Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'étude des CDC affirmant que les personnes non vaccinées courent un risque plus que doublé de réinfection est pleine de trous (Daily Sceptic)

par Will Jones 12 Août 2021, 19:51 CDC Vaccin Etude Biais Coronavirus USA Articles de Sam La Touch

L'étude des CDC affirmant que les personnes non vaccinées courent un risque plus que doublé de réinfection est pleine de trous.
Article originel : CDC Study Claiming Unvaccinated Have More Than Double the Risk of Re-infection is Full of Holes
Par Will Jones
Daily Sceptic, 12.08.21

Les Centres étatsuniens de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont publié une nouvelle étude prétendant montrer que, parmi les personnes déjà infectées, celles qui ne sont pas vaccinées courent un risque de réinfection plus de deux fois supérieur à celui des personnes vaccinées.
 

Cette étude fait partie des preuves qui expliquent pourquoi les personnes qui ont déjà eu la COVID-19 devraient se faire vacciner et ne pas compter sur l'immunité naturelle.

Elle présente toutefois un certain nombre de problèmes.

 

L'étude examine rétrospectivement les données de l'État U.S du Kentucky. Les chercheurs identifient toutes les personnes de cet État qui ont été réinfectées en mai et juin 2021 (définies en termes de tests positifs à un certain nombre de jours d'intervalle) et comparent leur taux de vaccination à celui d'un groupe témoin. Ils trouvent 246 réinfections au cours de cette période et calculent que ceux qui n'ont pas été vaccinés étaient 2,34 fois plus susceptibles d'être réinfectés que ceux qui ont été vaccinés.

L'étude présente toutefois un certain nombre de limites, dont certaines sont reconnues par les auteurs.

Tout d'abord, la période d'étude de mai et juin 2021 est caractérisée par une très faible prévalence dans l'État, ce qui signifie que ce n'est pas le bon moment pour étudier l'immunité acquise, qui est mieux étudiée lors d'une nouvelle poussée, lorsqu'elle est le plus mise à l'épreuve. Les auteurs eux-mêmes reconnaissent qu'étant donné que l'étude ne couvre qu'une seule période dans un seul État, les "résultats ne peuvent être utilisés pour déduire un lien de causalité".

Les auteurs reconnaissent également que le comportement de recherche de tests peut fausser les résultats et exagérer l'efficacité du vaccin, car les personnes vaccinées sont probablement moins susceptibles de se faire tester.
 

Une autre faiblesse est que l'étude ne comprend pas de données sur les symptômes, de sorte que nous ne savons pas si les "réinfections" étaient de véritables maladies ou simplement des infections asymptomatiques et légères du type de celles qui caractérisent le fonctionnement du système immunitaire.

Un problème connexe est qu'il n'y a pas de discussion sur l'importance du problème des réinfections d'un point de vue absolu. Avec seulement 246 réinfections (de gravité inconnue) dans une population de 4,5 millions de personnes sur une période de deux mois, il n'est pas certain que, même si la vaccination réduisait de moitié la probabilité de réinfection, cette différence vaille la peine de se faire vacciner (ce qui comporte ses propres risques).

 

Un autre problème de l'étude est qu'elle peut être faussée par un certain nombre de facteurs, pas seulement le comportement de recherche de tests, mais aussi l'âge, par exemple.

La principale affirmation de l'étude (selon laquelle la vaccination plus l'infection confère une meilleure protection que l'infection en soi) vient du fait que les non-vaccinés représentaient 73 % des personnes réinfectées, mais seulement 58 % des personnes non réinfectées. Mais ce résultat pourrait facilement être faussé par le fait que les jeunes sont à la fois moins susceptibles d'être vaccinés et plus susceptibles d'être exposés, de sorte que les non-vaccinés sont "surreprésentés" parmi les réinfectés. Malheureusement, nous ne pouvons pas savoir si c'est ce qui se passe, car les résultats ne sont pas ventilés par âge, et nous ne pouvons donc pas dire si les réinfections surviennent de manière disproportionnée chez les jeunes les plus actifs socialement et les moins vaccinés.
 

Si c'est sur cette base que les CDC envisagent d'encourager les jeunes précédemment infectés à se faire vacciner pour soi-disant renforcer leur immunité, ils devraient avoir honte. Ils devraient au moins indiquer la réduction absolue du risque (sur une gamme de niveaux de prévalence) afin que les gens aient une meilleure compréhension du véritable niveau de protection que les vaccins leur donnent (selon l'étude), plutôt que de parler simplement en termes de réduction de moitié d'un risque qu'ils omettent de mentionner comme étant très faible au départ.

Traduction SLT

***
Pour toute question ou remarque merci de nous contacter à l'adresse mail suivante : samlatouch@protonmail.com.

Pour savoir pourquoi nous avons dû changer d'e-mail : cliquez ici.
----
- Rapport de l'IRSEM de novembre 2018. Comment l'armée française considère le blog de SLT et ...les autres

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page