Biden : l'Iran se "rapproche" des armes nucléaires
Article originel : Biden: Iran is 'moving closer' to nuclear weapons
ICH, Haaretz, Reuters
Le président élu décrit dans une interview sur CNN une politique multilatérale, affirmant que Téhéran a "accru la capacité à disposer de matériel nucléaire" après le retrait de Trump de l'accord de 2015
Le président étatsunien élu Joe Biden a préconisé dans une interview jeudi une approche multilatérale et diplomatique pour s'attaquer au programme nucléaire iranien, et a réitéré sa détermination à empêcher Téhéran d'acquérir des armes nucléaires.
Biden a déclaré à CNN qu'il restait attaché aux principes de l'accord nucléaire de 2015, avant de critiquer le retrait du président Donald Trump du Plan d'action global conjoint en 2018.
"L'essentiel est que nous ne pouvons pas permettre à l'Iran de se doter d'armes nucléaires", a-t-il déclaré. Trump "s'est retiré pour obtenir quelque chose de plus dur, et qu'ont-ils fait ? Ils ont augmenté leur capacité à avoir du matériel nucléaire", a soutenu Biden. "Ils se rapprochent de la capacité d'avoir assez de matériel pour une arme nucléaire".
Biden, interviewé aux côtés de la vice-présidente élue Kamala Harris, a également souligné l'importance d'une coalition pour traiter avec l'Iran : "Nous ne pouvons pas y arriver seuls. Et c'est pourquoi nous devons faire partie d'un groupe plus large, traitant non seulement avec l'Iran, mais aussi avec la Russie, la Chine et toute une série d'autres questions".
Le président élu a également déclaré qu'il était "difficile de dire dans quelle mesure" le récent assassinat du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh aurait un impact sur un éventuel rapprochement avec Téhéran, après qu'un haut fonctionnaire de l'administration étatsunienne et de hauts responsables iraniens aient affirmé qu'Israël était derrière l'assassinat en début de semaine.
Bien qu'il ait reconnu que ce serait "difficile", Biden a également redoublé d'efforts pour mettre fin aux sanctions contre l'Iran dans une interview au New York Times publiée mercredi. "Si l'Iran revient à un respect strict de l'accord nucléaire, les Etats-Unis rejoindront l'accord comme point de départ pour des négociations de suivi", a-t-il déclaré au chroniqueur du Times, Thomas Friedman.
Biden et son équipe de sécurité nationale chercheront à obtenir un nouveau cycle de négociations pour prolonger la durée de 15 ans des restrictions sur la production par l'Iran de matières fissiles qui pourraient être utilisées pour fabriquer une bombe. Ils chercheront également à aborder les activités régionales de l'Iran par le biais de groupes de substitution au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, a déclaré jeudi que l'Iran respectera pleinement l'accord de 2015 visant à l'empêcher de développer des armes nucléaires si les États-Unis et l'Europe respectent leurs engagements initiaux.
Biden, qui prêtera serment le 20 janvier, a également évoqué l'épidémie de coronavirus, qui a fait 273 000 victimes étatsuniennes. Il a déclaré à CNN qu'il demandera aux Etatsuniens de porter des masques pendant les 100 premiers jours de son mandat, et qu'il soutient un projet de loi de comrpomis sur la lutte contre les coronavirus avant son entrée en fonction. L'ancien vice-président s'est également engagé à rendre public le vaccin contre le coronavirus afin de démontrer son innocuité.
Dans le cadre des allégations infondées de fraude électorale de Trump, Biden a également été interrogé sur l'importance de la présence du président sortant lors de son investiture en janvier. Bien qu'il ait minimisé "la conséquence personnelle" pour lui-même, il a insisté sur le fait que c'est "important dans le sens où nous sommes capables de démontrer la fin de ce chaos qu'il a créé, qu'il y a un transfert pacifique du pouvoir avec les partis concurrents qui se tiennent là, se serrent la main et passent à autre chose".
Traduction SLT
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