Covid-19. Eléments de réalité sur les vaccins. Tant d'espoir repose sur une percée, mais un vaccin n'est que le début de la fin (The Atlantic)

Eléments de réalité sur les vaccins. Tant d'espoir repose sur une percée, mais un vaccin n'est que le début de la fin
Article originel : A Vaccine Reality Check. So much hope is riding on a breakthrough, but a vaccine is only the beginning of the end
Par Sarah Zang
The Atlantic

Près de cinq mois après le début de la pandémie, tous les espoirs d'extinction du COVID-19 reposent sur un vaccin encore hypothétique. Et c'est ainsi qu'un refrain s'est imposé : Nous devrons peut-être rester chez nous jusqu'à ce que nous ayons un vaccin. Fermez les écoles - jusqu'à ce que nous ayons un vaccin. Portez des masques - mais seulement jusqu'à ce que nous ayons un vaccin. Pendant ces mois de misère, ce mantra a offert une petite lueur d'espoir. La vie normale est de l'autre côté, et nous devons juste attendre - jusqu'à ce que nous ayons un vaccin.

Ces espoirs sont alimentés par les projections extrêmement optimistes de l'administration Trump concernant un vaccin dès octobre, ainsi que par la couverture médiatique des essais de vaccins. Chaque semaine apporte des nouvelles des "premiers succès", des "premiers résultats prometteurs" et de l'augmentation des stocks en raison de "l'optimisme des vaccins". Mais il est peu probable qu'un vaccin COVID-19 réponde à toutes ces attentes élevées. Le vaccin ne fera probablement pas disparaître la maladie. Il ne ramènera certainement pas immédiatement la vie à la normale.

Sur le plan biologique, un vaccin contre le virus COVID-19 n'offrira probablement pas une protection complète. Sur le plan logistique, les fabricants devront fabriquer des centaines de millions de doses tout en s'appuyant, peut-être, sur une technologie jamais utilisée auparavant dans les vaccins et en se disputant les fournitures de base telles que les flacons de verre. Ensuite, le gouvernement fédéral devra répartir les doses, peut-être par l'intermédiaire d'un patchwork de départements de santé au niveau des États et au niveau local, sans infrastructure existante pour vacciner les adultes à grande échelle. Les Centers for Disease Control and Prevention, qui ont dirigé les efforts de distribution de vaccins dans le passé, ont été étonnamment absents des discussions jusqu'à présent - signe inquiétant que les échecs de leadership qui ont caractérisé la pandémie étatsunienne pourraient également entraver ce processus. Pour compliquer le tout, 20 % des Etatsuniens déclarent déjà qu'ils refuseront de se faire vacciner contre le COVID-19, et avec 31 % d'incertitude, il pourrait être encore plus difficile d'obtenir une immunité collective.

La bonne nouvelle, car elle mérite d'être mentionnée, est que les experts pensent qu'il y aura un vaccin COVID-19. Le virus qui est à l'origine du COVID-19 ne semble pas être une aberration comme le VIH. Les scientifiques sont passés de la découverte du virus à plus de 165 vaccins candidats en un temps record, 27 vaccins étant déjà en cours d'essais sur l'homme. Les essais sur l'homme comportent au moins trois phases : La phase 1 pour la sécurité, la phase 2 pour l'efficacité et le dosage, et la phase 3 pour l'efficacité sur un énorme groupe de dizaines de milliers de personnes. Au moins six vaccins COVID-19 sont en phase 3 ou sur le point d'entrer en phase 3, ce qui prendra encore plusieurs mois.

La pandémie a débuté il y a presque cinq mois et il est probable que cinq autres vaccins sûrs et efficaces soient en cours de développement, si les essais cliniques se déroulent parfaitement. "Même lorsqu'un vaccin sera introduit", déclare Jesse Goodman, l'ancien responsable scientifique de la Food and Drug Administration, "je pense que nous aurons plusieurs mois d'infection importante ou au moins de risque d'infection à attendre avec impatience"...

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Traduction SLT

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