La peur des nouveaux variants font craindre des restrictions de voyage indéfinies
Article originel : Indefinite Travel Restrictions Loom Over New Variant Fears
Par Will Jones
Lockdown Sceptics, 22.01.21
Avec la perspective toujours présente de l'émergence de nouvelles variantes du virus qui peuvent échapper à la protection vaccinale ou l'affaiblir, il semble que les chiffres du gouvernement laissent entrevoir qu'une reprise dépendant du vaccin devra se faire à des frontières étroitement surveillées. Cela signifie que même lorsque les restrictions seront levées au niveau national, des contrôles stricts aux frontières resteront probablement en place, et on ne sait pas quand il sera jugé sûr de les supprimer. James Forsyth dans The Spectator est sur ses gardes à Westminster.
L'opinion est que des tests et des procédures plus strictes à la frontière seront nécessaires pour protéger le Royaume-Uni contre le danger de toute souche résistante aux vaccins. Le fait que Priti Patel ait admis cette semaine que le gouvernement aurait dû fermer les frontières en mars dernier est révélateur des conversations actuelles au sein du gouvernement sur ce qu'il faut faire et sur la manière dont elles se déroulent.
Une personnalité réfléchie du gouvernement me dit que "l'avantage que nous a donné le vaccin est si énorme que nous devons le protéger". Le gouvernement s'intéresse particulièrement à la manière dont l'Australie a utilisé des mesures frontalières strictes pour empêcher la Covid d'entrer dans le pays ; le pays a eu moins de mille décès dus au virus pendant la pandémie. On a le sentiment que l'Australie est une "démocratie parallèle" et que les restrictions utilisées là-bas pourraient être reproduites ici.
Ce système à l'australienne - où l'entrée est refusée sauf aux résidents et aux personnes bénéficiant d'une exemption, et où la quarantaine doit avoir lieu dans une installation approuvée par l'État - serait dévastateur pour les voyages d'affaires et le tourisme. Mais à Westminster, on a de plus en plus le sentiment que cela pourrait être un prix à payer pour protéger l'économie nationale contre d'éventuelles nouvelles souches de Covid jusqu'à ce que d'autres pays aient rattrapé leur retard dans leurs programmes de vaccination. Même les partisans des mesures les plus strictes admettent que les transporteurs devraient être exemptés de quarantaine et autorisés à entrer (s'ils ont un test négatif) pour maintenir la fluidité des échanges. D'autres sont sceptiques, suggérant que l'approche australienne n'est possible qu'en raison de son isolement géographique.
Fraser Nelson se penche sur cette question dans sa chronique du Telegraph cette semaine et demande instamment de la repenser.
Avant la pandémie, les Britanniques s'envolaient à l'étranger plus que tout autre peuple dans le monde, y compris les Etatsuniens. Le voyage est une affaire de communauté, pas seulement d'investissement et de commerce. J'ai une amie divorcée qui vit maintenant à Malmö, mais qui revient une semaine sur deux pour être avec son fils à Londres. Que deviennent de telles familles ?
Vous pouvez voir les arguments en faveur d'une stratégie de la Grande-Bretagne forteresse. Que, si nous sommes l'un des premiers pays au monde à rouvrir, nous devrions exploiter cet avantage - et ne pas tout risquer en laissant une nouvelle variante s'envoler via Heathrow. Mais il y a beaucoup d'arguments contre. Si nous sommes vaccinés, nous avons certainement moins de raisons de craindre le virus et nous pouvons donc nous ouvrir. En outre, il y a eu quelque 20 000 mutations de Covid - dont aucune ne menace, jusqu'à présent, d'esquiver le vaccin. Pourrait-on exagérer le risque ?
Il vaut la peine de lire l'intégralité de ce document.
Arrêtez la presse : Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, porte-drapeau de la foule des Zéro Covid, a fait part de son intention de vivre avec la Covid grâce à des programmes de vaccination itinérants "comme nous le faisons de façon saisonnière, avec la grippe". Il y a plus.
Le Premier ministre Jacinda Ardern a utilisé ses premières remarques publiques de l'année pour déclarer 2021 "l'année du vaccin" et a déclaré que l'objectif du gouvernement est d'amener la Covid au point où il sera géré comme la grippe saisonnière commune...
"Notre objectif doit être cependant, de faire en sorte que la gestion de la COVID-19 soit similaire à celle que nous faisons de façon saisonnière, avec la grippe. Ce ne sera pas une maladie que nous verrons simplement disparaître après une seule série de vaccins dans notre population", a déclaré Ardern.
Les infections sont-elles vraiment en hausse ?
C'est le nombre de personnes dont on calcule qu'elles présentent chaque jour des symptômes de la Covid selon l'étude ZOE Covid Symptom App. Les nouvelles infections ont commencé à diminuer plusieurs jours auparavant
De nombreux médias ont rapporté hier les affirmations de la dernière étude React de l'Imperial College de Londres selon lesquelles les infections COVID-19 pourraient être en augmentation, malgré le bilan du gouvernement et l'application ZOE Covid Symptom Study qui montrent une baisse des nouvelles infections depuis le début de l'année.
Ross Clark, dans The Spectator, tente de faire la lumière sur cette divergence.
L'étude React... est basée sur le test d'un échantillon aléatoire de la population. Entre le 6 et le 15 janvier, elle a testé 142 909 personnes dans tout le pays, dont 1 962 étaient positives. Ce chiffre a ensuite été utilisé pour estimer que 1,58% de la population avait le virus entre ces dates.
Mais React présente une faiblesse majeure dans la mesure où il ne s'agit pas d'une enquête continue, mais plutôt d'une série de tests, dont le dernier a eu lieu entre le 25 novembre et le 3 décembre. Elle peut nous dire que la prévalence a augmenté entre cette période (où l'on estimait que 0,91% de la population était infectée) mais il n'y a pas de données pour la période intermédiaire.
Traduction SLT
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