[Vidéo] Rapport sur la guerre en Syrie du 19 au 20 février 2019 : Le plus haut commandant militant est dans le coma après une explosion à Idlib (Southfront)

Rapport sur la guerre en Syrie du 19 au 20 février 2019 : Le plus haut commandant militant est dans le coma après une explosion à Idlib
Article originel : Syrian War Report – Feb. 19-20, 2019: Top Militant Commander Is In Coma After Blast In Idlib
South Front

Le leader de Hayat Tahrir al-Sham, Abu Muhammad Al-Joulani, a reçu un fragment d'obus à la tête dans une explosion dans la ville d'Idlib le 18 février et a été évacué vers un hôpital à Antakya dans la province turque de Hatay, les médias russes l'ont rapporté le 19 février citant une source médicale turque. Selon le rapport, le chef du groupe terroriste est dans le coma.

Hayat Tahrir al-Sham (anciennement Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda) n'a pas encore commenté ces allégations. L'organisation terroriste est actuellement le "groupe d'opposition" le plus influent dans la zone de désescalade d'Idlib. Elle contrôle environ 80 % de la zone, bien qu'elle soit officiellement exclue du régime de cessez-le-feu.

Si Abu Muhammad Al-Joulani est en fait grièvement blessé, cela pourrait permettre aux mandataires turcs de reprendre au moins une partie de la zone de désescalade d'Idlib à Hayat Tahrir al-Sham. Ils pourraient alors continuer à prétendre qu'il y a encore des rebelles modérés dans la région. C'est dans l'intérêt d'Ankara. Certains experts ont déjà émis l'hypothèse que l'Organisation nationale turque du renseignement aurait pu organiser cet incident dans le but de placer la situation à Idlib sous son contrôle.

Dans la campagne de Damacsus, les forces progouvernementales ont saisi un grand nombre d'armes et de munitions, notamment des centaines de roquettes Grad et un grand nombre de missiles antichars étatsuniens et de roquettes israéliennes de 128 mm, dans le cadre de l'opération de sécurité en cours dans la région.

Le 19 février, la société israélienne ImageSat International a diffusé une nouvelle image satellite montrant les positions du système S-300 de l'armée syrienne dans la région de Masyaf. D'après l'image fournie et l'évaluation de la société, trois des quatre lanceurs S-300 sont "probablement" opérationnels.

Les images satellites précédentes de Masyaf ont été diffusées par la même société le 5 février. Il s'agissait de la première image montrant des lanceurs S-300 en position verticale. Il a donc été suggéré que le système fourni par la Russie devenait opérationnel.

Alors que la poche détenue par l'EI dans la vallée de l'Euphrate n'est toujours pas totalement éliminée, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont déjà commencé à préparer un nouveau cycle de négociations avec la Syrie. Récemment, le groupe a publié une nouvelle déclaration dans laquelle il :

•  a affirmé qu'il s'efforcera d'éliminer les cellules de l'EI existantes ;
   
• a décrit la Turquie comme un occupant, mais s'est déclaré prêt à résoudre les problèmes avec Ankara par la négociation ;
   
• s'est déclaré prêt pour l'établissement d'une zone de sécurité dans le nord-est de la Syrie sous "supervision internationale" ;
   
• s'est déclaré prêt à négocier avec Damas, mais que le gouvernement syrien devrait tenir compte de la spécificité des FDS et reconnaître " l'autonomie autoproclamée et effective dans le nord-est " ;
   
• et dans lequel il s'est juré de reconquérir Afrin.

Le contenu et le fonctionnement de la déclaration montrent que le FDS ne s'attend plus à un retrait rapide et inévitable des forces étatsuniennes de ce pays déchiré par la guerre. Elle a donc une fois de plus durci sa position à l'égard des autres acteurs clés et a commencé à s'exprimer dans le langage des ultimatums.

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