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Mise à jour sur l'incident de l'avion ukrainien près de Téhéran (Moon of Alabama)

par Moon of Alabama 10 Janvier 2020, 18:07 Vol PS752 Iran Crash Allégations Pentagone USA Articles de Sam La Touch

Mise à jour sur l'incident de l'avion ukrainien près de Téhéran
Article originel : Update On The Ukrainian Plane Incident Near Tehran
Moon of Alabama

Reuters demande : "Qui allez-vous croire, moi ou vos yeux menteurs ?"

L'agence de presse digne de confiance (ou pas) a tweeté ça hier :

Mise à jour sur l'incident de l'avion ukrainien près de Téhéran (Moon of Alabama)

L'avion sud-africain qui s'est écrasé est de toute évidence une perte totale, mais Reuters affirme qu'il n'y a " aucun signe de dommage majeur ".

Reuters est une agence britannique et les Britanniques ont un humour particulier : "Ce n'est qu'une égratignure" et "Juste une blessure superficielle", dit le chevalier noir (vidéo).

Le tweet de Reuters n'était pas une erreur. L'histoire sur le site de Reuters (capture d'écran) porte la même image et le même titre.

La capture sous l'image déclare :

    Des travailleurs congolais de l'aviation se tiennent à côté de l'épave d'un avion militaire sud-africain C-130 Hercules qui s'est écrasé à l'aéroport de Goma, à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo 9 janvier 2020 REUTERS/Djaffer Al Katanty


Le texte de l'article dit :

    GOMA, République démocratique du Congo (Reuters) - Un avion militaire sud-africain s'est écrasé jeudi à l'aéroport de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré un porte-parole de l'ONU.

    Des vidéos sur les médias sociaux ont montré de la fumée s'élevant de l'avion mais deux sources à l'aéroport, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont déclaré qu'il ne semblait pas y avoir de dégâts majeurs à l'avion.

    Reportage de Fiston Mahamba et Hereward Holland ; Rédaction d'Aaron Ross ; Montage de John Stonestreet


Au moins cinq personnes de Reuters ont contribué à l'histoire. L'affirmation des deux sources qu'ils citent est évidemment fausse. Elle a quand même fait partie de l'histoire et même du gros titre. Vingt-quatre heures plus tard, même après qu'elle ait été tournée en dérision sur Twitter, l'histoire est toujours d'actualité.

Considérez ce qui précède lorsque vous lisez des articles dans lesquels des fonctionnaires anonymes affirment que l'Iran a abattu le vol ukrainien PS 752 au-dessus de Téhéran.

Cela a pu se produire. Mais ce n'est qu'une des explications possibles de l'accident. L'accident peut avoir été causé par des problèmes techniques ou autres. Les rumeurs et les affirmations de responsables anonymes ne sont pas des preuves. Les vidéos de provenance inconnue non plus. Les États-Unis mènent une guerre économique contre l'Iran et ils ont la volonté et les moyens de fabriquer de telles allégations. Nous ne saurons avec certitude ce qui s'est passé que lorsque les vraies preuves auront fait l'objet d'une enquête par les autorités désignées.

Certains des commentaires formulés dans l'article d'hier sur l'accident ne concordent pas avec mon avertissement selon lequel les prétendues preuves d'un abattage sont encore insuffisantes et que d'autres causes sont très bien possibles. Ils devraient tenir compte de l'avertissement du haut de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) :

    L'OACI est en contact avec les États concernés et les aidera si on le lui demande. Ses dirigeants soulignent qu'il importe d'éviter les spéculations sur la cause de la tragédie en attendant les résultats de l'enquête, conformément à l'annexe 13 de la Convention relative à l'aviation civile internationale (Convention de Chicago).


L'avertissement a été réitéré hier :

    L'OACI continue de demander que l'on réduise les spéculations sur les causes possibles de l'accident jusqu'à ce que l'enquête menée conformément à l'annexe 13 puisse être menée à bien et que ses résultats officiels soient confirmés.

 

Entre-temps, les corps ont été retirés du site de l'accident et les débris ont été collectés et triés par type.

Ce matin, le chef de l'administration de l'aviation civile iranienne a donné une conférence de presse (vidéo) basée sur ce que les responsables savent actuellement. Mon impression est qu'il s'agit d'une personne sérieuse et raisonnable. La traduction en direct en anglais d'Aljazeera n'était pas bonne. Aucune des questions n'a été traduite mais certains points des officiels étaient compréhensibles :

  • Pour autant qu'on sache, l'avion n'a pas été touché par un missile.
  • Le jugement doit être retenu jusqu'à ce que toutes les informations techniques soient disponibles.
  • Après le décollage, le pilote a contacté la tour de contrôle de l'aéroport pour obtenir la permission de monter à 26 000 pieds. La permission a été accordée.
  • Deux minutes plus tard, un incendie s'est déclaré dans l'avion.
  • Il n'y a pas eu de communication après cela, mais les pilotes étaient peut-être trop occupés. L'enregistreur vocal du cockpit donnera plus de réponses.
  • Douze groupes ont été formés pour enquêter sur l'accident et sur le lieu de l'accident.
  • Les responsables étatsuniens ont allégué avoir des documents ou d'autres preuves qui montrent un incident de missile. S'ils en ont, ils sont tenus de s'avancer et de les présenter à l'enquête.
  • La vidéo montre que l'avion en feu a volé pendant 60 à 70 secondes. Si l'avion avait été touché par un missile, il serait tombé immédiatement et il y aurait eu un très grand champ de débris comme cela s'est produit avec le vol MH17 en Ukraine.
  • Tous les pays touchés par l'accident peuvent nommer une personne de liaison ou participer à l'enquête.


Suit une explication du retard du départ de l'avion :

  • L'avion est arrivé la nuit précédant le vol.
  • Les deux pilotes se sont rendus à l'hôtel pour se reposer, mais seulement pour trois heures.
  • Les passagers étaient pour la plupart des vacanciers qui avaient beaucoup de bagages.
  • Le processus d'embarquement a pris beaucoup de temps.
  • Les conditions météorologiques à ce moment-là n'étaient pas non plus favorables.
  • Le pilote a demandé un supplément de carburant.
  • Le nombre de passagers, les bagages et le carburant supplémentaire ont dépassé la capacité de l'avion.
  • Le pilote a ordonné de décharger quelques bagages.
  • Tout ceci était un processus normal qui peut se produire sur n'importe quel vol.

Il est alors dit que l'enquête peut s'étendre sur une longue période, même plus longue que l'année habituelle. Selon leur état, l'extraction des données des boîtes noires peut également prendre un mois ou deux. La conférence de presse se termine par une demande d'appaisement et de soutien à l'enquête.

Des images des boîtes noires non ouvertes ont été diffusées sur Iran TV. Elles semblent présenter des dommages extérieurs mineurs, mais je suis convaincu que la mémoire permanente qu'elles contiennent est intacte.

Les enquêteurs et les observateurs de plusieurs pays et de Boeing ont rejoint leurs collègues iraniens et aideront à trouver les causes de l'accident.

Les enquêteurs ukrainiens sont arrivés et se sont rendus sur le lieu de l'accident. Des fonctionnaires ukrainiens anonymes se sont plaints que les Iraniens ont " rasé " les débris :

    "Les débris sont ratissés par les bulldozers ; l'Iran est-il intéressé par une enquête de qualité ?" - source de la commission interministérielle de l'Ukraine.

 

Les Iraniens ont utilisé une chargeuse frontale à roues pour aider à ramasser les parties lourdes des débris. Ce n'est pas vraiment un travail de bulldozer.

Mise à jour sur l'incident de l'avion ukrainien près de Téhéran (Moon of Alabama)

On déplore également que le processus de collecte soit trop rapide et qu'il puisse endommager certaines pièces. En fait, l'avion s'est écrasé et il y a eu une grosse explosion de carburant. Il n'y aura presque pas de pièces non endommagées.

Le site de l'écrasement du MAX éthiopien qui s'est écrasé l'année dernière a également été nettoyé en trois jours. Il est peu probable que le fait de trier les pièces en gros tas (structure, moteurs, électronique) avant de les emporter pour le stockage et l'analyse cause des dommages supplémentaires. En Ukraine, on peut encore trouver des pièces du vol MH17 à l'endroit même où l'avion s'est écrasé.

Traduction SLT

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