Trump aime les " beaux " murs frontaliers - Le Venezuela devrait en construire un (Moon of Alabama)

Trump aime les " beaux " murs frontaliers - Le Venezuela devrait en construire un
Article originel : Trump Likes 'Beautiful' Border Walls - Venezuela Should Build Him One
Moon of Alabama

Aaron Mate, qui est actuellement sur le terrain au Venezuela (vidéo), note que Trump a ciblé le Venezuela très tôt :

    Aaron Maté @aaronjmate - 20:59 utc - 18 fév 2019
    Page 136 du nouveau livre de McCabe, racontant une réunion du Bureau ovale de 2017 : "Puis le président a parlé du Venezuela. C'est avec ce pays que nous devrions entrer en guerre, a-t-il déclaré. Ils ont tout ce pétrole et ils sont à côté"

Aaron Mate, qui est actuellement sur le terrain au Venezuela (vidéo), note que Trump a ciblé le Venezuela très tôt :

    Aaron Maté @aaronjmate - 20:59 utc - 18 fév 2019
    Page 136 du nouveau livre de McCabe, racontant une réunion du Bureau ovale de 2017 : "Puis le président a parlé du Venezuela. C'est avec ce pays que nous devrions entrer en guerre, a-t-il déclaré. Ils ont tout ce pétrole et ils sont à côté"

Ce n'est pas seulement l'idée de Trump de "changer de régime" au Venezuela. Depuis 1998, date à laquelle Hugo Chavez a été élu, les États-Unis ont comploté pour "changer le régime" au Venezuela. C'est Obama qui a imposé des sanctions au pays. Depuis des années, les économistes de droite ont élaboré des plans détaillés sur la façon de priver le Venezuela de ses actifs nationaux.

Le plan A de la récente tentative de coup d'État a échoué lorsque l'armée vénézuélienne n'a pas accepté la prétention effrontée de l'improbable Guaido à la présidence. Il n'y avait pas de plan B. Les États-Unis improvisent maintenant. L'acheminement de "l'aide humanitaire" est un prétexte pour briser la frontière entre la Colombie et le Venezuela.

L'"aide" du gouvernement étatsunien est toujours politique. Les travailleurs humanitaires étatsuniens sont suspects. Prenons l'exemple des équipes RED de l'USAID qu'une étude réalisée en 2018 à la demande de l'agence étatsunienne d'aide à l'étranger a recommandées :

    Les agents de l'équipe RED, explique le rapport, mèneraient des activités de développement, mais ils auraient également une formation et une expertise qui ne sont généralement pas incluses dans les exigences de l'USAID.

    "Le personnel de l'équipe RED pourrait vivre et travailler dans des environnements austères pendant de longues périodes et contribuer activement à sa propre sécurité et à son bien-être. Ils seraient déployés plus loin que le personnel de l'USAID déployé traditionnellement et opéreraient régulièrement sous l'autorité de l'agence hôte avec laquelle ils sont déployés, agissant conformément à leur position de sécurité ", peut-on lire dans le rapport.

    "Les membres de l'équipe RED seraient formés et autorisés à se comporter comme un multiplicateur de force capable d'apporter une gamme complète de compétences en matière de sécurité, selon les besoins", est-il écrit.

Les officiers de l'USAID seront-ils aussi des forces spéciales ? Les forces spéciales seraient-elles aussi des travailleurs de l'USAID ? Qu'en est-il ? Combien de ces "équipes rouges" sont actuellement en Colombie, attendant de passer au Venezuela ?

Le samedi 23 février, une brèche dans la frontière vénézuélienne sera tentée dans le but de provoquer une escalade. Cette escalade servira ensuite à justifier d'autres actions jusqu'à des frappes militaires ou même une invasion.

La manière exacte dont le jeu se déroulera n'est pas encore claire :

    En dépit de ce langage dur, il n'était pas clair comment l'opposition vénézuélienne allait briser le blocus de Maduro à la frontière avec une livraison de nourriture et de médicaments le samedi. Le conseiller de Trump pour la sécurité nationale a déclaré que l'armée étatsunienne - qui a transporté par avion des tonnes de fournitures jusqu'aux portes du Venezuela, à la frontière colombienne - ne passera pas dans le pays.

L'"aide" est également censée arriver par la mer et par la frontière avec le Brésil. Pour éviter que le Venezuela ne ferme la frontière maritime avec les îles néerlandaises des Caraïbes :

    La fermeture bloque les mouvements de bateaux et d'avions entre l'État côtier occidental vénézuélien de Falcon et les îles d'Aruba, Bonaire et Curaçao, a déclaré le vice-amiral Vladimir Quintero, qui dirige une unité militaire à Falcon. Il n'a pas donné de raison.

La route du Brésil est pour l'instant trop éloignée pour attirer l'attention des médias.

Tout se concentrera sur le passage de la frontière avec la Colombie près de la ville colombienne de Cúcuta :

    Les dirigeants de plusieurs pays d'Amérique latine prévoient de se rendre vendredi à la frontière entre la Colombie et le Venezuela avant la livraison de l'aide, a déclaré mardi le président chilien Sebastian Pinera, ajoutant qu'il avait accepté une invitation du président colombien, Ivan Duque.

    Il n'était pas évident de savoir immédiatement quels dirigeants y assisteraient. La plupart des pays d'Amérique latine reconnaissent maintenant Guaido comme président, bien que la Bolivie, Cuba et le Nicaragua soutiennent toujours Maduro.

    L'homme d'affaires milliardaire Richard Branson soutient un concert de type "Live Aid" vendredi dans la ville frontalière colombienne de Cucuta avec un objectif de collecte de fonds de 100 millions de dollars pour fournir nourriture et médicaments au Venezuela. Le gouvernement de Maduro a annoncé deux concerts rivaux de l'autre côté de la frontière.

Roger Waters, musicien de Pink Floyd, a dénoncé (vidéo) le concert de Richard Branson intitulé Not real-for-AID et la tentative de changement de régime des États-Unis au Venezuela :

    Roger Waters @rogerwaters - 22:57 utc - 18 fév 2019
    La Croix-Rouge et l'ONU, d'accord sans équivoque, ne politisent pas l'aide. Laisser le peuple vénézuélien exercer seul son droit légal à l'autodétermination.

Samedi, lorsque la foule étatsunienne par procuration tentera de franchir la frontière avec de l'"aide" inutile, des tirs de tireurs d'élite sont susceptibles de se produire alors que des dizaines de caméras tournent. Toutes les pertes seront imputées à l'armée vénézuélienne. Cet incident servira de prétexte de propagande pour que les États-Unis prennent d'autres mesures. Il y a quelques jours déjà, le ministère russe des Affaires étrangères a mis en garde contre de telles attaques sous "faux drapeaux" :

    "Une provocation, impliquant des victimes, est en train d'être organisée sous le couvert d'un convoi humanitaire", a souligné Zakharova. "Ils en ont besoin comme prétexte pour utiliser la force extérieure, et tout le monde devrait le comprendre."

Le conseiller de sécurité nationale de Trump prépare le terrain :

    John Bolton @AmbJohnBolton - 1:41 utc - 20 fév 2019
    L'armée vénézuélienne doit s'acquitter de son devoir de protéger les civils aux frontières colombienne et brésilienne et leur permettre d'apporter pacifiquement une aide humanitaire sans violence ni crainte de persécution.

    John Bolton @AmbJohnBolton - 2:14 utc - 20 fév 2019
    Toute action de l'armée vénézuélienne visant à tolérer ou à inciter à la violence contre des civils pacifiques aux frontières colombienne et brésilienne ne sera pas oubliée. Les dirigeants ont encore le temps de faire le bon choix.

Le Venezuela n'a pas besoin de l'aide des États-Unis. Il faut mettre fin aux sanctions économiques qui l'assiègent au Moyen Âge. Il n'y a pas actuellement de pénurie de nourriture ou de médicaments comme au Yémen, bien que certains produits puissent manquer.

L'ONU, la Croix-Rouge et Caritas ont déjà des projets de distribution d'aide au Venezuela. Ils rejettent l'aide fournie par les États-Unis pour des raisons politiques. Le Comité international de la Croix-Rouge a récemment doublé son budget pour le Venezuela, le portant à 18 millions de dollars, et il est prêt à fournir davantage. La semaine dernière, 933 tonnes de médicaments en provenance de Cuba et de Chine sont arrivées. 300 tonnes supplémentaires en provenance de Russie sont censées arriver aujourd'hui.

Le gouvernement vénézuélien a eu assez de temps pour déterminer la meilleure façon de réagir à la tentative de violation de la frontière. Il doit bloquer les routes ET prévenir les provocations. Trump aime les murs à la frontière. Le Venezuela devrait lui en donner un.

    "Cela ne me dérange pas d'avoir une grande et belle porte dans ce mur pour que les gens puissent entrer légalement dans ce pays. Mais il faut, Jeb, pour construire un mur, empêcher les clandestins d'entrer." - Donald Trump - 6 août 2015 Débat GOP

Je conseille au Venezuela d'utiliser des barricades en béton avec des fils barbelés et des mines devant tous les points de passage frontaliers pour véhicules. Le but des mines est d'empêcher les tentatives d'enlever le fil et les barricades. De grandes affiches devraient mettre en garde contre le danger mortel des mines. Si quelqu'un est blessé par eux, ce sera clairement de leur faute.

Le passage à pied doit être autorisé comme d'habitude. Les soldats armés ne doivent pas être vus.

Trump a beaucoup parlé du besoin de sécurité nationale pour de "beaux murs". Une grande bannière avec une citation pertinente de Trump doit être placée en haut de chacun des passages à niveau barricadés.

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