Selon un analyste arabe éminent, la mort d'Al-Baghdadi n'a pas encore été prouvée avec des preuves (FNA)

Selon un analyste arabe éminent : La mort d'Al-Baghdadi n'a pas encore été prouvée avec des preuves
Article originel : Prominent Arab Analyst: Al-Baghdadi's Death Not Yet Proved without Evidence
Fars News Agency

TEHERAN (FNA)- Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du journal Ray al-Youm, a exprimé ses soupçons quant à la véracité de l'affirmation du président étatusnien Donald Trump selon laquelle il aurait tué Abu Bakr al-Baghdadi, le leader de l'EI, selon lui la déclaration de Washington devrait être corroborée par des preuves irréfutables.

"Nous avons de nombreux doutes à cet égard, qui ne seront levés que par des preuves", a écrit Atwan lundi.

Il a évoqué les doutes et la réaction des Russes face aux allégations étatsuniennes et leur appréciation de la coopération dans l'assassinat d'al-Baghdadi, et a déclaré que Trump a même remercié les Syriens qui n'ont aucun contrôle sur la région d'où ils affirment qu'al-Baghdadi a été tué.

"La région où al-Baghdadi a été assassiné n'était pas contrôlée par l'armée syrienne et est sous le contrôle du Front al-Nosra (groupe terroriste) et le président étatsunien aurait pu confondre les militants avec les troupes du gouvernement syrien ", a ajouté Atwan.

Il a décrit Trump comme un "menteur professionnel", et a déclaré qu'il aurait pu écrire le scénario comme ce qu'il a fait au sujet du meurtre de Hamza bin Laden (le fils de l'ancien chef d'Al-Qaida) qui n'a jamais été prouvé par une seule image ou un seul morceau de preuve.

Entre-temps, Atwan a déclaré que si les allégations concernant la mort d'al-Baghdadi s'avèrent exactes, cela n'aura pas beaucoup d'impact sur l'EI car il était un meneur symbolique du groupe terroriste.

Trump a allégué dimanche que Bagdadi est mort "en gémissant et en pleurant" lors d'un raid des forces spéciales étatsuniennes dans le nord-ouest de la Syrie.

Bagdadi s'est suicidé pendant le raid en faisant exploser un gilet de kamikaze après s'être enfui dans un tunnel sans issue, a déclaré Trump dans un discours télévisé de la Maison Blanche.

Il a été identifié par des tests ADN 15 minutes après sa mort. "C'était un homme malade et dépravé et maintenant il est parti."

L'armée russe a remis en question dimanche le compte rendu officiel de l'attaque militaire étatsunienne qui a tué al-Baghdadi, affirmant qu'elle n'était au courant d'aucune opération militaire étatusnienne dans la région.

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général de division Igor Konashenkov, a déclaré que l'armée russe "ne dispose pas d'informations fiables" sur un raid des opérations spéciales étatsuniennes dans la province d'Idlib, ajoutant : "Le nombre croissant de participants directs et de pays qui auraient participé à cette " opération ", chacun donnant des détails totalement contradictoires, pose des questions légitimes sur son existence et surtout sur son niveau de réussite ".

Dans une déclaration qui a suivi le raid, Trump a remercié la Russie pour son aide, ainsi que la Turquie, la Syrie, l'Irak et les Kurdes syriens.

La Russie maintient une base importante en Syrie à Lattaquié. Konashenkov a toutefois déclaré que l'armée russe n'avait observé aucune attaque d'avions étatusniens dans la région.

Tout d'abord, samedi et ces derniers jours, aucune frappe aérienne n'a été effectuée dans la zone de désescalade d'Idlib par des avions étatsuniens ou par la soi-disant "coalition internationale", a déclaré Konachenkov. "Deuxièmement, nous n'avons connaissance d'aucune aide présumée au passage de l'aviation étatsunienne dans l'espace aérien de la zone de désescalade d'Idlib durant cette opération."

Konashenkov a fait valoir dans sa déclaration que le gouvernement syrien, soutenu par la puissance aérienne russe, avait défait l'EI, affirmant que la mort d'al-Baghdadi "n'a absolument aucune signification opérationnelle sur la situation en Syrie ou sur les actions des derniers terroristes à Idlib".

Traduction SLT

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