Le Venezuela : La "pression maximale" des États-Unis se poursuit, les détails de l'attentat manqué du mercenaire sont dévoilés (Southfront)

Le Venezuela : La "pression maximale" des États-Unis se poursuit, les détails de l'attentat manqué du mercenaire sont dévoilés
Article originel : Venezuela: US ‘Maximum Pressure’ Continues, More Details Of Failed Mercenary Attack Revealed
South Front

Les États-Unis poursuivent leurs efforts pour soumettre le Venezuela, en maintenant leurs menaces, bien qu'ambiguës, contre plusieurs pétroliers iraniens transportant du carburant vers ce pays d'Amérique du Sud, en complément de leurs sanctions et de leur blocus économique généralisés et de leurs agressions militaires et paramilitaires inconsidérées. Les pressions exercées par les États-Unis sur leurs adversaires ont une fois de plus mis les deux régions dans une situation délicate, car une flotte de navires de guerre étatsuniens a été déployée pour patrouiller les approches maritimes du Venezuela dans le cadre d'"opérations antidrogue renforcées" et jusqu'à cinq navires iraniens ont été identifiés par plusieurs sociétés qui suivent le trafic maritime comme étant sur le point de livrer du carburant de l'Iran au Venezuela

Les menaces contre les cargaisons de carburant sont les dernières d'une longue liste d'actes hostiles et belliqueux contre le Venezuela, allant des attaques de sabotage contre le réseau électrique du pays, à la dramatique tentative d'assassinat par drones du président Nicolas Maduro lors d'un défilé militaire l'année dernière, en passant par les tentatives répétées d'incitation aux mutineries dans les garnisons militaires, jusqu'à l'attaque ratée de mercenaires qui comprenait une incursion maritime depuis la Colombie voisine.

De nombreux aspects de l'incursion ratée des mercenaires semblent avoir été clarifiés.

Les 3 et 4 mai, deux vedettes rapides transportant des groupes armés ont été interceptées par les forces armées vénézuéliennes sur les côtes des États de La Guaira et d'Aragua, respectivement. Huit membres des forces paramilitaires ont été tués.

Jordan Goudreau, vétéran des opérations spéciales de l'armée étatsunienne, a affirmé avoir organisé le complot du coup d'État, qu'il a appelé "Opération Gedeon", avec un général de division vénézuélien à la retraite (Cliver Alcala). Parmi les personnes arrêtées se trouvaient deux anciens bérets verts, qui ont affirmé lors d'un interrogatoire par les autorités vénézuéliennes que leur mission était de sécuriser l'aéroport international de Maiquetia, d'enlever Maduro et de le transporter aux États-Unis.

Samedi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé Washington et Bogota d'être impliqués, déclarant dans un discours télévisé :

    "Les autorités [colombiennes] de Riohacha, Barranquilla et Alta Guajira étaient au courant de la présence des mercenaires et des camps d'entraînement. Toute enquête indépendante révélerait l'implication du gouvernement colombien dans cette incursion armée contre le Venezuela".

    Les autorités vénézuéliennes ont également attiré l'attention sur un contrat par lequel l'opposition vénézuélienne a engagé la société de sécurité privée de Goudreau, Silvercorp, basée en Floride, pour renverser le gouvernement Maduro en échange d'une somme de 213 millions de dollars étatsuniens. Le chef de l'opposition Juan Guaido, ainsi que les conseillers Juan Jose (J.J.) Rendon et Sergio Vergara, apparaissent comme signataires dans une copie divulguée par Goudreau. Les termes de l'accord extraordinaire - selon lequel les "conseillers du fournisseur de services conseilleront et assisteront le groupe de partenaires dans la planification et l'exécution d'une opération visant à capturer, détenir et éloigner Nicolas Maduro (ci-après "objectif principal"), à supprimer le régime actuel et à installer le président vénézuélien reconnu Juan Guaido" - ont été publiés en ligne par le Washington Post.

L'accord comprend des détails concernant les paiements de l'opposition à la Silvercorp en plus du rôle futur de la firme dans les activités de "contre-terrorisme" et de "lutte anti-drogue" sous une administration Guaido. Les forces paramilitaires devaient également déployer des mines antipersonnel mortelles, frapper les infrastructures et d'autres cibles économiques.

Le procureur général Tarek William Saab a annoncé que les anciens bérets verts Luke Denman et Airen Berry ont été accusés de terrorisme, de conspiration et de trafic d'armes. Les Vénézuéliens détenus ont été accusés de conspiration avec un gouvernement étranger, de trahison, de terrorisme, entre autres.

L'administration Trump a nié toute implication dans l'opération Gedeon, tout comme les responsables colombiens.

Beaucoup considèrent cependant qu'il est probable que les États-Unis aient eu connaissance de l'opération. Le Wall Street Journal a publié un rapport citant des sources anonymes qui affirment que la CIA et les services de renseignement colombiens surveillent les camps d'entraînement paramilitaires dirigés par Alcala en Colombie.

Traduction SLT

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