Dans sa synthèse du comité d'experts sur les effets thrombotiques survenus après vaccination, l'ANSM met en cause les vaccins dont le vecteur est un adénovirus en considérant qu'ils seraient liés à "une réaction auto-immune liée à la présence d’anticorps dirigés contre une protéine des plaquettes" et déclare que "rien d'analogue n'a été observé avec les vaccins à ARNmessager", alors que d'autres experts estiment que les effets secondaires sont liés à la protéine S produite dans l'organisme par tous les vaccins qu'ils soient à vecteur adénoviral ou bien à ARNmessager. L'ANSM ne semble pas suivre cette piste et considère que le bénéfice-risque est largement en faveur des vaccins même pour ceux dont le vecteur est un adénovirus (AstraZeneca, Sputnik, Johnson & Johnson). Le site de l'ANSM faisant le pont nous attendrons la semaine prochaine pour connaître les statistiques du dernier rapport sur les effets secondaires post-vaccinaux déclarés en France auprès de l'organisme.
Vaccins COVID-19 : l’ANSM publie les synthèses du comité d’experts sur les effets thrombotiques
ANSM 12.05.21
...A ce jour, les experts du CST considèrent que l’hypothèse la plus vraisemblable concernant l'apparition de ces thromboses atypiques, de par leurs localisations et leur pronostic plus sévère, est une réaction auto-immune liée à la présence d’anticorps dirigés contre une protéine des plaquettes (le facteur plaquettaire 4/FP4). L’origine de cette réaction auto-immune chez certaines personnes vaccinées est encore inconnue, mais un rôle du vecteur adénoviral est à ce stade une hypothèse retenue. Aucune population présentant un risque majoré de thromboses rares atypiques n’a pu être déterminée. Rien d’analogue n’a été observé avec les vaccins à ARN. Les experts ont proposé plusieurs pistes de recherches pour étayer ces connaissances. Ils ont par ailleurs permis de préciser les conduites à tenir pour les professionnels de santé en cas de survenue de thromboses atypiques qui sont des phénomènes rares.
Les experts du CST considèrent que la balance bénéfice/risque individuelle absolue des vaccins à plateforme adénovirale reste positive en accord avec les conclusions européennes émises par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA). Par conséquent, en l’état actuel, les experts ne remettent pas en question ni leur autorisation de mise sur le marché, ni leur libellé. Le bénéfice de ces vaccins est particulièrement marqué dans les populations les plus âgées. Les experts du CST émettent des réserves quant à l’utilisation des vaccins à vecteur adénoviral chez les plus jeunes au vu du risque de complication liée à une thrombose avec thrombopénie et du bénéfice individuel attendu plus limité.
Compte tenu de la circulation actuelle du virus SARS-CoV-2 en France, l’ANSM considère que l’utilisation du vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) chez les plus de 55 ans peut être maintenue. Pour le vaccin Janssen, les informations sur le risque de thrombose rare atypique sont moins nombreuses du fait d’une utilisation plus récente. La spécificité du schéma à une seule injection méritera d’être prise en compte si l’utilisation de ce vaccin devait évoluer...
Lire aussi :
- SLT 25.04.21 Covid-19. Les décès après avoir reçu le vaccin Pfizer sont-ils plus nombreux que ceux après avoir reçu le vaccin AstraZeneca ?
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-UK Column 13.05.21 La "science" des caillots et du vaccin contre la Covid (UK Column)
Dr Mike Williams
...Caillots après une vaccination - Une surprise ?
Si l'on se fie aux nouvelles grand public et aux rapports gouvernementaux, on pourrait être amené à croire que les problèmes de coagulation liés aux vaccins contre la Covid sont tout à fait inattendus et rares.
Pourtant, les premières alertes concernant le trouble de la coagulation chez Astrazeneca ont été lancées avant la publication du document préliminaire (ci-dessus) et bien avant que la société ne commence à fabriquer les "vaccins" contre la Covid actuels. Bien plus d'une décennie auparavant, pour être précis.
Les systèmes d'administration de vecteurs viraux adénoviraux utilisés par Astrazeneca, Sputnik et Johnson & Johnson, par exemple, étaient connus pour être problématiques par le passé. En 2007, un document de recherche l'a exposé très clairement :
La thrombocytopénie a été régulièrement rapportée après l'administration de vecteurs adénoviraux de transfert de gènes. Le mécanisme qui sous-tend ce phénomène est actuellement inconnu. Dans cette étude, nous avons évalué l'influence du facteur de von Willebrand (VWF) et de la sélectine P sur la clairance des plaquettes après l'administration d'adénovirus. Chez la souris, la thrombocytopénie survient entre 5 et 24 heures après l'administration de l'adénovirus. Le virus active les plaquettes et induit la formation d'agrégats plaquettes-leucocytes. Il existe une augmentation associée des microparticules dérivées des plaquettes et des leucocytes. L'activation des cellules endothéliales induite par l'adénovirus a été démontrée par l'expression du VCAM-1 sur les cellules endothéliales cultivées et traitées par le virus et par la libération de multimères de poids moléculaire ultra-large du VWF dans les 1 à 2 heures suivant l'administration du virus, avec une augmentation concomitante des microparticules endothéliales.
Rapporté de manière cohérente ? En 2007 ?
On savait en 2007 que le même vecteur utilisé pour de nombreux vaccins contre la Covid provoquait systématiquement une thrombocytopénie. Mais apparemment, cela n'a pas dissuadé les autorités réglementaires britanniques de permettre une autorisation d'urgence pour que cette technologie soit diffusée non seulement sur la population britannique, mais aussi dans de nombreux autres pays du monde.
En septembre 2020, un autre article a été publié intitulé SARS-CoV-2 binds platelet ACE2 to enhance thrombosis in COVID-19 (" Le SRAS-CoV-2 se lie à l'ACE2 des plaquettes pour favoriser la thrombose dans la COVID-19"), qui soulignait un problème avec le SRAS-CoV-2 :
Nos résultats ont mis en évidence une nouvelle fonction du SRAS-CoV-2 sur l'activation des plaquettes via la liaison de la protéine Spike à l'ACE2. L'activation plaquettaire induite par le SRAS-CoV-2 pourrait participer à la formation de thrombus et aux réponses inflammatoires chez les patients atteints de la COVID-19.
Plus précisément, ils ont noté que
Le SRAS-CoV-2 et sa protéine Spike ont directement stimulé les plaquettes pour faciliter la libération des facteurs de coagulation, la sécrétion de facteurs inflammatoires et la formation d'agrégats leucocytes-plaquettes.
Mais quel est le rapport avec le vaccin ?
Cet article identifie une protéine de pointe (Spike) comme facteur causal de la coagulation. Et, bien sûr, une protéine de pointe est ce qui est produit par la plupart des vaccins contre la Covid. Les régulateurs auraient dû tirer la sonnette d'alarme, mais rien n'a été fait.
Il convient également de noter que l'agrégation plaquettes-leucocytes était mentionnée dans les documents de 2007 et de 2020. Comment les autorités et les fabricants de médicaments ont-ils pu manquer cela ?...
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