Le préfet Alexandre Rochatte dit tenir compte des "incendies de biens publics, barrages sur les routes, jets de pierres sur les forces de l'ordre, tirs de mortier" commis dans le cadre des manifestations débutées il y a cinq jours.
Le préfet de Guadeloupe a décidé d'instaurer un couvre-feu à partir de 18 heures (23 heures à Paris), vendredi 19 novembre, jusqu'à 5 heures du matin le lendemain. Cette décision a été prise en raison "des mouvements sociaux en cours et des actes de vandalisme", précise un communiqué. Le préfet Alexandre Rochatte dit tenir compte des "incendies de biens publics, barrages sur les routes, jets de pierres sur les forces de l'ordre, tirs de mortier", et interdit également la vente d'essence en jerrican dans le cadre de cette mesure décidée sans limitation de date.
La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d'organisations syndicales et citoyennes contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers. Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, a annoncé l'ouverture de deux enquêtes pour "dégradation par incendie en bande organisée et vols avec dégradation en bande organisée", concernant "des attaques de magasins", dont cinq bijouteries pillées à Pointe-à-Pitre.
Le gouvernement avait déjà haussé le ton en annonçant l'envoi de 200 policiers et gendarmes.
Ces renforts seront sur place "dans les prochains jours", ont annoncé les ministres des Outre-mer Sébastien Lecornu et de l'Intérieur Gérald Darmanin, en condamnant "avec la plus grande fermeté les violences qui se sont déroulées ces dernières heures en Guadeloupe".
Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles sont restées fermées vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l'activité tourne au ralenti. Devant le CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer restent les ambulances. Les centres de dialyse de la Guadeloupe ont d'ailleurs alerté sur "un danger de mort" pour près de 800 patients dont les barrages pourraient empêcher l'accès aux soins.
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