Le groupe djihadiste syrien HTS, anciennement affilié à Al Qaïda, refuse de se retirer de la zone tampon d'Idlib (TRT World)

Un groupe militant syrien refuse de se retirer de la zone tampon d'Idlib
Article originel : Syrian militant group refuses withdrawal from Idlib buffer zone
TRT World

"Nous ne nous retirerons jamais de la zone", déclare Hayat Tahrir al Sham, le plus grand groupe militant du nord-ouest d'Idlib, deux jours après que le régime ait annoncé une trêve entre lui et les forces d'opposition.

Le chef de Hayat Tahrir al Sham (ou HTS), le principal groupe militant du nord-ouest de l'Idlib syrien, a refusé samedi tout retrait d'une future zone tampon après l'entrée en vigueur d'une trêve dans la région.

"Ce que le régime n'a pas pu prendre militairement ou par la force, il ne l'obtiendra pas par des moyens pacifiques ou par la négociation et la politique", a déclaré Abu Mohamed al Jolani.

"Nous ne nous retirerons jamais de la zone."

Jolani a fait ses commentaires lors d'une réunion avec des journalistes organisée par l'ancien affilié d'Al-Qaïda.

Conditions de trêve

Le régime d'Assad a annoncé jeudi l'offre d'une trêve entre lui et les forces d'opposition, qui comprenait un engagement à respecter une zone de désescalade convenue entre la Turquie et la Russie.

Parmi les conditions de la trêve figure l'exigence pour l'opposition syrienne de retirer toutes ses forces et ses armes de la zone tampon.

La majeure partie de la province d'Idlib et certaines parties de Hama, Alep et Lataquié - qui abritent actuellement quelque trois millions d'habitants - sont contrôlées par le groupe HTS et d'autres petits groupes rebelles.

La région est censée être protégée d'une offensive massive du régime par l'accord turco-russe, mais elle est de plus en plus critiquée par le régime Assad et son bailleur de fonds Moscou depuis fin avril.

"Nous ne changerons pas de position, ni à la demande de nos amis ou de nos ennemis", insiste Jolani, refusant toute idée de zone démilitarisée.

Décès depuis avril

Les frappes aériennes dans la région d'Idlib ont cessé vendredi après l'annonce de la trêve du régime, mais les combats depuis fin avril ont tué 790 civils dans les attaques du régime et en Russie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme basé au Royaume-Uni.

Les combats de la même période ont coûté la vie à près de deux mille combattants, dont 900 loyalistes du régime, selon l'observateur.

Environ 400 000 personnes ont été déplacées et des dizaines d'hôpitaux et d'écoles ont été endommagés, selon les Nations unies.

Vendredi, le groupe HTS a averti qu'elle réagirait à toute violation du cessez-le-feu par ses ennemis.

Le conflit syrien a tué plus de 400 000 personnes et chassé des millions d'autres de leurs foyers depuis qu'il a commencé avec la répression brutale des manifestations contre le régime en 2011.

Traduction SLT

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