Une révolte vaccinale imminente en Afrique du Sud
Article originel : South Africa’s looming vaccine revolt
Par Brian Pottinger
Unherd
Les Sud-Africains sauront cette semaine si le président Cyril Ramaphosa va assigner 60 % d'entre eux à résidence par procuration en limitant les espaces publics aux "vaccinés" contre la Covid-19. C'est une décision délicate, qui oppose les pouvoirs terrifiants de Big Pharma et de la nouvelle classe de scientifiques guerriers à la réalité africaine. Elle risque également de déclencher l'une des plus âpres guerres de vaccins.
Seulement 40% de la population sud-africaine a été vaccinée contre la Covid - une lenteur décrite par euphémisme comme une "hésitation vaccinale". C'est tout sauf cela : c'est un rejet enragé.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi il est si difficile d'amener les Sud-Africains à accepter l'umjovu, l'injection : une gestion technique épouvantable de l'épidémie, un scepticisme dominant à l'égard de la science, une méfiance à l'égard du gouvernement et une appréhension largement répandue chez les pauvres et les marginalisés qu'il s'agit au mieux d'une autre forme de répression et au pire de sorcellerie. C'est un mélange dangereux dans un pays déjà en proie à une grande instabilité politique, sociale et économique.
À l'instar du reste du monde, les estimations épidémiologiques sud-africaines des décès au début de l'épidémie de coronavirus frisaient la science fiction. Les prévisions initiales prévoyaient entre 87 000 et 350 000 décès au cours de la première phase. Il y en a eu 103. Deux ans plus tard, alors que le virus est en recul, les décès attribués à la Covid (mais en aucun cas garantis) commencent seulement à toucher les estimations initiales les plus basses.
Pourtant, le gouvernement sud-africain a imposé l'un des confinements les plus longs et les plus sévères, soutenu par des médias nationaux et sociaux déchaînés. Cette décision s'est avérée inappropriée par nature, prématurée par son timing et catastrophique par son impact. Dans un pays où beaucoup dépendent de salaires de subsistance quotidiens ou hebdomadaires ad hoc, l'arrêt soudain de l'activité économique a fait des ravages parmi les pauvres et les indépendants. Un État défaillant n'a pas été en mesure de tenir ses promesses en matière de subventions, de maintien de l'ordre ou d'endiguement efficace.
Il a fallu plus d'un an pour que les premières subventions aux particuliers et aux petites entreprises commencent à arriver. Et même alors, elles étaient erratiques, sujettes à la corruption, inadéquates et, selon de nombreux rapports attestés, distribuées sur une base raciale. Près d'un quart des petites entreprises ont fait faillite et le chômage est monté en flèche.
Toute une partie de la population a été effectivement criminalisée : au cours des quatre premiers mois de l'épidémie, 230 000 citoyens, soit 0,4 % de la population, ont été accusés d'infraction au règlement sur les catastrophes pour avoir enfreint les restrictions, dont 311 policiers. Toutes les accusations ont ensuite été abandonnées : le système de justice pénale ne pouvait tout simplement pas faire face...
Traduction SLT