Trump : "John Bolton est absolument un faucon"

L'exclusion de Bolton vue de l'intérieur : la Mongolie, une moustache, un tweet
Article originel : Inside Bolton’s exit: Mongolia, a mustache, a tweet
Associated Press

Bolton (c) Chip Somodevilla Getty Images

WASHINGTON (AP) - John Bolton était en Mongolie.

À plus de 1 200 milles de là, le président Donald Trump a orchestré une image pour les premières pages du monde en devenant le premier président étatsunien à mettre le pied en Corée du Nord, serrant la main de Kim Jong Un du côté nord de la zone démilitarisée.

La distance était révélatrice.

Bolton, un critique de longue date de la diplomatie avec la Corée du Nord, avait prévu son incursion en Mongolie quelques semaines avant l'invitation impromptue de Trump à rencontrer Kim. Mais l'isolement du conseiller à la sécurité nationale à un moment aussi médiatisé a mis en évidence le fossé grandissant entre les deux hommes.

Leurs affrontements répétés sur la politique et le style ont atteint un point de rupture mardi lorsque Trump a évincé Bolton avec un tweet.

Ce récit de la façon dont leur relation s'est démêlée est basé sur des entretiens avec des fonctionnaires actuels et anciens de l'administration et des républicains proches de la Maison-Blanche. Ils ont parlé sous le couvert de l'anonymat pour discuter de délibérations privées.

C'était un mariage qui n'allait jamais durer : Trump et Bolton étaient rarement d'accord sur les points chauds mondiaux. Le conseiller à la sécurité nationale avait des opinions beaucoup plus impérialistes que le président "America first" sur des questions comme l'Iran, la Corée du Nord et l'Afghanistan.

"John Bolton est absolument un faucon", a déclaré Trump à NBC en juin. "Si ça ne tenait qu'à lui, il s'attaquerait au monde entier en même temps, OK ? Mais ça n'a pas d'importance parce que je veux les deux côtés."

Trump apprécie les désaccords et les jockeys au sein de son équipe. Mais il en est venu à croire que la présence de Bolton a effrayé les dirigeants étrangers. Et il s'est finalement lassé des combats bureaucratiques du conseiller à la sécurité nationale.

Au printemps, Bolton s'est retrouvé coupé des réunions importantes de la Maison-Blanche et des triomphes diplomatiques du président, y compris la visite historique en Corée du Nord.

Alors que Trump rencontrait Kim, Bolton a été photographié en train de serrer la main du secrétaire d'État de la Mongolie - une image qui n'a certainement pas fait la une des journaux télévisés.

Alors que la visite de Trump à Kim fut un spectacle en grande partie de sa propre fabrication, l'extension plus modeste de Bolton en Mongolie fut également son propre grand dessein, destiné à contrôler l'influence russe et chinoise en Asie centrale.

Les deux voyages ont résumé leurs visions du monde opposées.

Dans les heures avant que Bolton quitte Trump à Séoul pour se rendre à Oulan-Bator, Bolton était dans une réunion avec le président dans lequel Trump a rendu hommage aux fonctionnaires avec lui - ou du moins essayé de le faire.

"Et le secrétaire d'État Pompeo est ici," a dit Trump. "Mike Bolton - John Bolton - est ici."...

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Traduction SLT

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