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Un rapport de l'Imperial College de Londres révèle que "44 % des infections sont survenues chez des personnes entièrement vaccinées" et une chute de l'efficacité vaccinale à "49%[22%-67%]"

par SLT 5 Août 2021, 06:27 Vaccin Efficacité Imperial College Coronavirus Grande-Bretagne Articles de Sam La Touch

Voici le rapport de l'Imperial College REACT (Real-time Assessment of Community Transmission) dans son 13ème cycle. Il est intitulé "REACT-1 round 13 final report: exponential growth, high prevalence of SARS-CoV-2 and vaccine effectiveness associated with Delta variant in England during May to July 2021" (" Rapport final de REACT-1 round 13 : croissance exponentielle, prévalence élevée du SRAS-CoV-2 et efficacité du vaccin associée à la variante Delta en Angleterre entre mai et juillet 2021"). Nous avons traduit le résumé plus bas, pour le lire dans son entièreté, cliquer sur le lien suivant.(format PDF).

Ce rapport note une augmentation exponentielle des contaminations au variant delta et une baisse de l'efficacité vaccinale. Même si il note que les sujets non vaccinés sont plus suceptibles de développer une infection covid, ce rapport note une efficacité vaccinale allant de 22% à 67% (fourchette d'estimation) soit une estimation moyenne à 49%. (informations mises en caractères gras dans le corps de l'abstract. Voici le passage en question : "Cependant, au cours du cycle 13 (du rapport REACT, NdT), 44 % des infections sont survenues chez des personnes entièrement vaccinées, ce qui reflète une efficacité imparfaite du vaccin contre l'infection malgré des niveaux de vaccination élevés. En utilisant le statut vaccinal autodéclaré, nous avons estimé que l'efficacité ajustée du vaccin contre l'infection au cycle 13 était de 49 % (22 %, 67 %) chez les participants âgés de 18 à 64 ans," A noter que les données de l'Imperial College dans son rapport REACT "round 13" sont assez similaires de celles notées en Israël et aux Etats-Unis. Quant à Pfizer, son étude montre que l'efficacité de son vaccin a chuté de 96% à 84% en quatre mois selon le British Medical Journal, mais bien sûr, il s'agit de l'étude du laboratoire produisant l'un des vaccins expérimentaux à base de séquence génétique.

Pour une revue critique de ce rapport, lire l'analyse de Will Jones sur Daily Sceptics (traduction en français, en cliquant sur ce lien).

Résumé

Contexte : La prévalence de l'infection par le SRAS-CoV-2 continue de faire grimper les taux de maladie et d'hospitalisation malgré des niveaux élevés de vaccination, la proportion de cas causés par la lignée Delta augmentant dans de nombreuses populations. Alors que les programmes de vaccination se déploient dans le monde entier et que la distanciation sociale se relâche, les tendances futures du SRAS-CoV-2 sont incertaines.

Méthodes : Nous avons analysé les tendances de la prévalence et leurs facteurs à l'aide des données sur la positivité des écouvillons obtenues par transcription inverse et réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR) lors du cycle 12 (entre le 20 mai et le 7 juin 2021) et du cycle 13 (entre le 24 juin et le 12 juillet 2021) de l'étude REal-time Assessment of Community Transmission-1 (REACT-1), avec des écouvillons envoyés à des échantillons aléatoires non chevauchants de la population âgée de 5 ans et plus en Angleterre.

Résultats : Nous avons observé une croissance exponentielle soutenue avec un temps de doublement moyen au "round 13" ("13ème cycle") de 25 jours (intervalle crédible inférieur de 15 jours) et une augmentation de la prévalence moyenne de 0,15% (0,12%, 0,18%) au "round 12" à 0,63% (0,57%, 0,18%) au "round 13". La croissance rapide d'un cycle ("round") à l'autre et au sein d'un même cycle semble être due au remplacement complet du variant Alpha par le variant Delta, et à la prévalence élevée dans les groupes d'âge les moins vaccinés, avec une multiplication par neuf entre les cacles 12 et 13 chez les 13 à 17 ans. La prévalence chez les personnes qui ont déclaré ne pas être vaccinées était trois fois plus élevée que chez celles qui ont déclaré être totalement vaccinées. Cependant, au cours du cycle 13, 44 % des infections sont survenues chez des personnes entièrement vaccinées, ce qui reflète une efficacité imparfaite du vaccin contre l'infection malgré des niveaux de vaccination élevés. En utilisant le statut vaccinal autodéclaré, nous avons estimé que l'efficacité ajustée du vaccin contre l'infection au cycle 13 était de 49 % (22 %, 67 %) chez les participants âgés de 18 à 64 ans, et qu'elle passait à 58 % (33 %, 73 %) si l'on ne considérait que les positifs forts (valeurs de seuil de cycle [Ct] < 27) ; nous avons également estimé que l'efficacité ajustée du vaccin contre l'infection symptomatique était de 59 % (23 %, 78 %), avec l'un des trois symptômes COVID-19 courants signalés au cours du mois précédant l'écouvillonnage. Le sexe (cycle 13 uniquement), l'origine ethnique, la taille du ménage et les niveaux locaux de privation ont conjointement contribué au risque de prévalence plus élevée de la positivité des écouvillons.

Discussion : De fin mai à début juillet 2021 en Angleterre, où une campagne de vaccination très réussie a été menée avec un taux élevé de prise en charge du vaccin, les infections ont augmenté de manière exponentielle sous l'effet du variant Delta et d'une prévalence élevée de l'infection chez les personnes plus jeunes et non vaccinées, bien que la double vaccination continue de réduire efficacement la transmission. Bien que l'on puisse observer un ralentissement de la croissance ou une baisse de la prévalence pendant l'été dans l'hémisphère nord, un mélange accru pendant l'automne en présence du variant Delta peut entraîner une reprise de la croissance, même à des niveaux élevés de vaccination.

Traduction SLT