L’Algérie a eu gain de cause. Pour les 20 ans de l’union africaine, les 55 pays du continent africain se sont réunis à Addis-Abeba, dans la capitale éthiopienne. Tensions au Sahel, guerre du Tigré en Éthiopie, différents coups d’États, menace terroriste, reprise des activités économiques post-Covid: les dirigeants ont passé en revue les défis et les enjeux régionaux. La plupart des sujets abordés ont créé le consensus, à l’exception de l’un d’entre eux.
Les échanges furent en effet houleux au sujet de l’accréditation d’Israël à l’organisation en tant qu’observateur. Pour éviter une scission au sein même de l’organisation, le débat a été "
suspendu". La raison? L’activisme des
diplomaties algérienne et sud-africaine. En effet, depuis juillet dernier et la décision de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, Tel-Aviv avait obtenu le Saint Graal.
"Victoire diplomatique pour l’Algérie"
Mais pour Alger et Pretoria, accorder le statut d’État observateur à Israël va à l’encontre même des principes de l’organisation. Pour les deux pays, la question doit être réétudiée. Le président de l’Union africaine a défendu son choix et appelé à un "débat serein" avant d’ajouter que l’accréditation de l’État hébreu pouvait constituer "un instrument au service de la paix"...