La Turquie occupe une ville stratégique syrienne après une retraite kurde (FNA)

La Turquie occupe une ville stratégique syrienne après une retraite kurde
Article originel : Turkey Occupies Strategic Syrian City After Kurdish Retreat
Fars News Agency

TEHERAN (FNA) - L'armée turque et les militants soutenus par Ankara ont occupé dimanche la ville kurde de Ras al-Ain, conformément à un accord qui prévoit le retrait des milices kurdes à 20 miles au sud de la frontière syrienne avec la Turquie durant un cessez-le-feu de 120 heures.
 

L'agence de presse officielle SANA a rapporté que Ras al-Ain a été saisi par l'armée turque et ses militants alliés dimanche, car l'accord prendra fin demain.

Ras al-Ain est peut-être une petite ville frontalière, mais elle joue un rôle clé dans le projet d'Ankara de créer sa " zone de sécurité " le long de la frontière orientale de l'Euphrate. Il s'agit de la première région où des milices kurdes ont passé le relai à la Turquie dans la zone frontalière, conformément à l'accord négocié par les Etats-Unis après qu'Ankara ait autorisé l'évacuation de ses combattants et civils restants de la ville assiégée du nord-ouest de la Syrie.

Un cessez-le-feu de cinq jours a été conclu lors des négociations entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le vice-président étatsunien Mike Pence jeudi, une semaine après le lancement par Ankara et ses militants alliés d'une nouvelle campagne militaire en Syrie du Nord, baptisée " Opération printemps de paix " qui a provoqué une condamnation mondiale générale.

Selon l'accord, la Turquie a accepté d'accorder aux milices kurdes 120 heures pour se retirer de la frontière entre la Turquie et la Syrie. L'entente ne précise pas la zone de retrait.

Entre-temps, les Kurdes ont également conclu un accord avec le gouvernement syrien afin d'être protégés de l'assaut turc. L'accord prévoit l'envoi de troupes du gouvernement syrien dans les territoires tenus par les Kurdes pour contrôler et bloquer l'incursion de l'armée turque et de ses militants alliés.

Bien que les milices kurdes aient donné le contrôle d'un certain nombre de villes et de villages à l'armée de Damas, y compris Manbij, Raqqa et Ein Al-Arab (Kobani), elles cèdent maintenant des territoires à l'armée turque au lieu des troupes de Damas.

Une fois que le président étatsunien a déclaré le retrait des troupes des régions kurdes du nord de la Syrie pour laisser les milices dites alliées tranquilles face à l'attaque turque, les Kurdes mécontents ont crié contre la déloyauté de Washington et son utilisation instrumentale de la population kurde ; pourtant, ils ont de nouveau commencé à respecter l'accord conclu sous médiation étatsunienne.

Damas a répété à maintes reprises que toutes les troupes étrangères en Syrie sont considérées comme une force d'occupation et que le gouvernement syrien a le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour y faire face. Le gouvernement du président Bachar al-Assad a souligné à plusieurs reprises que "chaque centimètre" du territoire syrien sera libéré des terroristes.

Traduction SLT

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