun argument contre les Kurdes syriens."

Cependant, selon lui, de nombreux jeunes Syriens n'avaient pas d'autre choix que de rejoindre les Unités de protection du peuple, une milice kurde que la Turquie considère comme "la branche syrienne du P.K.K.[Parti des travailleurs du Kurdistan]".

"Après le retrait des États-Unis de Syrie, nous achèverons un processus intensif de filtrage pour réunir les enfants soldats avec leurs familles et inclure dans la nouvelle force de stabilisation tous les combattants n'ayant aucun lien avec des organisations terroristes", a-t-il déclaré, ajoutant que "assurer une représentation politique adéquate pour toutes les communautés" était une autre priorité de la Turquie.