300 scientifiques mettent en garde contre le stockage centralisé des données (Golem.de)

300 scientifiques mettent en garde contre le stockage centralisé des données
Article originel : 300 Wissenschaftler warnen vor zentraler Datenspeicherung
Golem.de

D'autres partisans ont quitté le projet Corona App PEPP-PT. Les critiques se font de plus en plus nombreuses.

Plus de 300 scientifiques de 26 pays mettent en garde contre une "surveillance sans précédent de la société" par des applications coronavirus non conformes à la protection des données. Si certaines des propositions basées sur le Bluetooth respecteraient la vie privée des utilisateurs, d'autres pourraient permettre la surveillance par des acteurs gouvernementaux ou des entreprises privées, ce qui porterait un coup désastreux à la confiance et à l'acceptation de ces applications dans la société, selon une déclaration commune publiée le 20 avril 2020.

La déclaration ne mentionne aucune proposition concrète pour la "recherche des contacts". Mais derrière elle, il y a une critique flagrante du projet PEPP-PT. Plusieurs signataires du document, tels que Cas Cremers du Centre Helmholtz pour la sécurité de l'information (Cispa) et Marcel Salathé de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), ont maintenant retiré leur soutien au projet. L'ETH Zurich a également abandonné. Le projet est accusé, entre autres, de manquer de transparence. Par exemple, la société suisse AGT est impliquée, elle aurait mis en place des systèmes de surveillance de masse pour les États arabes il y a à peine quelques années seulement.

Le système de traçage de proximité paneuropéen préservant la vie privée (PEPP-PT), qui a été présenté le 1er avril 2020, devrait permettre d'interrompre rapidement et efficacement les nouvelles chaînes d'infection de la pandémie de coronavirus. L'Institut Heinrich Hertz (HHI) de la Fraunhofer-Gesellschaft est l'une des entreprises à l'origine de ce projet.

Litige sur les serveurs décentralisés

La semaine dernière, il était déjà apparu qu'il y avait un conflit sur la direction du projet. Ainsi, le 16 avril, toutes les informations concernant une approche décentralisée développée sous le nom de DP-3T ont été retirées du site web. Auparavant, le consortium PEPP-PT avait déclaré sur son site web qu'il souhaitait soutenir des approches à la fois centralisées et décentralisées et que différentes solutions pouvaient être mises en œuvre dans différents pays.

Selon les 300 scientifiques, il est crucial que les citoyens fassent confiance à l'application Coronavirus afin qu'un nombre suffisant d'entre eux l'utilisent. Par conséquent, aucun outil ne devrait être développé qui permettrait la collecte de données à grande échelle sur la population, ni maintenant ni plus tard en étendant l'objectif initial de l'application (mission creep). Les solutions qui permettraient de reconstituer des données invasives sur la population devraient être rejetées sans aucune discussion. Il s'agirait par exemple d'informations sur les personnes rencontrées sur une longue période.

Premiers documentaires publiés sur Github

Hans-Christian Boos, co-initiateur du PEPP-PT et fondateur de la compagnie d'aviation Arago de Francfort, avait décrit la dispute de la semaine dernière comme une "tempête dans une tasse de thé". L'approche pour une architecture centralisée et décentralisée serait "bientôt" de retour sur la page web.

Entre-temps, le PEPP-PT a téléchargé certains documents sur Github. Parmi eux, un document de 25 pages sur la protection et la sécurité des données. Cependant, la question du stockage centralisé ou décentralisé des données dans les différents États est largement ignorée. Un document fondamental sur les modalités opérationnelles n'a pas encore été mis en ligne.

Traduction SLT

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