Si les plateformes privées utilisent des directives gouvernementales pour contrôler le contenu, s'agit-il de censure d'État ?
Article originel : If Private Platforms Use Government Guidelines to Police Content, is that State Censorship?
Par Matt Taibbi
Substack
Il y a un peu moins de trois ans, Alex Jones, présentateur d'Infowars, a été exclu de Facebook, Apple, YouTube et Spotify, marquant ainsi le début officieux de l'ère de la "modération du contenu". Depuis, le volume de la censure s'est considérablement amplifiée à la suite d'une série d'incidents très médiatisés : Facebook et Twitter ont supprimé l'histoire de l'ordinateur portable de Hunter Biden, Donald Trump a été suspendu des médias sociaux, Apple et Amazon ont mis Parler à genoux, les images brutes des émeutes du 6 janvier ont été supprimées, etc.
La décision prise cette semaine par YouTube de démonétiser le podcasteur Bret Weinstein fait partie de cette liste et mérite d'être placée au sommet ou presque, car elle représente une énigme différente et peut-être plus inquiétante que ces autres épisodes.
Présentés dans cet espace il y a deux semaines, Bret Weinstein et sa femme Heather Heying - tous deux biologistes - animent le podcast DarkHorse, qui, à tous égards, compte parmi les opérations médiatiques indépendantes les plus réussies du pays. Ils ont deux chaînes YouTube, une chaîne principale qui propose des épisodes complets et des livestreams, et une chaîne "clips" qui propose des extraits de ces émissions.
Entre ces deux chaînes, ils ont été signalés 11 fois au cours du mois dernier. Plus précisément, YouTube s'est concentré sur deux domaines de discussion qui, selon lui, favorisent la "désinformation médicale". Le premier concerne l'efficacité potentielle de l'ivermectine, un médicament reconverti, en tant que traitement contre la Covid-19. Le second concerne les éventuelles lacunes des vaccins à ARNm produits par des sociétés comme Moderna et Pfizer.
Weinstein, qui a également été critiqué pour avoir défendu la théorie de la fuite en laboratoire avant que la sagesse conventionnelle n'évolue sur ce sujet, affirme que la décision de YouTube entraînera la perte de "la moitié" de ses revenus et de ceux de Heying. Cependant, il précise que YouTube lui a dit qu'il pouvait refaire une demande après un mois...
Traduction SLT
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