Les avant-postes de l'empire de la surveillance étatsunienne : Le Danemark et au-delà
Article originel : Outposts of the U.S. Surveillance Empire: Denmark and Beyond
Par Ron Ridenour
Coveractionmagazine
Les service de renseignement de la défense danoise collectent des données massives pour la NSA. Sandagergaard, île d'Amager, près de Copenhague. [Source : computerworld.dk]
L'armée danoise permet à l'Agence de sécurité nationale (NSA) des États-Unis d'espionner le ministère des finances, le ministère des affaires étrangères, la société privée d'armement Terma, l'ensemble de la population danoise et les voisins les plus proches du Danemark : la Suède, la Norvège, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Les informations que la NSA a acquises, avec l'aide du service de renseignement de la défense danoise sous le commandement du ministère de la défense, ont été utilisées pour convaincre le gouvernement d'acheter le Joint Strike Fighter F-35 de Lockheed-Martin, capable de transporter des armes nucléaires, bien que le Danemark interdise la possession d'armes nucléaires sur son territoire.
Un tel favoritisme, tant pour le gouvernement étatsunien que pour l'industrie privée de l'armement du pays, a fait tomber la concurrence européenne de l'Eurofighter GmbH Typhoon et du chasseur suédois Saab Gripen. Le Superhornet de Boeing était également un concurrent.
En 2016, le gouvernement a décidé d'acheter 27 F-35 pour remplacer les F-16. Le prix est aujourd'hui d'environ 10 milliards de dollars, soit le double du budget annuel de la défense du pays. Après des années de problèmes techniques, le premier F-35 pour le Danemark est sur le point d'atteindre la chaîne de montage à Fort Worth, au Texas.
Le gouvernement danois a ignoré sa propre agence nationale d'audit, qui avait "identifié de sérieuses lacunes dans le processus décisionnel et les calculs utilisés comme base de sélection de l'avion".
Le service de renseignement de la défense danoise (FE) est comparable à la CIA étatsunienne. On ignore si le FE a informé ses propres dirigeants gouvernementaux de tous ses actes d'espionnage au profit de la NSA/CIA et de préoccupations privées. Aucun membre du gouvernement, du parlement, de l'armée ou du comité de surveillance des services de renseignement danois dirigé par des civils n'a fait de commentaires...
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