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[Silence dans le P.A.F] Un soulèvement populaire qui profite à l’extrême droite. En Bolivie, un coup d’État trop facile (Le Monde diplomatique)

par Le Monde diplomatique 2 Décembre 2019, 13:00 Bolivie coup d'Etat Extrême droite Fascisme Répression Suprémacisme

Depuis le mois d’octobre, un soulèvement populaire agite la Bolivie. Révélant la faiblesse de la gauche au pouvoir, il a constitué une aubaine pour les franges les plus extrémistes de la droite, qui ont profité du chaos pour renverser le président Evo Morales. En dépit d’une violente répression, le régime « de facto » ne semble pas parvenir à museler la contestation, tandis que le pays s’enfonce dans la crise.

Un président « invité » à démissionner par son chef d’état-major. Des forces de police tirant sur des manifestants. Une chasse aux sorcières qui conduit à l’arrestation d’anciens dirigeants politiques et en contraint d’autres à la clandestinité. Des médias fermés, des journalistes incarcérés pour « sédition », des parlementaires empêchés d’accéder à l’Assemblée nationale, une sénatrice qui s’autoproclame présidente et qu’une photographie immortalise, tout sourire, recevant l’aide d’un militaire pour enfiler l’écharpe idoine. Des généraux, enfin, qui prennent la pose, le regard barré de lunettes de soleil… S’il y a une question que, a priori, la situation bolivienne ne soulève pas, c’est celle de savoir si elle répond à la définition d’un coup d’État.

Les médias dominants se sont néanmoins évertués à décrire le renversement du président Evo Morales en s’interdisant le terme qui en rend compte le mieux. Comme eux, la première dictatrice de l’histoire du continent, Mme Jeanine Áñez, a souhaité apaiser les inquiétudes. « Un coup d’État, c’est quand il y a des soldats dans les rues  », a-t-elle tranché alors qu’on l’interrogeait, le 12 novembre, sur les conditions de son investiture. Seule difficulté : la veille, elle avait demandé à l’armée de joindre ses forces à celles de la police pour « restaurer l’ordre » dans La Paz. De sorte que des militaires patrouillaient dans les rues de la capitale au moment précis où elle s’exprimait.

Entre 1825, l’année de son indépendance, et l’arrivée de M. Morales au pouvoir, en 2006, la Bolivie a connu 188 putschs : plus d’un par an. En dépit d’une telle régularité, nul ne s’attendait à ce que sa première présidence indigène s’achève dans ces conditions, et aussi rapidement. M. Morales semblait d’autant moins pouvoir être inquiété que, dans une Amérique latine en récession, son pays suscitait l’admiration tant du camp progressiste que des institutions financières internationales. Le premier mettait en avant le recul de l’analphabétisme, les travaux d’infrastructure, la ...

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