et encore plus NON
sans débat dans une démocratie pleinement établie !
Pour préparer le déconfinement, le président propose le déploiement d’une application sur les smartphones qui permettrait d’ « identifier les chaînes de transmission » du virus intitulée « Stop Covid ». Cette application permettra de savoir si vous avez été en relation avec une personne atteinte par le Covid. Cette « proposition » sera soumise au Parlement le 28 avril.
Comme le soulignent beaucoup d’informaticien·nes, syndicalistes, chercheur·ses et professionnel·les du droit ( voir par exemple l’analyse de la Quadrature du Net , cette contribution d’universitaires et de solidaires informatique), alors que l’efficacité sanitaire de ces technologies sur la pandémie est très discutable, le risque d’atteinte durable à nos libertés individuelles est par contre très sérieux. Appuyée par l’énorme puissance technologique, financière et idéologique des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui comptent parmi les grands bénéficiaires économiques de la crise sanitaire mondiale, la tentation des classes dirigeantes de passer d’un état de droit à un régime de surveillance généralisée de la population est bien réel et nous concerne toutes et tous, pendant et après l’épidémie.
Quand des initiatives appellent à la mise en place d’applications de « tracing » humain présentées comme acceptables parce que portées par des structures coopératives, au nom d’idéaux démocratiques, il y a de quoi être consterné. Pour le mouvement coopératif, pour l’ensemble du mouvement de l’économie sociale et solidaire, pour le mouvement des communs, mais aussi pour l’ensemble de la société et des élu·es c’est aujourd’hui l’heure du choix. Comment imaginer qu’au nom du peuple français, des élu·es de la République entérinent un tel blanchiment totalitaire ?
Il y a des moments où pour défendre nos libertés, notre responsabilité c’est de trancher entre un oui ou un non : il n’y a pas de place pour l’abstention. Pour nous, c’est NON.
le 23 avril 2020
Minga, La Quadrature du Net, la Confédération paysanne, l’Alliance Slow Food des cuisinières et cuisiniers, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo, Collectif des Livreurs Autonomes de Paris, Collectif des Associations Citoyennes, le Syndicat des Récoltants Professionnels d’Algues de Rive de Bretagne, le syndicat des artisans semenciers, la coopérative les oiseaux de passage, la scop EKITOUR, la coopérative Pointcarré , le syndicat solidaires informatique.
#StopCovidNon
Lire aussi :
- Coronavirus: Le Parlement français finalement autorisé à voter sur "StopCovid" (Reuters)
- Covid19...84. Dans une France "en guerre" sanitaire, le Parlement n'est pas autorisé à voter l'utilisation de l'application StopCovid
- L’application StopCovid n’est-elle qu’une opération de diversion qui menace les libertés publiques ? (UGICT CGT)
- Traçage numérique du coronavirus : le Parlement pourra papoter, mais pas voter (Marianne.net)
Contact : samlatouch@protonmail.com
Les articles du blog subissent encore les fourches caudines de la censure cachée via leur déréférencement par des moteurs de recherche tels que Yahoo, Qwant, Bing, Duckduckgo. Pour en avoir le coeur net, tapez le titre de cet article dans ces moteurs de recherche (plus de 24h après sa publication), vous remarquerez qu'il n'est pas référencé si ce n'est par d'autres sites qui ont rediffusé notre article.
- Contrairement à Google, Yahoo & Co boycottent et censurent les articles de SLT en les déréférençant complètement !
- Les articles de SLT toujours déréférencés sur Yahoo, Bing, Duckdukgo, Qwant.
- Censure sur SLT : Les moteurs de recherche Yahoo, Bing et Duckduckgo déréférencent la quasi-totalité des articles du blog SLT !