Rapport sur la guerre en Syrie au 2 décembre 2019 : L'armée syrienne repousse une attaque majeure des militants à Idlib (Southfront)

Rapport sur la guerre en Syrie au 2 décembre 2019 : L'armée syrienne repousse une attaque majeure des militants à Idlib
Article originel : Syrian War Report – December 2, 2019: Syrian Army Repels Major Attack By Idlib Militants
South Front

Le week-end dernier, la province d'Idlib est redevenue le principal point chaud en Syrie.

Le 30 novembre, Hayat Tahrir al-Sham, le Front national de libération soutenu par la Turquie et plusieurs groupes djihadistes étrangers, dont le Parti islamique turc et Ajnad al-Kavkaz, ont lancé une attaque majeure contre des positions de l'armée syrienne dans le sud-est d'Idlib.

L'avance a commencé par une embuscade d'une unité de l'armée près de Tell Dam. Six soldats auraient été tués et 5 autres capturés. Ensuite, des militants ont attaqué et capturé les villages de Sarjah, Ejaz, Rasm al-Ward et Istablat. Des sources pro-militaires ont affirmé qu'au moins deux unités de matériel militaire de l'armée y ont été détruites.

Des photos et des vidéos prises au sol ont montré que, dans de nombreux cas, les terroristes utilisaient des armes fournies par la Turquie, comme des mortiers HY-12 et des armes antichar HAR-66.

L'armée de l'air syrienne et les forces aérospatiales russes ont réagi par d'intenses frappes aériennes sur les colonnes et les installations des militants, et ont fourni un appui aérien rapproché aux soldats défendant leurs positions. Comme toujours, des sources pro-militaires ont affirmé que les frappes aériennes ne touchaient que des cibles civiles.

Le 1er décembre, l'armée syrienne lance une contre-attaque pour reprendre Ejaz. Les troupes gouvernementales sont également rentrées à Sarjah et dans plusieurs régions avoisinantes. La situation évolue.

L'escalade récente dans le sud de l'Idlib pourrait conduire à la reprise des hostilités à grande échelle et à une nouvelle offensive terrestre de l'armée syrienne dans la région. Le Grand Idlib restera la zone d'instabilité tant que des groupes comme Hayat Tahrir al-Sham et ses alliés y opéreront. Cette menace doit donc être éliminée.

Le Front national de libération est une coalition de groupes militants soutenue par la Turquie et une partie de la fraction contrôlée par la Turquie connue sous le nom d'Armée nationale syrienne. L'armée nationale syrienne est la principale force de substitution de la Turquie dans le nord-est de la Syrie. Par conséquent, le gouvernement d'Ankara porte au moins en partie la responsabilité des actes hostiles de ses supplétifs.

Dans le même temps, la situation est devenue relativement stable dans le nord-est de la Syrie. Ces derniers jours, il n'y a pas eu de combats intenses entre les forces dirigées par la Turquie et les forces démocratiques syriennes dominées par les Kurdes.

Le 30 novembre, la police militaire russe a établi un point d'observation dans la ville frontalière d'Amuda, au nord d'al-Hasakah. Le point est situé dans un grand bâtiment qui aurait été utilisé par les unités de protection des femmes kurdes comme école militaire.

En vertu de l'accord turco-russe sur le nord-est de la Syrie, les unités kurdes doivent être retirées d'une zone de 30 km près de la frontière turque et le cessez-le-feu doit être établi dans cette zone. Les forces russes créeront probablement ces postes d'observation pour surveiller le cessez-le-feu et favoriser un dialogue politique entre les dirigeants kurdes et le gouvernement Assad.

Traduction SLT

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