Les policiers ont pu suivre, pendant toute la manifestation des Gilets jaunes, samedi, un seul casseur qui compte à son actif plusieurs milliers d’euros de dégâts en quatre heures. LP/Jean-Baptiste Quentin
Soupçonné d’avoir brûlé un fourgon militaire, lors de l’acte 13 des Gilets jaunes, Thomas P. a été filmé par les policiers en train de commettre de lourdes dégradations tout au long de la journée.
« Notre attention est attirée par le comportement d’un individu au milieu d’une foule. Disons qu’il est particulièrement hostile à la présence de fonctionnaires de police… » Ainsi débute le compte rendu des policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris, responsables de l’interpellation de Thomas P..
Âgé de 25 ans, le jeune homme a été arrêté samedi soir, dans le VIIIe arrondissement de la capitale, soupçonné d’avoir mis le feu à un fourgon militaire de l’opération Sentinelle garé près de la tour Eiffel. Les images, devenues virales sur Internet, ont suscité des condamnations unanimes. « Indignation et dégoût. Les militaires de la mission Sentinelle protègent au quotidien nos compatriotes du risque terroriste », a rappelé Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur.
Il attaque à tout-va
Selon le rapport de police, dont nous avons pris connaissance, Thomas P. s’est livré à d’importants actes de vandalisme toute au long de la journée. Lorsque les premiers heurts éclatent en marge de l’acte 13 des Gilets jaunes, vers 14 heures, il se trouve au boulevard Saint-Michel (Ve). Gilet jaune enfilé sur une tenue entièrement noire, le suspect porte un masque et des lunettes de protections à élastiques rouges qui lui cachent le visage. Il sort un marteau de son sac à dos et s’attaque aux vitres d’une banque Bred. « Disons différer notre interpellation au vu de la présence hostile de très nombreux manifestants », consignent les policiers...