"Les dommages causés par le confinement pourraient dépasser ceux du coronavirus", avertit un professeur
Article originel : 'Damage done by lockdown could outweigh that of coronavirus', warns professor
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Les effets d'un confinement à long terme pourraient faire plus de dégâts que le coronavirus lui-même, a averti un professeur d'Oxford.
Le professeur Carl Heneghan, directeur du centre de médecine fondée sur des preuves de l'université d'Oxford, a déclaré à l'émission Today de Radio 4 : "En fait, l'effet néfaste du confinement va maintenant l'emporter sur l'effet néfaste du coronavirus".
Heneghan a fait valoir qu'il n'y a pas eu suffisamment de tests, de sorte que le gouvernement ne peut pas comprendre combien de personnes ont effectivement eu le COVID-19, et que le confinement empêche les gens de chercher de l'aide pour des problèmes potentiellement mortels.
"La clé est que personne n'a vraiment compris combien de personnes sont réellement infectées", a-t-il déclaré.
"Vous pourriez le faire très rapidement avec un échantillonnage aléatoire d'un millier de personnes à Londres qui pensaient avoir les symptômes.
Le professeur Carl Heneghan suggère que le gouvernement de Boris Johnson pourrait avoir imposé un confinement après le pic du coronavirus en Grande-Bretagne (AP)
"Vous pourriez faire cela dans les deux prochains jours et avoir une idée précise de ce problème et nous serions alors en mesure de comprendre beaucoup plus rapidement comment sortir de l'isolement."
Mais l'universitaire a fait valoir que le gouvernement n'avait aucun plan pour la suite des événements.
"Vous allez dans une situation de confinement - vous devriez avoir une stratégie de sortie claire", a-t-il déclaré lundi. "Vous devez comprendre les avantages et les inconvénients de ce que vous faites".
Heneghan a suggéré que le pic du coronavirus pourrait en fait avoir eu lieu la semaine précédant l'imposition du confinement par Boris Johnson.
"Nous n'avons pas examiné les données pour voir quand le blocage s'est réellement produit", a-t-il ajouté.
Il l'a dit plus tard à Mail Online : "Le pic des décès s'est produit le 8 avril, et si vous comprenez cela, alors vous travaillez à l'envers pour trouver le pic des infections. Ce serait 21 jours avant cette date, juste avant le point de confinement".
Ce chiffre est basé sur le temps nécessaire pour qu'une personne infectée tombe gravement malade et meure - trois semaines en moyenne.
Heneghan affirme que si le gouvernement admet que les décès ont atteint leur maximum le 8 avril, cela doit signifier que les infections étaient à leur maximum environ trois semaines auparavant.
Il a déclaré : "Nous devrions rouvrir la société. Nous devons mettre en place un plan rapidement, nous ne pouvons pas attendre trois semaines puis nous ouvrir lentement."
"En plus des grands enjeux économiques, l'austérité aura un impact sur la santé physique et mentale des gens".
"Le deuxième problème du confinement est qu'il fait craindre au public de s'engager dans les soins de santé. Les gens évitent d'aller chez les médecins généralistes et dans les hôpitaux parce qu'ils pensent qu'il y a tellement d'infections qu'ils pourraient les attraper [coronavirus]. C'est vraiment dommageable".
Les chiffres montrent que plus de 80 décès supplémentaires surviennent chaque jour rien qu'à Londres avant que les ambulanciers n'atteignent les victimes, car les patients hésitent à appeler une ambulance au cas où ils attraperaient le virus à l'hôpital.
Le professeur Heneghan a déclaré que la décision d'abandonner les tests de masse et la recherche des contacts avait "complètement échoué" pour les personnes âgées.
"Le confinement a échoué - 70 % de tous les décès sont des personnes âgées de plus de 75 ans. Quarante pour cent de toutes les maisons de retraite sont infectées".
"Donc quoi que nous ayons fait, le confinement a complètement échoué."
Traduction SLT
Contact : samlatouch@protonmail.com
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