Plus de 4 millions de personnes participent à la marche contre la présence étatsunienne en Irak
Article originel : Over 4 Million People Join March Against US Presence in Iraq
TeleSur
La "Marche pour un million d'hommes" organisée par l'ecclésiastique chiite Muqtada al-Sadr a dépassé les attentes.
Au moins quatre millions de personnes ont exigé jeudi le départ des troupes étatsuniennes d'Irak avec une marche à Bagdad, qui a été convoquée par le clerc Muqtada al-Sadr trois semaines après l'assassinat du général iranien Qasem Soleimani.
Dans la capitale du pays, les rues étaient remplies d'une colonne interminable de personnes qui ont défilé pour exprimer leur répudiation de la présence militaire étatsunienne.
Des banderoles arboraient des slogans tels que "Non, Non aux Etats-Unis et Oui à la souveraineté irakienne", "La volonté des nations libres est plus forte que l'agression étatsunienne", et "Le terrorisme mondial est fait aux Etats-Unis".
Tandis que certains manifestants brûlaient des images de Donald Trump, d'autres défilaient en brandissant des photos du visage du président étatsunien barré d'un "X" rouge.
"Nous n'avons rien obtenu des États-Unis, sauf des problèmes, des guerres et des sièges", a déclaré Ziyad Qasim Abdullah, un chauffeur de 39 ans.
Les Etats-Unis ont "créé des conflits sectaires en Irak et divisé les gens pour piller les richesses de notre pays", a-t-il ajouté et expliqué qu'il veut "expulser les forces d'occupation" de son pays.
#Video
Anti USA protest in Iraq - People demanding American forces to Leave - Million March on the call of Iraqi Shia Resistance leader Muqtada Sadr pic.twitter.com/e0LFCtSXM9
— Auwal Yusuf Muhammad (@AuwalYusufMuha4) January 24, 2020
Dans un premier temps, le gouvernement étatsunien a justifié la présence de ses troupes en Irak en arguant de la lutte contre l'État islamique, qui a réussi à contrôler de vastes zones du territoire irakien en 2014.
Cependant, depuis la défaite de ce groupe radical en 2017, ces troupes n'ont pas été retirées du pays.
Suite aux événements déclenchés par les bombardements du 3 janvier, au cours desquels le général iranien Qassem Soleimani a été tué, le parlement irakien a approuvé une procédure de départ des troupes étrangères.
"Si les États-Unis répondent à ces exigences, alors ils ne sont pas un pays agresseur", a déclaré Al-Sadr, ajoutant que si les États-Unis deviennent un "pays hostile", c'est qu'ils violent les conditions spécifiées pour leur départ.
La plus haute autorité religieuse chiite en Irak, l'ayatollah Ali Al-Sistani, a également réaffirmé aujourd'hui "la nécessité de respecter la souveraineté de l'Irak, l'indépendance de sa décision politique et son unité territoriale".
Pour sa part, le président irakien Barham Salih a posté une photo de la marche de vendredi sur les médias sociaux et a écrit que les Irakiens méritaient un "État pleinement souverain qui serve son peuple".
Traduction SLT
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